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Observer les baleines à la Réunion

En pleine migration, les baleines à bosse venues tout droit de l’Antarctique s’installent jusqu’en septembre sur la côte ouest de l’île entre Saint-Denis et Saint-Leu…

Par David Raynal



Mystérieuses et fascinantes, les baleines à bosse sont arrivées sur l’île de La Réunion.

Alors que leur population avait été décimée entre 1940 et 1960, les grands cétacés reprennent leurs quartiers d’hiver dans ce coin de l'hémisphère Sud où elles ne sont plus chassées depuis 1979. D’une dizaine par saison avant 2008, on en compte désormais près de 120 à présent. De juin à fin septembre, elles vont offrir sur la côte ouest entre Saint-Denis et Saint-Leu, un spectacle magique pour mettre bas après onze mois de gestation en toute quiétude, dans les eaux clémentes de l’océan Indien. Comme chaque année, les baleines à bosse vont faire vivre aux observateurs de véritables moments de grâce. Ainsi, le temps d’un été, elles vont concentrer l’attention des amoureux de la faune marine et des amateurs de sensations fortes qui ne soupçonnent pas la beauté d’un tel spectacle.

Pour préserver la tranquillité des cétacés une charte d’approche a été édictée depuis 2009.

Dans le décor magnifique des paysages de l'ïle de la Réunion, les baleines à bosse, de juin à fin septembre, offrent sur la côte ouest entre Saint-Denis et Saint-Leu, un spectacle magique pour mettre bas après onze mois de gestation en toute quiétude, dans les eaux clémentes de l’océan Indien.(Crédit photos David Raynal)
Leur présence a d’ailleurs aiguisé le goût des Réunionnais pour la science participative et la pédagogie en faveur du respect de l’environnement.

Des associations comme Globice et Abyss recrutent facilement des volontaires pour les photographier et enregistrer leurs chants. Et au passage calmer les ardeurs des curieux qui pourraient perturber leur tranquillité. Pour limiter et encadrer la ruée vers les cétacés, une charte d’approche a été édictée depuis 2009. Elle instaure des règles de sécurité face à un animal, qui adulte atteint les 15 m de long et 25 tonnes. Les bateaux doivent se positionner du même côté. Ne pas être plus de cinq navires dans la limite des 100 mètres. Enfin, il est demandé aux usagers de la mer de céder leur place au bout de 15 minutes.

Voyage de plus de 8000 kilomètres

Arrivées tout droit de l’Antarctique, les grands mammifères marins profitent à la Réunion, après un voyage de plus de 8000 km des meilleures conditions climatiques possibles pour la venue au monde de leurs baleineaux. (Crédit photo IRT C.Lamblin)
Mais parfois la pédagogie ne suffit pas. Les bénévoles souhaiteraient parfois que l'idée de verbaliser les comportements dangereux fasse son chemin. Car il est fréquent de voir plusieurs dizaines de bateaux se masser pour observer les mammifères.

C’est vrai que le spectacle est magnifique et qu’il est tentant de s’approcher au plus près pour observer la parade des mâles, l'évolution des femelles à proximité de leurs petits, se délecter du chant des baleines et des sauts vertigineux qui égayent en mer l’hiver austral. Cette année, les autorités maritimes ont donc décidé de faire monter d’un cran la prévention. Elles ont mis en place un label d’observation certifiée responsable des cétacés. Cette distinction, censée valoriser les opérateurs vertueux, est identifiable par un macaron collé sur les embarcations. Arrivées tout droit de l’Antarctique, les grands mammifères marins profitent à la Réunion, après un voyage de plus de 8000 km des meilleures conditions climatiques possibles pour la venue au monde de leurs baleineaux. Des nouveau-nés qui n’auraient aucune chance de survivre dans l’extrême grand froid de ces eaux gorgées de krill. En bénéficiant d’un capital sympathie sans nul autre pareil, les baleines à bosse représentent un symbole fort, un hommage à la nature et au patrimoine vivant qui font indéniablement l’une des richesses de « l’île de voyages ».

plus d'infos Office de tourisme


Des associations pour la protection des cétacés

Afin de protéger les baleines et calmer les ardeurs des curieux qui pourraient perturber leur tranquillité une charte d’approche a été édictée depuis 2009.(Crédit photo IRT C.Lamblin)
L’association Globice Réunion (Groupe Local d’Observation et d’Identification des Cétacés) se consacre depuis sa création en 2001 à l’étude et la conservation des mammifères marins. L’association a pour objectif la réalisation de toutes actions concernant l'observation, l'amélioration de la connaissance et la protection des cétacés fréquentant les eaux de la Réunion et de l'océan Indien occidental.

Contact :

30 chemin parc Cabris, Grand Bois
97410 Saint-Pierre
Tél : 06 92 65 14 71

http://www.globice.org/index.htm

La fondation Abyss porte un programme de recherche, sensibilisation et protection, en partenariat avec Planète nature et propose des sorties scientifiques aux touristes.
L'objectif de la fondation Abyss est d'observer les cétacés pour mieux les comprendre, et de partager cette passion avec le public.Les cétacés sont filmés et enregistrés, afin de pouvoir relier le comportement et les sons produits: chant des baleines à bosse, clicks des dauphins et codas des cachalots.


Contact :

6, chemin Charles-Olivier Manes
97417 Montagne (La)

Tél : 06 92 68 90 51
Courriel : abyss@planetenature.re

http://www.fondationabyss.blogspot.com
 

En pleine migration, les baleines à bosse venues tout droit de l’Antarctique s’installent jusqu’en septembre sur la côte ouest de l’île entre Saint-Denis et Saint-Leu…(Crédit photo J.Akhoun - Studio Lumière)


29/08/2014
David Raynal




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