Des livres pour Noël... @ Lindigomag/Pixabay
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Portrait intime de Marguerite Yourcenar
Discrète sur sa vie privée, Marguerite Yourcenar (1903-1987) préféra se faire connaître des lecteurs par les aspects protéiformes de son œuvre de romancière, traductrice, nouvelliste, essayiste et critique littéraire plutôt qu’en s’exposant aux médias.
Première femme à siéger à l’Académie Française où elle succéda à Roger Caillois, elle lisait couramment le grec ancien et le latin et possédait une culture étonnante en littérature antique. Nous avons particulièrement admiré son écriture au style classique et épuré et son érudition et ses chefs d’œuvre, Les Mémoires d’Adrien et L’œuvre au noir.
Cette biographie d’Achmy Halley, spécialiste de l’écrivain, nous permet d’approcher la vie plus intime de Marguerite dans de Petite Plaisance. A commencer par son enfance où s’affirme très vite un goût pour les voyages, favorisés par le milieu éclairé de ses origines. Son amour pour la nature et le jardinage s’exprime dans ses écrits ainsi que son amour des bêtes comme des plaisirs sensuels et gourmands. Curieuse de saveurs exotiques aussi bien que des traditions culinaires de la Flandre de son enfance, elle a consigné dans ses carnets quelques recettes que sa biographe nous livre dans ce livre aux nombreuses illustrations et aux photos d’enfance, d’adolescence puis d’âge adulte qui n’oublient pas Grace qui fut sa compagne durant de très nombreuses années. Un livre qui nous permet de mieux connaître la personnalité forte et de cette femme qui sut vivre sa liberté.
Marguerite Yourcenar, Portrait intime
Editions Flammarion.
208 pages
Prix : 29,90 euros
Discrète sur sa vie privée, Marguerite Yourcenar (1903-1987) préféra se faire connaître des lecteurs par les aspects protéiformes de son œuvre de romancière, traductrice, nouvelliste, essayiste et critique littéraire plutôt qu’en s’exposant aux médias.
Première femme à siéger à l’Académie Française où elle succéda à Roger Caillois, elle lisait couramment le grec ancien et le latin et possédait une culture étonnante en littérature antique. Nous avons particulièrement admiré son écriture au style classique et épuré et son érudition et ses chefs d’œuvre, Les Mémoires d’Adrien et L’œuvre au noir.
Cette biographie d’Achmy Halley, spécialiste de l’écrivain, nous permet d’approcher la vie plus intime de Marguerite dans de Petite Plaisance. A commencer par son enfance où s’affirme très vite un goût pour les voyages, favorisés par le milieu éclairé de ses origines. Son amour pour la nature et le jardinage s’exprime dans ses écrits ainsi que son amour des bêtes comme des plaisirs sensuels et gourmands. Curieuse de saveurs exotiques aussi bien que des traditions culinaires de la Flandre de son enfance, elle a consigné dans ses carnets quelques recettes que sa biographe nous livre dans ce livre aux nombreuses illustrations et aux photos d’enfance, d’adolescence puis d’âge adulte qui n’oublient pas Grace qui fut sa compagne durant de très nombreuses années. Un livre qui nous permet de mieux connaître la personnalité forte et de cette femme qui sut vivre sa liberté.
Marguerite Yourcenar, Portrait intime
Editions Flammarion.
208 pages
Prix : 29,90 euros
C’est de la Trish !
130 recettes pour booster le goût, twister les plats, bluffer les amis !
La note finale d’un plat peut tout changer. C’est ce que démontre Trish Deseine, auteur culinaire qui a fait de sa passion un métier. 26 livres à son crédit dont quelques bestsellers, Je veux du chocolat, Ma Petite robe noire…, des recettes pour ELLE ou Régal, des émissions culinaires à la télévision nationale irlandaise. Elle n’a plus à faire les preuves de son succès. Trish s’adresse ici aux cuisiniers et cuisinières qui aiment les recettes simples, par manque de temps devant les fourneaux parfois ou mieux, par goût des saveurs non surchargées. Elle leur propose, en début ou en fin de cuisson, quelques petits ajouts, “un je ne sais quoi qui fait danser les plats“. Cela peut être de simples herbes, fraîches ou séchées, un chutney pour un peu d’exotisme et de piquant, des pickles, plus vinaigrés, des pestos à l’italienne et même, plus classiques, crème, beurre, sauces diverses. Ils donnent à un poisson grillé, une salade, une soupe ou un omelette une touche originale et une créativité incitative même par les néophytes. Après avoir décliné tous les secrets des poudres, des pâtes, des mélanges épicés, des herbes, chutneys, pickles et marinades, elle livre 130 recettes toutes simples qui émoustillent les pailles. Velouté de chou-fleur aux deux citrons, boulettes d’agneau épicées, labné et raisins frais, côte de veau rôtie laquée à la marmelade, navets à la cardamome et au gingembre… Allez, on se laisse tenter.
