Toute l'équipe d'artistes autour d'Yves Quentel et de Kaourantine Hulaud présidente de la Maison de la Bretagne lors du vernissage de l'exposition (photo David Raynal).
Ce n’est pas tous les jours qu’un groupe d’agriculteurs et de ruraux bretons présentent leurs tableaux à Paris, juste après avoir fêté les 20 ans du collectif à New York !
Du 26 octobre au 1er novembre 2012, les artistes du Hangar’t se sont en effet transportés outre-Atlantique comme un juste et émouvant retour des choses dans la ville de leur mentor, le maître du Pop Art Andy Warhol, pour une exposition organisée en plein cœur de Manhattan et intitulée «From Gauguin to Warhol».
Ecoutez l'interview d'Yves Quentel sur l'aventure du Hangar't.
Du 26 octobre au 1er novembre 2012, les artistes du Hangar’t se sont en effet transportés outre-Atlantique comme un juste et émouvant retour des choses dans la ville de leur mentor, le maître du Pop Art Andy Warhol, pour une exposition organisée en plein cœur de Manhattan et intitulée «From Gauguin to Warhol».
Ecoutez l'interview d'Yves Quentel sur l'aventure du Hangar't.
Yves Quentel au micro et Kaourantine Hulaud, deux toiles des artistes bretons (Photos David Raynal et Hangar't)
C’est en 1992 qu’Yves Quentel, journaliste passionné d’arts plastiques, mobilise les habitants de Nizon, un petit bourg rural de la commune de Pont-Aven, dans le sud-Finistère en Bretagne. L’idée ? Travailler sur la mémoire du village, d’un mode de vie qui s’estompe au fil des ans et des générations qui passent, retrouver des documents et des photos afin d’en faire des tableaux, à la manière du Pop Art.
«Le Hangar’t, ce sont des tableaux aux couleurs vives, des vaches bleues, des chevaux à la crinière rose ou verte, des portraits de toutes les couleurs d’une Mamm-gozh (grand-mère) en coiffe...», explique Yves Quentel, fondateur du Hangar’t .
Les peintures du Hangar’t, tout comme les peintures d’Andy Warhol, sont basées sur des photos, témoins de la réalité d’une époque. La mise en œuvre est assez simple : les photos, anciennes ou récentes, sont photocopiées et retravaillées afin de dégager des surfaces de même densité. Elles sont ensuite transformées en diapositives, projetées sur un support et traitées en aplat de couleur, selon une méthode propre au Hangar’t. A partir de cet instant, c’est à chacun de laisser aller son imagination, jusqu’à faire surgir des champs d’herbe rose, des chevaux à la crinière verte, des hommes aux visages bleus…
«Le Hangar’t, ce sont des tableaux aux couleurs vives, des vaches bleues, des chevaux à la crinière rose ou verte, des portraits de toutes les couleurs d’une Mamm-gozh (grand-mère) en coiffe...», explique Yves Quentel, fondateur du Hangar’t .
Les peintures du Hangar’t, tout comme les peintures d’Andy Warhol, sont basées sur des photos, témoins de la réalité d’une époque. La mise en œuvre est assez simple : les photos, anciennes ou récentes, sont photocopiées et retravaillées afin de dégager des surfaces de même densité. Elles sont ensuite transformées en diapositives, projetées sur un support et traitées en aplat de couleur, selon une méthode propre au Hangar’t. A partir de cet instant, c’est à chacun de laisser aller son imagination, jusqu’à faire surgir des champs d’herbe rose, des chevaux à la crinière verte, des hommes aux visages bleus…
Les artistes en pleine création à Nizon (crédits photos Yves Quentel/Hangar't)
Mémoire du passé
L’aventure du Hangar’t reste d’abord celle des gens de Nizon, qui se sont réunis pour affirmer leur présence, leur identité et préserver la mémoire du passé sans visées mercantiles puisque les œuvres qui appartiennent au collectif ne sont pas vendues. Ces artistes improvisés, passionnés et autodidactes, sont dans « le civil » agriculteurs, éleveurs, architecte, bouchère, chauffagiste, crêpière, menuisier, retraités, lycéens. Ils racontent eux-mêmes leur histoire, loin de l’histoire officielle et des modes d’expression habituels.
