Péra et Galata (Turquie) @ wikipedia
Après avoir traversé le pont de Galata on grimpe dans le funiculaire jusqu’à la place du Tünel perchée sur la colline du quartier Péra, aujourd’hui Beygolu. C’est là que commence (ou se termine) l’avenue Istiklal et que bat le cœur moderne de la ville. En fin de journée, dans l’animation et les néons des enseignes ouvertes parfois jusqu’à minuit la foule ne désemplit pas sur cette avenue piétonne, le long des deux kilomètres de façades néoclassiques et Art nouveau qui mènent place Taksim.
Péra, mémoire de l’ancienne présence européenne
Quartier Péra @ tripAdvisor et la tour de Galata la nuit @ C.Gary
Vous voici dans le quartier le plus fréquenté des stambouliotes et des touristes qui souhaitent s’immerger dans l’effervescence et la joyeuse ambiance d’Istanbul.
Péra signifie en grec “au-delà“, un terme qui rappelle que le quartier a longtemps été celui des étrangers. D’abord des Génois qui aidèrent à la reconquête de Constantinople au XIIIe siècle et édifièrent la tour de Galata.
Durant la période ottomane il devient le fief des marchands occidentaux en cette ultime étape sur la Route de la soie. Si bien qu’au XIXe siècle les ambassades européennes y ont aussi leur siège avant de devenir de simples consulats quand la capitale en 1923 se déplace à Ankara.
L’importance de cette population européenne explique que les églises y soient plus nombreuses que les mosquées. Une concession à l’époque de la part du pouvoir sous condition néanmoins que ces lieux de culte n’aient pas “pignon sur rue“ et restent discrets au fond de leur cour. C’est ce qu’on constate à hauteur de Saint-Antoine-de-Padoue, la plus grande église catholique romaine d’Istanbul construite en 1913 en retrait de la rue.
Péra signifie en grec “au-delà“, un terme qui rappelle que le quartier a longtemps été celui des étrangers. D’abord des Génois qui aidèrent à la reconquête de Constantinople au XIIIe siècle et édifièrent la tour de Galata.
Durant la période ottomane il devient le fief des marchands occidentaux en cette ultime étape sur la Route de la soie. Si bien qu’au XIXe siècle les ambassades européennes y ont aussi leur siège avant de devenir de simples consulats quand la capitale en 1923 se déplace à Ankara.
L’importance de cette population européenne explique que les églises y soient plus nombreuses que les mosquées. Une concession à l’époque de la part du pouvoir sous condition néanmoins que ces lieux de culte n’aient pas “pignon sur rue“ et restent discrets au fond de leur cour. C’est ce qu’on constate à hauteur de Saint-Antoine-de-Padoue, la plus grande église catholique romaine d’Istanbul construite en 1913 en retrait de la rue.
Les anciens trams le long de la rue Istiklal @ OT Turquie
La rue Istiklal, centre névralgique de l’ambiance stambouliote
Rue Istikial devant l'église @ C.Gary et Sympathique rôtisserie sur Istiklal @C.Gary
En soirée l’effervescence est à son comble dans cette rue emblématique. Il faut s’y fondre sans crainte du bain de foule car l’ambiance y est familiale, joyeuse et bon enfant malgré les deux millions de flâneurs quotidiens d’avant Covid.
Sur les trottoirs, les stands de marrons chauds, les colporteurs, les cireurs de chaussures se mêlent aux musiciens et chanteurs kurdes et aux danseurs de hip hop.
Boutiques branchées, enseignes internationales de mode, cinémas, galeries d’art, spécialités gourmandes, simples kebabs, cuisines traditionnelles et restaurants gastronomiques avec vue plongeant sur le Bosphore, marché aux poissons… un monde foisonnant se succède jusque dans les ruelles pavées avoisinantes et les nombreux passages couverts qui rappellent les passages parisiens ou milanais de la même époque. Sans compter le somptueux portail en fer forgé du célèbre lycée Galatasaray ouvert aux jeunes “triés sur le volet“ et l’ambiance tonique aux terrasses. Un pur enchantement qu’il est possible de traverser avec le tram historique rouge qui parcourt l’avenue Istiklal dans les deux sens depuis sa remise en service pour un peu de nostalgie locale.
Sur les trottoirs, les stands de marrons chauds, les colporteurs, les cireurs de chaussures se mêlent aux musiciens et chanteurs kurdes et aux danseurs de hip hop.