C’est de la Trish
Editions de la Martinière
224 pages illustrées
Prix : 24,90 euros
130 recettes pour booster le goût, twister les plats, bluffer les amis !
La note finale d’un plat peut tout changer. C’est ce que démontre Trish Deseine, auteur culinaire qui a fait de sa passion un métier. 26 livres à son crédit dont quelques bestsellers, Je veux du chocolat, Ma Petite robe noire…, des recettes pour ELLE ou Régal, des émissions culinaires à la télévision nationale irlandaise. Elle n’a plus à faire les preuves de son succès. Trish s’adresse ici aux cuisiniers et cuisinières qui aiment les recettes simples, par manque de temps devant les fourneaux parfois ou mieux, par goût des saveurs non surchargées. Elle leur propose, en début ou en fin de cuisson, quelques petits ajouts, “un je ne sais quoi qui fait danser les plats“. Cela peut être de simples herbes, fraîches ou séchées, un chutney pour un peu d’exotisme et de piquant, des pickles, plus vinaigrés, des pestos à l’italienne et même, plus classiques, crème, beurre, sauces diverses. Ils donnent à un poisson grillé, une salade, une soupe ou un omelette une touche originale et une créativité incitative même par les néophytes. Après avoir décliné tous les secrets des poudres, des pâtes, des mélanges épicés, des herbes, chutneys, pickles et marinades, elle livre 130 recettes toutes simples qui émoustillent les pailles. Velouté de chou-fleur aux deux citrons, boulettes d’agneau épicées, labné et raisins frais, côte de veau rôtie laquée à la marmelade, navets à la cardamome et au gingembre… Allez, on se laisse tenter.
C’est de la Trish
Editions de la Martinière
224 pages illustrées
Prix : 24,90 euros
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Un demi-siècle dans l’Himalaya
Rien ne prédestinait ce docteur en génétique cellulaire à cette vocation de moine bouddhiste.
Et pourtant, ce fils du journaliste et écrivain Jean-François Revel, né en 1946 à Aix les Bains, découvre dès sa jeunesse la spiritualité à travers les écrits de René Guénon puis lors d’un voyage en Inde, en 1967, en rencontrant quelques maîtres tibétains dont Kangyour Rinpoché qui deviendra son maître. L’Himalaya devient sa terre de prédilection à partir de1972. Il explique alors qu’après avoir quitté l’Institut Pasteur, 6 mois de salaire du CNRS lui permirent de vivre 15 années sur place occupés à la méditation… Il publie des livres dont Le Moine et le philosophe, une série de dialogues avec son père, L’Infini dans la paume de la main avec l’astrophysicien Trinh Xuan Thuan et collabore aussi avec Christophe André et Alexandre Jollien. Interprète français de Dalaï Lama depuis 1989, très impliqué dans l’humanitaire via son association à laquelle il reverse ses droits d’auteur.
Un demi-siècle dans l’Himalaya
Matthieu Ricard
Editions de la Martinière. 352 pages
Prix : 40 euros
Matthieu Ricard
Rien ne prédestinait ce docteur en génétique cellulaire à cette vocation de moine bouddhiste.
Et pourtant, ce fils du journaliste et écrivain Jean-François Revel, né en 1946 à Aix les Bains, découvre dès sa jeunesse la spiritualité à travers les écrits de René Guénon puis lors d’un voyage en Inde, en 1967, en rencontrant quelques maîtres tibétains dont Kangyour Rinpoché qui deviendra son maître. L’Himalaya devient sa terre de prédilection à partir de1972. Il explique alors qu’après avoir quitté l’Institut Pasteur, 6 mois de salaire du CNRS lui permirent de vivre 15 années sur place occupés à la méditation… Il publie des livres dont Le Moine et le philosophe, une série de dialogues avec son père, L’Infini dans la paume de la main avec l’astrophysicien Trinh Xuan Thuan et collabore aussi avec Christophe André et Alexandre Jollien. Interprète français de Dalaï Lama depuis 1989, très impliqué dans l’humanitaire via son association à laquelle il reverse ses droits d’auteur.