« Depuis la création de notre association en 1992, de nombreuses personnalités sont venues à Nizon s’essayer à la technique si particulière du Hangar’t. Le dessinateur René Pétillon (Jack Palmer, l’Enquête Corse) est par exemple venu peindre sa « Mamm Gozh ». Il suit depuis avec grand intérêt nos travaux », explique Yves Quentel.
L’aventure du Hangar’t reste d’abord celle des gens de Nizon, qui se sont réunis pour affirmer leur présence, leur identité et préserver la mémoire du passé sans visées mercantiles puisque les œuvres qui appartiennent au collectif ne sont pas vendues. Ces artistes improvisés, passionnés et autodidactes, sont dans « le civil » agriculteurs, éleveurs, architecte, bouchère, chauffagiste, crêpière, menuisier, retraités, lycéens. Ils racontent eux-mêmes leur histoire, loin de l’histoire officielle et des modes d’expression habituels.
« Depuis la création de notre association en 1992, de nombreuses personnalités sont venues à Nizon s’essayer à la technique si particulière du Hangar’t. Le dessinateur René Pétillon (Jack Palmer, l’Enquête Corse) est par exemple venu peindre sa « Mamm Gozh ». Il suit depuis avec grand intérêt nos travaux », explique Yves Quentel.
Quelques exemples de toiles, de gauche à droite "L'indien", "Raymond à l'accordéon", "Isidore Penven", "Xavier Grall".
Tout au bout de la Bretagne Sud dans le pays de Cornouaille se trouve le petit bourg de Nizon, rattaché depuis 1954 à la commune de Pont-Aven. La célèbre cité des peintres poursuit ainsi avec légèreté et de façon iconoclaste une tradition artistique amorcée par Paul Gauguin qui, il y a 150 ans, proclamait déjà le droit de tout oser. C’est là, à Nizon, qu’il s’est inspiré de la Pietà sculptée sur le calvaire pour peindre son Christ vert. C’est là qu’il a trouvé, dans la Chapelle de Trémalo, le motif de son Christ jaune. C’est encore là que le curé de la Paroisse refusa la Vision que Gauguin voulait accrocher dans l’église…
Il y a 20 ans, ils étaient une poignée à la première réunion. Ils sont aujourd’hui plus de 80 à avoir réalisé au moins un tableau à l’atelier du Hangar’t et à vouloir l’exposer aux quatre coins du monde comme autant de porte-drapeaux de la culture contemporaine bretonne. « Couleurs locales, Le Hangar’t dépeint Nizon » est décidément une exposition gratuite à découvrir d’urgence…
D.R.
Il y a 20 ans, ils étaient une poignée à la première réunion. Ils sont aujourd’hui plus de 80 à avoir réalisé au moins un tableau à l’atelier du Hangar’t et à vouloir l’exposer aux quatre coins du monde comme autant de porte-drapeaux de la culture contemporaine bretonne. « Couleurs locales, Le Hangar’t dépeint Nizon » est décidément une exposition gratuite à découvrir d’urgence…
D.R.
Dolmen de Kermarc
plus d'infos
Couleurs locales, Le Hangar’t dépeint Nizon jusqu’au 25 janvier 2013
à la Maison de la Bretagne
du lundi au vendredi de 9h30 à 18h00
Entrée gratuite
Maison de la Bretagne
8, rue de l’Arrivée -
Paris XVe
Mo Montparnasse-Bienvenüe -
01 53 63 11 50 -
maisondelabretagne@region-bretagne.fr
Couleurs locales, Le Hangar’t dépeint Nizon jusqu’au 25 janvier 2013
à la Maison de la Bretagne
du lundi au vendredi de 9h30 à 18h00
Entrée gratuite
Maison de la Bretagne
8, rue de l’Arrivée -
Paris XVe
Mo Montparnasse-Bienvenüe -
01 53 63 11 50 -
maisondelabretagne@region-bretagne.fr
En route pour New York et Paris ! (Crédit photos Hangar't).