Reportage

Fraispertuis-City dans les yeux de Lyam

Située à Jeanménil, au pied du massif vosgien, Fraispertuis s’est fait une renommée non usurpée dans les lacis des parcs de loisirs grâce à la famille Fleurent. Immersion avec Lyam dans ce haut lieu du divertissement hexagonal…

Par Bertrand Munier



Testé et approuvé par Lyam, ce parc propose un large éventail d’activités pour tous les âges, d’avril à septembre. © Bertrand Munier
Au mitan des années 1960, personne n’aurait misé un sesterce sur le dessein professionnel de Simone et Michel Fleurent, dans le monde de l’animation et des loisirs.

Mais, telle une épeire, ce jeune couple meurthe-et-mosellan a tissé progressivement sa toile pour transporter annuellement des milliers de visiteurs au pays de l’Oncle Sam, version Far West. En effet, de nombreuses attractions et décors sont inspirés de l’époque des cow-boys et des indiens. Toutefois, avant que ce site, bordé de roches rouges, devienne le grand canyon vosgien, il n’était question qu’un lieu de détente pour les amoureux de la pêche à la ligne. Et ce, en 1966, dans les Vosges, dans le charmant village de Jeanménil, sur le site de la Colline des Eaux, au lieu-dit Fraispertuis ou « le trou frais » selon le dialecte local.
 

Avant tout un domaine piscicole

En effet, la genèse de cette fabuleuse aventure familiale est articulée autour de l’eau. « On vient pêcher la truite dans un esprit convivial, expliquait le jeune couple, avant de la déguster sur place à l’auberge La Roche des Fées. » Somme toute, difficile d’imaginer un circuit plus court. Puis un jour, Michel Fleurent, épris de western, s’échine à reconstituer l’univers du Far West (1971). « Mon père était un touche à tout, un Géo Trouvetou de son époque, explique son fils Patrice. Cela l’a sûrement guidé dans la démarche de son futur parc de loisirs. Pourtant, nous étions loin de ses ambitions primaires, car il s’était essayé à la vannerie à Fayl-Billot en Haute-Marne avant de s’installer avec ma mère comme commerçant en alimentation à Blâmont dans la vallée de la Vezouze près de Lunéville. »
 
 
Simone et Michel Fleurent, unis dans la vie et dans la fabuleuse aventure de Fraispertuis-City. © Famille Fleurent

La foi du charbonnier

Cependant, avec la foi du charbonnier chevillé au corps, il s’attèle à donner vie à leur projet. Épaulé par des amis, Michel Fleurent conçoit Le Train Far West actionné à partir d’un moteur de 2CV. Tandis que les rails et wagonnets proviennent de l’ancienne célèbre manufacture de céramique voisine de Rambervillers. Les débuts sont précaires et difficiles, mais sans jamais courber l’échine, le couple Fleurent parvient à ses fins.  La création du mythique Fort Apache, où se promènent des poneys, aiguise la curiosité puis l’envie des enfants (1978). Dès lors, la notion de parc familial prend toute sa dimension. Il s’ensuit l’atout majeur du site, la Mine d’Or, avec ses orpailleurs d’un jour. Ce sont vraiment les prémices de la longue saga de Fraispertuis-City, qui deviendra plus tard le site payant le plus visité des Vosges.
 
Patrice Fleurent à la direction du parc et sa sœur Nadia à celles des boutiques et des créations. © Bertrand Munier

Des aménagements et des attractions en tout genre

Il en résulte un nouvel élan en 1988. L’entrée est désormais payante avec un accès illimité aux différentes attractions. Les années suivantes voient l’apparition du Labyrinthe Aquatique, la Roue Panoramique, le Bateau Pirate, le Quartier Mexicain, le Grand Canyon, la Chevauchée (carrousel en bois), la Crique des Pirates, la Rivière Castor, le Cactus, l'Île aux Pieuvres, le Timber Drop (parcours de montagnes russes), l’El Mocajete… et de l’impressionnante Golden Driller qui est une tour de chute de 66 m de haut avec quatre nacelles différentes permettant d’expérimenter des chutes libres vertigineuses. Tel un mirador, elle domine indubitablement le parc et tel un phare, elle sert de boussole aux visiteurs à plusieurs kilomètres à la ronde. Sans compter les stands de tir où les émules de Josh Randall peuvent tester leur adresse, voire le studio Old Time photo où le visiteur repart avec son portrait en tenue d'époque après avoir choisi son costume parmi un large choix proposé.
 
Des attractions multiples dans un décor exceptionnel de plusieurs hectares. © Bertrand Munier

Les enfants succèdent aux parents

Vingt ans après les balbutiements, Fraispertuis-City est classée « meilleur parc d’attractions familial français ». Une fierté pour les époux Fleurent, mais également pour leurs quatre enfants (Sophie, Annick, Patrice et Nadia). Huit ans plus tard (1998), cette famille unie perd son guide, mais avant tout un époux et un père formidable. Âgé de 60 ans, Michel Fleurent s’en va bien trop tôt. Désormais à la direction de la société, Patrice s’entoure de ses trois sœurs, Sophie (communication), Annick (restauration), Nadia (boutiques et créations), jusqu’à cette année quand Sophie et Annick profitent d’une retraite méritée. « Le décès de notre papa a été, pour nous tous, une période très difficile à vivre, soulignent-ils à l’unisson. Toutefois, notre plus belle fierté est de faire perdurer son Fraispertuis au cœur de la forêt vosgienne. » En outre, le site internet Trip Advisor vient de le classer 4ᵉ parc d’attractions hexagonal et 18ᵉ au niveau européen. Avec ses 280 000 visiteurs annuels, Fraispertuis-City n’a pas fini de briller tant dans les yeux des petits que des grands… tout comme dans ceux de Lyam.
 

Plus d'infos

« Fraispertuis-City  »
50 rue de la Colline des Eaux
88700 Jeanménil (Lorraine-France)

Saison 2024 :
Ouvert tous les jours en juillet et août
puis tous les week-ends d’avril, mai, juin et septembre
 
Tél : 03 29 65 27 06
FB : 
https://www.facebook.com/fraispertuis
Site : www.fraispertuis-city.fr
 
Des attractions, des sensations… mille raisons de venir dans ce parc vosgien. ©Fraispertuis-City



09/08/2024
Bertrand Munier




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