Boutiques branchées, enseignes internationales de mode, cinémas, galeries d’art, spécialités gourmandes, simples kebabs, cuisines traditionnelles et restaurants gastronomiques avec vue plongeant sur le Bosphore, marché aux poissons… un monde foisonnant se succède jusque dans les ruelles pavées avoisinantes et les nombreux passages couverts qui rappellent les passages parisiens ou milanais de la même époque. Sans compter le somptueux portail en fer forgé du célèbre lycée Galatasaray ouvert aux jeunes “triés sur le volet“ et l’ambiance tonique aux terrasses. Un pur enchantement qu’il est possible de traverser avec le tram historique rouge qui parcourt l’avenue Istiklal dans les deux sens depuis sa remise en service pour un peu de nostalgie locale.
La place Taksim (Turquie) @ OT Turquie
La place Taksim, épicentre du quartier en pleine métamorphose
Le nouveau Centre culturel Ataturk place Taksim@ C.Gary ; La bibliothèque du Centre culturel Ataturk. @C.Gary et Exposition au nouveau centre culturel Mustapha Kemal @C.Gary
Elle est le cœur battant de l’Istanbul contemporaine. C’est sur cette vaste place que convergent les défilés, les événements et les célébrations publiques.Les manifestations aussi, comme en 2013 quand Taksim a fait parler d’elle à l’international lors des “protestations de Gezi“ qui ont fait trembler le pouvoir.
Au centre se dresse le monument à la République érigé en 1928 pour commémorer la proclamation de la République turque de 1923 avec à l’honneur, en premier plan, la statue de Mustafa Kemal, père de la Turquie moderne révéré encore aujourd’hui par tout un peuple. Elle a depuis retrouvé son calme et ne cesse de faire peau neuve. Avec d’un côté la nouvelle mosquée inaugurée l’année dernière par le président Erdogan en même temps qu’il convertissait Sainte Sophie en mosquée ; de l’autre le très nouveau Centre culturel Atatürk en place de l’ancien ouvert en 1969. Imaginé par l'architecte Murat Tabanlıoğlu, fils de Hayati Tabanlıoğlu concepteur du bâtiment d'origine, ce nouvel ensemble s'étend sur 95 000 m2. Une réussite audacieuse inaugurée fin 2021 pour promouvoir l’art et la culture avec un opéra de 2 000 places, une salle de théâtre et de concert pouvant accueillir 800 personnes. Cinémas, salle de congrès, bibliothèque, musée (passionnante exposition permanente des instruments de musique turcs), galerie d'art, cafés et restaurants. Tout un monde ouvert à la culture.
Au centre se dresse le monument à la République érigé en 1928 pour commémorer la proclamation de la République turque de 1923 avec à l’honneur, en premier plan, la statue de Mustafa Kemal, père de la Turquie moderne révéré encore aujourd’hui par tout un peuple. Elle a depuis retrouvé son calme et ne cesse de faire peau neuve. Avec d’un côté la nouvelle mosquée inaugurée l’année dernière par le président Erdogan en même temps qu’il convertissait Sainte Sophie en mosquée ; de l’autre le très nouveau Centre culturel Atatürk en place de l’ancien ouvert en 1969. Imaginé par l'architecte Murat Tabanlıoğlu, fils de Hayati Tabanlıoğlu concepteur du bâtiment d'origine, ce nouvel ensemble s'étend sur 95 000 m2. Une réussite audacieuse inaugurée fin 2021 pour promouvoir l’art et la culture avec un opéra de 2 000 places, une salle de théâtre et de concert pouvant accueillir 800 personnes. Cinémas, salle de congrès, bibliothèque, musée (passionnante exposition permanente des instruments de musique turcs), galerie d'art, cafés et restaurants. Tout un monde ouvert à la culture.
Galataport @OT Turquie
La Marina Galataport, une réalisation d’envergure
Mosquée Nusretiye islamique et baroque à l'entrée de Galataport @C.Gary
Ce district emblématique de Karaköy où le Bosphore, la Corne d’Or et la mer de Marmara se rencontrent a lui aussi fait peau neuve.
Ancien port de passagers et de fret d’Istanbul, la Marina Galataport devient plus qu’un simple départ de croisière. En extérieur, elle couvre désormais 1,2 kilomètre de tout nouveaux bâtiments aux lignes épurées épurés pour de jolies balades le long des rives à l’écart de l’agitation urbaine pourtant si proche avec vue sur la tour de Galata et la colline de Péra.