Passionné de photographie depuis toujours, ses nombreux livres publiés aux Editions La Martinière et ses expositions immortalisent les visages de ses maîtres spirituels, la population et les paysages de l’Himalaya. Henri Cartier-Bresson disait de lui « sa vie spirituelle et son appareil photo ne font qu’un ». Et en effet, ils nous donnent à voir l’intimité des monastères, la beauté des sommets du Népal, les hauts plateaux tibétains. Après Terre de sérénité, Bhoutan, Visages de pais, Terre de sérénité ce dernier album Un demi-siècle dans l’Himalaya présente un ensemble de 350 images accompagnées de textes qui parlent de son étonnant itinéraire personnel tourné vers la compassion et la sagesse.
Un demi-siècle dans l’Himalaya
Matthieu Ricard
Editions de la Martinière. 352 pages
Prix : 40 euros
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Les femmes artistes sont dangereuses
Laure Adler et Camille Viéville
Laure Adler, cette journaliste, auteur et productrice bien connue est aussi une féministe active attachée depuis de nombreuses années à la la cause des femmes.
Après Les femmes qui lisent sont dangereuses et Les Femmes qui écrivent sont dangereuses, voilà le troisième volet de sa thématique mettant en avant la force et le courage de ces artistes qui ont su tôt braver les conventions sociales de leur époque pour affirmer leurs dons et leurs états d’âme. Et cela bien qu’elles n’aient eu que tardivement accès aux écoles d’art et au travail sur le nu en atelier. Ce beau livre dresse le portrait d'une cinquantaine de ces créatrices en choisissant chaque fois une de leurs œuvres emblématiques. De la Renaissance, avec Artemisia Gentileschi, jusqu'à l’époque moderne avec Berthe Morisot, Frida Kahlo puis Niki de Saint-Phalle, Yoko Ono, Annette Messager, Marina Abramovic, Sophie Calle et bien d’autres, connues ou à découvrir, la preuve est faite de leur génie. Il ne s’agit pas ici de défendre l’idée d’un art propre au sexe féminin car, comme le pensait Virginia Woolf, l’art dépasse dans son expression ces clivages et établit une égalité entre hommes et femmes. Mais de montrer par leur histoire personnelle que leur revendication d’égalité dans la peinture ne fut pas sans danger, à commencer pour elles-mêmes, pour ces sociétés dans lesquelles elles étaient cantonnées au rôle de femme et d’épouse. Aujourd’hui cette lente évolution leur a permis de conquérir une autonomie artistique et la reconnaissance de leur travail, même si leur valeur sur le marché de l’art n’atteint pas celle des hommes et si leurs expositions sont encore insuffisamment visibles. « Le temps semble propice, précise Laure Adler, pour revisiter et regarder autrement les créations de celles qui ont eu le courage de défier les règles pour assouvir leur vocation ». C’est l’objet de cet ouvrage.
Les femmes artistes sont dangereuses
Laure Adler et Camille Viéville
Editions Flammarion. 144 pages
Prix : 29,90euros
Laure Adler et Camille Viéville
Laure Adler, cette journaliste, auteur et productrice bien connue est aussi une féministe active attachée depuis de nombreuses années à la la cause des femmes.
Après Les femmes qui lisent sont dangereuses et Les Femmes qui écrivent sont dangereuses, voilà le troisième volet de sa thématique mettant en avant la force et le courage de ces artistes qui ont su tôt braver les conventions sociales de leur époque pour affirmer leurs dons et leurs états d’âme. Et cela bien qu’elles n’aient eu que tardivement accès aux écoles d’art et au travail sur le nu en atelier. Ce beau livre dresse le portrait d'une cinquantaine de ces créatrices en choisissant chaque fois une de leurs œuvres emblématiques. De la Renaissance, avec Artemisia Gentileschi, jusqu'à l’époque moderne avec Berthe Morisot, Frida Kahlo puis Niki de Saint-Phalle, Yoko Ono, Annette Messager, Marina Abramovic, Sophie Calle et bien d’autres, connues ou à découvrir, la preuve est faite de leur génie. Il ne s’agit pas ici de défendre l’idée d’un art propre au sexe féminin car, comme le pensait Virginia Woolf, l’art dépasse dans son expression ces clivages et établit une égalité entre hommes et femmes. Mais de montrer par leur histoire personnelle que leur revendication d’égalité dans la peinture ne fut pas sans danger, à commencer pour elles-mêmes, pour ces sociétés dans lesquelles elles étaient cantonnées au rôle de femme et d’épouse. Aujourd’hui cette lente évolution leur a permis de conquérir une autonomie artistique et la reconnaissance de leur travail, même si leur valeur sur le marché de l’art n’atteint pas celle des hommes et si leurs expositions sont encore insuffisamment visibles. « Le temps semble propice, précise Laure Adler, pour revisiter et regarder autrement les créations de celles qui ont eu le courage de défier les règles pour assouvir leur vocation ». C’est l’objet de cet ouvrage.
