Reportage

Botswana, safari dans un jardin d'Eden !

Ils sont environ 2,5 millions à avoir visité l'an dernier ce pays de 2 millions d'habitants d'une taille proche de celle de la France. Encore préservé d'un tourisme de masse, le Botswana a conservé un peu du charme des safaris d'antan. Du parc de Chobe, au Kalahari en passant par le delta de l'Okavango, une large partie du pays vibre au rythme d'une vie sauvage quasi intacte.

Reportage Patrick Cros



Encore préservé d'un tourisme de masse, le Botswana a conservé un peu du charme des safaris d'antan. Du parc de Chobe, au Kalahari en passant par le delta de l'Okavango, une large partie du pays vibre au rythme d'une vie sauvage quasi intacte.(Crédit photos Patrick Cros)
La réserve de Moremi est sans doute l'une des régions les plus riches en faune et flore du mythique Delta d'Okavango.

L'île du Chef (Chief's island) est une vaste terre de 960 km2 qui abrite une nature intacte où les hébergements sont encore rares. Parmi eux : Xigera et Mambo Camps. On ne croise ici aucun 4X4 au cours des safaris et la nature se révèle dans son état originel, sans crainte de l'homme. On s'approche à quelques dizaines de mètres seulement des animaux, comme cette famille de hyènes, ce troupeau d'éléphants, ou même ces rhinocéros blancs. On se laisse emporter par l'harmonie et la douceur de la brousse. Une jeune girafe vient se désaltérer dans un point d'eau, tandis qu'un couple de calaos à bec rouge se pose à l'abri d'un acacia, à deux pas de singes vervets qui se chamaillent...
 

Kalahari : Les dieux sont tombés sur la tête !

Un petit groupe de Bushmen surgit de nulle part, à pied sur une terre ocre sans fin. (Crédit photo Patrick Cros)
Dans l'immensité desséchée du Kalahari, l'apparition à de quoi surprendre. Un petit groupe de Bushmen surgit de nulle part, à pied sur une terre ocre sans fin.



Originaire du village de Xaixa, à la frontière du Botswana et de la Namibie, ces Sans viennent ici régulièrement pour raconter aux voyageurs leur tradition avec l'aide d'un traducteur anglophone. Le contact se fait en toute simplicité. La timidité cède vite la place à la bonne humeur, voir aux éclats de rire quand ils se découvrent sur l'écran numérique d'un appareil photo.

L'harmonie avec une nature pourtant rude, semble parfaite. Ils s'éloignent alors que des nuages annoncent l'arrivée des premières pluies de la saison humide et qu'un troupeau de zèbres galope au loin. En cet instant, seule une bouteille de Coca abandonnée pourrait rappeler que notre civilisation moderne existe encore!

Dans la nuit africaine...

Dans les camps et lodges éparpillés dans les zones sauvages du pays, la nature prend alors une autre dimension.Au coeur de l'Okavango, on se laisse bercer par le souffle du vent dans les papyrus, le clapotis d'une antilope, ou - plus inquiétant ! - le souffle des hippopotames et le grognement lointain d'un lion (Crédit photos Patrick Cros)
Dès le crépuscule, la brousse se charge d'ombres et de mystères, évocation d'une nature étrange qui s'éveille avec la fraîcheur du soir.

Les dernières lueurs du soleil transforment la savane. Le ciel se couvre d'une palette de nuances, de l'indigo au doré, en passant par le bleu pâle. Puis surgit la voie lactée et ses constellations australes. Confortablement installé dans des bungalows de toile et de bois, au coeur de la savane ou du semi-désert, j’attends chaque jour avec impatience ces nuits africaines que le Botswana sublime. Dans les camps et lodges éparpillés dans les zones sauvages du pays, la nature prend alors une autre dimension. L'homme n'est plus ce conquérant, mais un simple invité. Les consignes le rappellent : interdiction de sortir des chambres sans être accompagné!

Au coeur de l'Okavango, on se laisse bercer par le souffle du vent dans les papyrus, le clapotis d'une antilope qui se glisse entre les roselières, ou - plus inquiétant ! - le souffle des hippopotames et le grognement lointain d'un lion. Une vie animale intense se dessine, mélange de poésie et de force brute. La nuit devient un safari pour les sens, rythmé par les senteurs de la brousse, la douceur du vent et des bruits inconnus. P.C.

Plus d'infos

En Afrique Australe le Botswana d'une taille proche de la France reste encore préservé d'un tourisme de masse . Il a conservé un peu du charme des safaris d'antan. 2ème photo en haut à droite le Mombo Camp-Reserve de Moremi (Crédit photos Patrick Cros)
Où dormir ?

Chobe Game Lodge, Chobe National Park à 40 minutes en 4X4 de Kasane, Plusieurs célébrités, dont Liz Taylor, sont venues profiter du charme de cet établissement de luxe, l'un des premiers à avoir ouvert ses portes dans un parc national au Botswana. www.chobegamelodge.com
Mombo Camp, réserve de Moremi (Chief's island), Delta d'Okavango
Neuf suites de charme sur pilotis, du groupe Wilderness Safaris, immergent confortablement les voyageurs au coeur d'une savane vierge, particulièrement riche en faune.
www.wilderness-safaris.com/camps/mombo-camp
Xigera Camp, réserve de Moremi (Chief's island), Delta d'Okavango
Bien qu'à seulement 15 mn d'avion de Mombo, Xigera propose une toute autre expérience en combinant safaris et activités sur l'eau grâce à un important réseau de canaux naturels. www.wilderness-safaris.com/camps/xigera-camp
Camp Kalahari, Makgadikgadi Pans
Situé en bordure du parc national, ce camp du groupe Uncharted Africa Safari propose une dizaine de tente. Tout autour, le paysage est spectaculaire, avec les immensités des Makgadikgadi Pans où viennent migrer les zèbres en décembre.
www.unchartedafrica.com/
Partir :
www.ambafrance-bw.org/-Venir-au-Botswana- -
 
 

Xigera et Mambo Camps. On ne croise ici aucun 4X4 au cours des safaris et la nature se révèle dans son état originel, sans crainte de l'homme. On s'approche à quelques dizaines de mètres seulement des animaux (Crédit Photo Patrick Cros)


30/06/2014
Patrick Cros




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