Ce vaste complexe voué à la culture, au shopping avec ses 250 magasins, à la gastronomie et au bien-être inscrit dans un heureux contraste son architecture contemporaine face à la Tour de l’Horloge, au pavillon de Tophane et à la mosquée islamo-baroque de Nusretiye devant lesquels on passe à l’entrée.
Mais Galataport c’est d’abord un terminal de croisière avec sa zone douanière quatre fois plus grande que l’ancienne et pourtant plus discrète. Car maintenant des vastes espaces se tiennent en sous-sol, à 16 mètres sous le niveau de l’eau. Une première mondiale et l’une des réalisations les plus ambitieuses de la ville qui peut accueillir trois bateaux de croisière à la fois et recevoir, dit-on, jusqu’à 25 millions de visiteurs chaque année.
Ancien port de passagers et de fret d’Istanbul, la Marina Galataport devient plus qu’un simple départ de croisière. En extérieur, elle couvre désormais 1,2 kilomètre de tout nouveaux bâtiments aux lignes épurées épurés pour de jolies balades le long des rives à l’écart de l’agitation urbaine pourtant si proche avec vue sur la tour de Galata et la colline de Péra.
Ce vaste complexe voué à la culture, au shopping avec ses 250 magasins, à la gastronomie et au bien-être inscrit dans un heureux contraste son architecture contemporaine face à la Tour de l’Horloge, au pavillon de Tophane et à la mosquée islamo-baroque de Nusretiye devant lesquels on passe à l’entrée.
Mais Galataport c’est d’abord un terminal de croisière avec sa zone douanière quatre fois plus grande que l’ancienne et pourtant plus discrète. Car maintenant des vastes espaces se tiennent en sous-sol, à 16 mètres sous le niveau de l’eau. Une première mondiale et l’une des réalisations les plus ambitieuses de la ville qui peut accueillir trois bateaux de croisière à la fois et recevoir, dit-on, jusqu’à 25 millions de visiteurs chaque année.
Vue sur l'autre rive de la Corne d'Or du haut de la tour de Galata @GÜLCAN ACAR
Street art et honneur à la mémoire de Mustapha Kemal @C.Gary ; Hôtel Marmara Pera @ C.Gary; Délices sucrés dans la rue Istiklal @.C.Gary ; Marchand de fruits @C.Gary
Plus d’infos
Se renseigner :
Service culturel de l’Ambassade de Turquie à Paris.
102 avenue des Champs Elysées
https://turquietourisme.ktb.gov.tr
Sur Péra :
https://www.toutistanbul.com/quartier-de-pera-istanbul/
Accès à l’avenue Istiklal dans Péra
Ligne 1 du tramway et descendre à Karaköy ou prendre le Tünel un petit funiculaire qui mène au début de l’avenue Istiklal
Dormir à proximité :
Hôtel Marmara Pera.
A deux pas de la place de Tünel. Moderne, confortable et excellent petit-déjeuner.
https://www.themarmarahotels.com/the-marmara-pera-hotel.aspx
Se régaler dans le quartier de Péra
Restaurant Firuzende Galata.
Un emplacement unique au pied de la Tour de Galata avec vue plongeante sur le Bosphore et les lumières de la vieille ville dans une ambiance particulièrement chaleureuse le soir.
https://fr.yelp.ca/biz/firuzende-galata-restaurant-istanbul?osq=Restaurants
https://www.toutistanbul.com/quartier-de-pera-istanbul/
Se renseigner :
Service culturel de l’Ambassade de Turquie à Paris.
102 avenue des Champs Elysées
https://turquietourisme.ktb.gov.tr
Sur Péra :
https://www.toutistanbul.com/quartier-de-pera-istanbul/
Accès à l’avenue Istiklal dans Péra
Ligne 1 du tramway et descendre à Karaköy ou prendre le Tünel un petit funiculaire qui mène au début de l’avenue Istiklal
Dormir à proximité :
Hôtel Marmara Pera.
A deux pas de la place de Tünel. Moderne, confortable et excellent petit-déjeuner.
https://www.themarmarahotels.com/the-marmara-pera-hotel.aspx
Se régaler dans le quartier de Péra
Restaurant Firuzende Galata.
Un emplacement unique au pied de la Tour de Galata avec vue plongeante sur le Bosphore et les lumières de la vieille ville dans une ambiance particulièrement chaleureuse le soir.
https://fr.yelp.ca/biz/firuzende-galata-restaurant-istanbul?osq=Restaurants
https://www.toutistanbul.com/quartier-de-pera-istanbul/