Les femmes artistes sont dangereuses
Laure Adler et Camille Viéville
Editions Flammarion. 144 pages
Prix : 29,90euros
Marie
Isaure de Saint Pierre
Non contente de crapahuter sans trêve vers les destinations les plus reculées de la planète pour en rapporter images et reportages, Isaure de Saint Pierre est aussi une spécialiste hors pair des biographies historiques.
Raspoutine, Oscar Wilde, Marie Stuart ou Aliénor d’Aquitaine ont déjà reçu la visite de son œil perçant et de sa quête rigoureuse. Avec une façon bien à elle d’enrober le récit de détails inattendus ou d’anecdotes croustillantes. L’idée étant de donner vie, légèreté voire humour à ses livres. Une soixantaine à son actif dont ses romans historiques mais aussi des polars, des thrillers, des albums de voyage...
Isaure s’attaque cette fois à la vie d’un personnage délaissé par l’histoire comme elle le fut de son vivant. Le destin s’annonce pourtant sous les meilleurs auspices pour Marie Mancini, une jeune femme sincère et cultivée, nièce de Mazarin dont le pouvoir est incontournable après la mort de Louis XIII, sous la régence de Anne d’Autriche. Louis XIV n’est encore qu’un enfant mais à vingt ans, le roi tombe fou amoureux de la discrète Marie qui vit sous la protection de cet oncle intraitable qui a pour Louis des projets autrement ambitieux : le marier avec Marie-Thérèse, infante d’Espagne en vue d’un rapprochement politique avec la Couronne voisine. Les deux amoureux ne veulent rien savoir et vont pourtant devoir s’incliner. Contrainte à l’exil loin de la cour, la vie de cette héroïne est une suite d’aventures aux rebondissement multiples qui tient le lecteur en haleine même s’il connaît dans les grandes lignes le dénouement final.
Marie
Isaure de saint Pierre
Editions Albin Michel.
340 pages
Prix : 20 euros
Isaure de Saint Pierre
Non contente de crapahuter sans trêve vers les destinations les plus reculées de la planète pour en rapporter images et reportages, Isaure de Saint Pierre est aussi une spécialiste hors pair des biographies historiques.
Raspoutine, Oscar Wilde, Marie Stuart ou Aliénor d’Aquitaine ont déjà reçu la visite de son œil perçant et de sa quête rigoureuse. Avec une façon bien à elle d’enrober le récit de détails inattendus ou d’anecdotes croustillantes. L’idée étant de donner vie, légèreté voire humour à ses livres. Une soixantaine à son actif dont ses romans historiques mais aussi des polars, des thrillers, des albums de voyage...
Isaure s’attaque cette fois à la vie d’un personnage délaissé par l’histoire comme elle le fut de son vivant. Le destin s’annonce pourtant sous les meilleurs auspices pour Marie Mancini, une jeune femme sincère et cultivée, nièce de Mazarin dont le pouvoir est incontournable après la mort de Louis XIII, sous la régence de Anne d’Autriche. Louis XIV n’est encore qu’un enfant mais à vingt ans, le roi tombe fou amoureux de la discrète Marie qui vit sous la protection de cet oncle intraitable qui a pour Louis des projets autrement ambitieux : le marier avec Marie-Thérèse, infante d’Espagne en vue d’un rapprochement politique avec la Couronne voisine. Les deux amoureux ne veulent rien savoir et vont pourtant devoir s’incliner. Contrainte à l’exil loin de la cour, la vie de cette héroïne est une suite d’aventures aux rebondissement multiples qui tient le lecteur en haleine même s’il connaît dans les grandes lignes le dénouement final.
