Reportage

Budapest, les bonheurs insolites d’une capitale thermale !

Plus de cent sources ont façonné l’image de la capitale hongroise. Les Romains, bien avant l’arrivée des Hongrois, puis les Ottomans et les Autrichiens, tous ont apporté leurs traditions aux plaisirs des bains. Que ce soit à Buda la médiévale perchée sur sa colline, ou à Pest, plus active et contemporaine.

Par Catherine Gary



Les Bains Rudas avec leur voûte haute de dix mètres soutenue par huit colonnes en rotonde (photo O.T. Hongrie)
Une philosophie du bien-être

Quand les Turcs occupent le pays au XVIè siècle, ils ne font que perpétuer une culture thermale bien ancrée qu’ils tiennent des Romains. C’est donc aujourd’hui une longue histoire qui se prolonge à Budapest toujours avec la même ardeur. Car ici, les bains font partie du quotidien ! N’hésitez pas à pousser les portes de l’un d’eux pour une immersion dans une ambiance particulièrement chaleureuse et conviviale et profiter d’un rituel idéal pour la forme et la santé. Les bains turcs sont sans doute les plus insolites de la ville. Dans celui de Kiraly par exemple, construit sous le pacha Arslan en 1565, vous vous baignez avec délices sous une voûte à coupole et dans une succession  de bassins et de saunas. Les bains Rudas   sont peut-être les plus remarquables avec leur voûte haute de dix mètres soutenue par huit colonnes en rotonde où la lumière pénètre à travers un voile de vapeur irisée… Mais attention car ces bains ne sont pas mixtes. Ils faut en connaître leurs  jours d’ouverture aux femmes puis aux hommes… Pour un tour plus vaste de l’éclectisme architectural qui règne dans ce domaine, direction les bains Gellert et leur style Art déco hongrois avec mosaïques de couleur, colonnes en marbre, vitraux et sculptures. C’est là, dans ces thermes représentatifs de la belle époque du siècle passé, que la plupart des touristes viennent se baigner. Des vagues y brassent l’eau de la plus grande piscine pour un massage qui donne des ailes…

1/grands bains extérieurs Széchenyi à Pest (Photo Catherine Gary) 2 Bains Rudas intérieurs/3 et 4 Bains Gellert (Photos O.T. de Hongrie)
Expérience hivernale du côté de Pest

Le thermomètre avoisine -5°, la neige blanchit les grands bains extérieurs Széchenyi, à Pest, tout près de l’imposante place des Héros.Sous la lumière puissante des projecteurs, la surprise est grande pour ceux qui découvrent ce vaste ensemble de bâtiments néo-baroques à la nuit tombée.Sur ces vastes piscines à ciel ouvert que des nuages de vapeur enveloppent dans l’hiver, l’ambiance est à la féerie. A travers ce épais halo, les silhouettes en maillot déambulent le long des bassins…Un couple âgé se détend au bord d’un bassin, à l’écart d’autres groupes, plus jeunes, en cercle un peu plus loin. Dans un autre bassin, des joueurs d’échecs sont assis dans l’eau, très absorbés dans leur partie sous l’œil attentif d’autres passionnés.Au sortir de l’eau, on ne traîne pas car le sol est glacé…

Les bains mode d'emploi

Avant ou après une journée de travail, le week-end pour se décontracter, tous les goûts sont satisfaits : massages, bains de boue ou de vapeur, sauna, eaux brûlantes ou glacées… Vous avez l’embarras du choix. Le Széchenyi est à la fois familial et populaire, le Rudas, malgré sa beauté, est assez austère et plutôt sportif, le Kiraly est le préféré des gays, le Gellert est cosmopolite et plus guindé. « Plus de cent sources thermales circulent sous terre. Elles ont toutes des propriétés propices au bien-être : magnésium, calcium et autres sels minéraux », explique  Anna, une hongroise passionnée par le sujet.
On achète son ticket à l’entrée (avec supplément pour les soins complémentaires), et chacun entame son parcours, en maillot de bain, en pagne ou dans le simple appareil, c’est selon. Le rituel consiste basiquement en une douche tiède et un sauna sec suivi d’un bassin à 28°. Après une autre douche froide, on passe à l’étuve. Les courageux font un plongeon dans l’eau froide avant un moment de détente dans la piscine à 38°. Tout un art qui a ses propres rites adaptés à chacun.

1/Parlement de Budapest/2/ Salle du restaurant le New-York Palace à Budapest (Photos Catherine Gary)
Pratique :
Y aller
Air France  : vols quotidiens à partir de 122 euros l’aller
Ryanair   : ce low cost propose des vols directs à partir de 43 euros l’aller les lundis et jeudis, depuis Beauvais.
Dormir : 
Hôtel Pest 3*, Paulay Ede Utca 31.
Aménagé dans une maison du XVIIIè siècle, tout près de l’Opéra, il  offre un excellent rapport qualité prix.
Prendre un verre 
Le New York Palace : profitez du bar salon dans l’un des plus beaux et luxueux hôtels de style Renaissance et Baroque.
www.boscolohotels.com
Se régaler 
Restaurant Bagolyvar, Allatkerti ut 21.
C’est l’annexe, à prix plus doux, du Gundel, le meilleur de toute la Hongrie !Goulasch, foie gras d'oie, crêpes fourrées à la crème de noisette, crème de marron.
Se renseigner :
Office de tourisme de Hongrie 
www.hongrietourisme.com

grands bains extérieurs Széchenyi à Pest (photo Catherine Gary)


28/02/2013
Catherine Gary




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