Vue de l'église et du château-Lavardin à l'est de Poncé-sur-Loir© collection privée.
En 1918, à Poncé-sur-le-Loir, Maxime Maufra est terrassé par une crise cardiaque. L’ami de Gauguin travaillait à l’un de ses motifs préférés, les bords du Loir. Peintre et graveur, Maxime Maufra fut l’un des grands acteurs de la vie artistique de son temps
Au cours de ses séjours à Londres Maxime Maufra vouera un véritable culte à Turner. Crédit photo Visit Britain/D.R.
L’artiste voit le jour le 17 mai 1861, à Nantes, où son père dirige une petite fabrique de métallurgie.
Après ses études au lycée, en compagnie du futur écrivain Victor Michelet, il commence à peindre en 1879 sous la direction de deux peintres locaux : Alfred Leduc et Charles Le Roux qui l’initient à la peinture en plein air.
Le destinant aux affaires, sa famille l’envoie en 1881, en Angleterre faire un stage chez un négociant de Liverpool.
Il en profite pour visiter le Pays de Galles, et surtout l’Ecosse dont les paysages grandioses et torturés l’impressionnent vivement. C’est à cette époque qu’il vouera un culte à Turner qui l’éblouit par sa peinture claire et son sens de la lumière. De retour à Nantes en 1884, Maxime Maufra se met aux affaires tout en continuant à peindre directement sur les bords de la Loire.
Après ses études au lycée, en compagnie du futur écrivain Victor Michelet, il commence à peindre en 1879 sous la direction de deux peintres locaux : Alfred Leduc et Charles Le Roux qui l’initient à la peinture en plein air.
Le destinant aux affaires, sa famille l’envoie en 1881, en Angleterre faire un stage chez un négociant de Liverpool.
Il en profite pour visiter le Pays de Galles, et surtout l’Ecosse dont les paysages grandioses et torturés l’impressionnent vivement. C’est à cette époque qu’il vouera un culte à Turner qui l’éblouit par sa peinture claire et son sens de la lumière. De retour à Nantes en 1884, Maxime Maufra se met aux affaires tout en continuant à peindre directement sur les bords de la Loire.
En 1886, il participe pour la première fois au salon des Artistes français avec deux toiles dont « inondations à Nantes » © collection privée.
En 1886, il participe pour la première fois au salon des Artistes français avec deux toiles « inondations à Nantes » et « Bateau de pêche en haute île ».
« Ni élève ni maître de personne » comme le décrivait le critique Octave Mirbeau, cet infatigable voyageur vagabonde autour de Nantes, sa ville natale. En 1889, Maufra abandonne le commerce et décide de se consacrer à la peinture. Il parcourt la Bretagne en solitaire ; de Paimpol à Loguivy où il se lie avec Rivière, en passant par Saint Michel en Grève, Locquirec, Lannion.
« Ni élève ni maître de personne » comme le décrivait le critique Octave Mirbeau, cet infatigable voyageur vagabonde autour de Nantes, sa ville natale. En 1889, Maufra abandonne le commerce et décide de se consacrer à la peinture. Il parcourt la Bretagne en solitaire ; de Paimpol à Loguivy où il se lie avec Rivière, en passant par Saint Michel en Grève, Locquirec, Lannion.
La forêt de Berce Vallée du Loir. Crédit photo D.R.
La Moulin de Pont-Aven. Crédit photo David Raynal.
Ami de Gauguin
Son amour de la peinture en plein-air l’entraîne à Pont-Aven, à la rencontre des peintres de la génération qui suit les Impressionnistes.
Cette jeune génération d'artistes va bouleverser les paysages bretons par l’éclat renversant de la couleur pure. Maufra pressent qu’il se passe là quelque chose d’important pour l’histoire de l’art. C’est à lui que l’on doit cette appellation qui fera mouche : L’Ecole de Pont-Aven. Emile Bernard, Seguin, Sérusier... tout n’est que causeries passionnées et exubérante joie de peindre.
Ce solitaire fraternise avec Gauguin et sera l’un des rares auquel le « sauvage » donnera son amitié pour la vie, et qui estimera son art.
Un après-midi de novembre 1893, écrit-il dans son journal, « j’entendis frapper à la porte de mon atelier, je criai : « Entrez » et ma surprise fut grande de voir le grand diable de Paul Gauguin paraître sur le seuil de ma porte. Coiffé d’un bonnet d’astrakan, il semblait plutôt revenir des Pôles que des Tropiques. Sans me dire un mot, il entra et regardant les esquisses accrochées aux murs et quelques études à terre le long de la muraille, il s’exclama : « Je comprends que vous défendiez mon art, Maufra, mais bien que nous suivions une voie différente, la vôtre est bonne, continuez-la." "Ces paroles firent l’effet du calumet de la paix chez les peaux-rouges. Nous nous étions compris, nous devenions amis et nous devions beaucoup nous voir » écrit l’artiste-peintre.