Marie
Isaure de saint Pierre
Editions Albin Michel.
340 pages
Prix : 20 euros
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Colette de Jouvenel en Corrèze
François Soustre
Non, le titre n’annonce pas une énième biographie sur Colette mais sur sa fille Bel Gazou. Car qui sait que cette mère si célèbre, de son vrai prénom Gabrielle, l’a baptisée de son nom de plume emprunté au patronyme de son premier mari ?
Ce lien apparent n’a pourtant pas inauguré la naissance d’un amour maternel débordant et Colette de Jouvenel souffrira beaucoup de l’absence physique de l’écrivain, si bien qu’interviewée plus tard sur les manques d’affection ressentis, elle répliquera « il faut une vie pour s’en remettre » mais trouvera néanmoins sa propre voie avec une générosité à la hauteur de son nom.
La jeune fille passe une partie de son enfance dans le château familial de Curemonte, en Corrèze, près de son père Henri de Jouvenel, journaliste et sénateur très actif dans son département. Durant la Seconde Guerre mondiale elle y revient, s’implique dans la Résistance, protège les réfugiés et les enfants juifs dont les parents ont été déportés. Elle y rencontre André Malraux et sa compagne Josette Clotis, Emmanuel Berl et sa femme Mireille, Louis Aragon… mais restera toujours discrète sur son rôle. Ce qui ne l’empêche pas de prendre la plume à la fin des conflits pour témoigner du retour tragique des survivants des camps.
François Soustre, très touché par l’amour que Bel Gazou ressentait pour la Corrèze et la beauté de sa nature, a porté une attention extrême à cette biographie, passionné qu’il est de cette région du Limousin où il vit et travaille comme antiquaire une grande partie de l’année. Il a consulté les archives familiales, les documents inédits, la correspondance entre la mère à sa fille, les photos d’époque. Il a rencontré des descendants, visité les lieux retraçant l’histoire de cette illustre famille côté père et côté mère. Ce qui lui permet de lever un nouveau voile sur la Résistance en Corrèze, les rapports d’une mère à sa fille et l’histoire de cette famille tout en dessinant avec délicatesse le portrait de cette femme attachante que la célébrité de sa mère a laissée un peu dans l’ombre.
François Soustre
Non, le titre n’annonce pas une énième biographie sur Colette mais sur sa fille Bel Gazou. Car qui sait que cette mère si célèbre, de son vrai prénom Gabrielle, l’a baptisée de son nom de plume emprunté au patronyme de son premier mari ?
Ce lien apparent n’a pourtant pas inauguré la naissance d’un amour maternel débordant et Colette de Jouvenel souffrira beaucoup de l’absence physique de l’écrivain, si bien qu’interviewée plus tard sur les manques d’affection ressentis, elle répliquera « il faut une vie pour s’en remettre » mais trouvera néanmoins sa propre voie avec une générosité à la hauteur de son nom.
La jeune fille passe une partie de son enfance dans le château familial de Curemonte, en Corrèze, près de son père Henri de Jouvenel, journaliste et sénateur très actif dans son département. Durant la Seconde Guerre mondiale elle y revient, s’implique dans la Résistance, protège les réfugiés et les enfants juifs dont les parents ont été déportés. Elle y rencontre André Malraux et sa compagne Josette Clotis, Emmanuel Berl et sa femme Mireille, Louis Aragon… mais restera toujours discrète sur son rôle. Ce qui ne l’empêche pas de prendre la plume à la fin des conflits pour témoigner du retour tragique des survivants des camps.
François Soustre, très touché par l’amour que Bel Gazou ressentait pour la Corrèze et la beauté de sa nature, a porté une attention extrême à cette biographie, passionné qu’il est de cette région du Limousin où il vit et travaille comme antiquaire une grande partie de l’année. Il a consulté les archives familiales, les documents inédits, la correspondance entre la mère à sa fille, les photos d’époque. Il a rencontré des descendants, visité les lieux retraçant l’histoire de cette illustre famille côté père et côté mère. Ce qui lui permet de lever un nouveau voile sur la Résistance en Corrèze, les rapports d’une mère à sa fille et l’histoire de cette famille tout en dessinant avec délicatesse le portrait de cette femme attachante que la célébrité de sa mère a laissée un peu dans l’ombre.
Colette de Jouvenel en Corrèze
François Soustre
Editions Descartes &Cie.
117 pages
Prix : 17 euros