Son amour de la peinture en plein-air l’entraîne à Pont-Aven, à la rencontre des peintres de la génération qui suit les Impressionnistes.
Cette jeune génération d'artistes va bouleverser les paysages bretons par l’éclat renversant de la couleur pure. Maufra pressent qu’il se passe là quelque chose d’important pour l’histoire de l’art. C’est à lui que l’on doit cette appellation qui fera mouche : L’Ecole de Pont-Aven. Emile Bernard, Seguin, Sérusier... tout n’est que causeries passionnées et exubérante joie de peindre.
Ce solitaire fraternise avec Gauguin et sera l’un des rares auquel le « sauvage » donnera son amitié pour la vie, et qui estimera son art.
Un après-midi de novembre 1893, écrit-il dans son journal, « j’entendis frapper à la porte de mon atelier, je criai : « Entrez » et ma surprise fut grande de voir le grand diable de Paul Gauguin paraître sur le seuil de ma porte. Coiffé d’un bonnet d’astrakan, il semblait plutôt revenir des Pôles que des Tropiques. Sans me dire un mot, il entra et regardant les esquisses accrochées aux murs et quelques études à terre le long de la muraille, il s’exclama : « Je comprends que vous défendiez mon art, Maufra, mais bien que nous suivions une voie différente, la vôtre est bonne, continuez-la." "Ces paroles firent l’effet du calumet de la paix chez les peaux-rouges. Nous nous étions compris, nous devenions amis et nous devions beaucoup nous voir » écrit l’artiste-peintre.
Le village de Montmartre. Crédit photo David Raynal.
L'atelier du Bateau Lavoir à Montmartre et Maxime Maufra avec son chevalet. Crédit photos David Raynal/D.R.
Bateau-lavoir
Maufra aimait les villages et la camaraderie. A Montmartre, il loue un petit atelier au Bateau-Lavoir (appelé alors la maison du trappeur), quelques années avant que Picasso ne s’y installe à son tour.
A St Pierre-Quiberon dont il fait son port d’attache, il organisera nombre d’expos pour ses amis, et sera le co-fondateur en 1903 du Salon d’Automne au Petit Palais à Paris, toujours actif aujourd’hui. Il poursuit une œuvre féconde de peintre, graveur et lithographe passionné. Sous le charme des paysages de la Vallée du Loir, il venait souvent peindre à Poncé. Les villageois le voyaient emprunter le chemin qui dorénavant portera son nom, chevalet à l’épaule, pour travailler de longues heures au bord de l’eau. C’est au lieu-dit Le Gué de Braye qu’il s’installe pour sa dernière toile. Cent après sa disparition, un hommage vibrant est rendu à l’artiste sous l’égide de l’AD3P (Association de Découverte et de Promotion du Patrimoine de Poncé) en plein cœur de cette Vallée du Loir qu’il affectionnait tant.
A St Pierre-Quiberon dont il fait son port d’attache, il organisera nombre d’expos pour ses amis, et sera le co-fondateur en 1903 du Salon d’Automne au Petit Palais à Paris, toujours actif aujourd’hui. Il poursuit une œuvre féconde de peintre, graveur et lithographe passionné. Sous le charme des paysages de la Vallée du Loir, il venait souvent peindre à Poncé. Les villageois le voyaient emprunter le chemin qui dorénavant portera son nom, chevalet à l’épaule, pour travailler de longues heures au bord de l’eau. C’est au lieu-dit Le Gué de Braye qu’il s’installe pour sa dernière toile. Cent après sa disparition, un hommage vibrant est rendu à l’artiste sous l’égide de l’AD3P (Association de Découverte et de Promotion du Patrimoine de Poncé) en plein cœur de cette Vallée du Loir qu’il affectionnait tant.
Les jardins du prieuré Vauboin. Crédit photo D.R.
Maxime Maufra, crépuscule jaune à Loctudy ©Collection , La Ma rtiniere le soir-M.Maufra1891 ©collection privée
Plus d'infos
Exposition
Exposition
Du 21 avril au 23 mai 2018 : « Maxime Maufra, son parcours de Pont-Aven à la Vallée du Loir » au Château de Poncé.
21 avril : Inauguration du Chemin Maxime Maufra en présence de la famille du peintre.
6 mai : Journée des peintres aux Moulins de Paillard avec remise de prix et pique-nique 1900. Lancement de la Cuvée Maufra dont les étiquettes sont réalisées par des peintres de Poncé, dont Guy de Malherbe.
18 mai : Les Moulins de Paillard accueillent l’AD3P et le Pays d’Art et d’Histoire de la Vallée du Loir pour une conférence d’Estelle Guille des Buttes Fresneau, conservatrice du musée de Pont-Aven suivie d’un concert lyrique.
www.mmaufra2018.com
www.vallee-du-loir.com