Kolossal ! Symbolisant la résistance héroïque de la ville, 103 jours durant, contre l’envahisseur prussien, le félin de grès rose veille sur Belfort depuis plus de 140 ans
De 11m de haut et 22 de long, semblant issu de la paroi rocheuse qui domine la cité, « le Lion » du sculpteur Bartholdi a été élu monument préféré des Français en 2020. Légitime consécration tant on est forcément saisi par la force de cette œuvre qui fait la fierté de ce Territoire. Lequel Territoire prend là une majuscule, puisque Belfort a donné son nom au plus petit département français, né en 1922 d’une histoire tourmentée, nous ramenant à la guerre de 1870. Ce fut ainsi que, grâce à la défense menée par Denfert Rochereau, la ville et 105 communes voisines restèrent françaises, devenant ainsi l’arrondissement subsistant du Haut-Rhin.
De 11m de haut et 22 de long, semblant issu de la paroi rocheuse qui domine la cité, « le Lion » du sculpteur Bartholdi a été élu monument préféré des Français en 2020. Légitime consécration tant on est forcément saisi par la force de cette œuvre qui fait la fierté de ce Territoire. Lequel Territoire prend là une majuscule, puisque Belfort a donné son nom au plus petit département français, né en 1922 d’une histoire tourmentée, nous ramenant à la guerre de 1870. Ce fut ainsi que, grâce à la défense menée par Denfert Rochereau, la ville et 105 communes voisines restèrent françaises, devenant ainsi l’arrondissement subsistant du Haut-Rhin.
Architecture de fer triomphante
Une ville-territoire qui, au-delà de sa monumentale citadelle, se révèle d’un indéniable cachet, avec ses façades colorées, ses balcons ouvragés en fer forgé et son marché couvert, véritable cathédrale commerciale avec son architecture de fer triomphante de légèreté. De ruelles en grandes places, la cité est agréable à parcourir, agrémentée certains jours par l’une des quelque 400 animations de son Festiv’été, décliné çà et là sans bourse délier, le premier dimanche du mois réunissant d’innombrables étals pour le plus grand marché aux puces de l’Est.
Du Ballon d’Alsace...au Plateau des 1000 étangs
Belfort, dernière tranche de ville avant de prendre l’air… dans cinquante nuances de vert. Un camaïeu de verts dont on prend conscience du belvédère panoramique qu’est l’imposant Fort Dorsner, à Giromagny, l’un des vingt et un forts érigés entre 1873 et 1911 pour protéger la Trouée de Belfort. Un fort à 47 bouches à feu, le plus puissant de la place, prévu pour loger 650 hommes et soutenir un siège de trois mois. Un chef d’œuvre d’architecture sur lequel flotte encore le drapeau bleu blanc rouge, face à la ligne… verte des Vosges. Vous voilà en effet au pied de ce Ballon d’Alsace dont on peut faire le tour par un enchanteur sentier pour en atteindre le point culminant, à 1247m. Le haut lieu idéal pour se fondre dans un décor grandeur nature, avec plaisirs à la carte, de tyrolienne en accrobranche, de « balade sensorielle » en « sylvothérapie », de « yoga forestier » en « immersion paysagère par le dessin », ou encore de « cani-rando » en « bivouac face aux étoiles ». A moins de préférer musarder dans des horizons où, de crêtes en vallées, s’entremêlent falaises rocheuses, cirques glaciaires, lacs et tourbières. Les grimpeurs peuvent même relever le défi de vivre sur deux roues le premier col emprunté par le Tour de France en 1905. De la petite montagne à la douce campagne toute proche : celle du Plateau des 1000 Étangs. Située au cœur du Parc naturel régional des Ballons des Vosges, cette contrée sauvage offre de forêts en ruisseaux et de landes en prairies une harmonieuse variété de paysages, ses étangs la rendant romanesque à merveille. On semble là hors du temps, dans un ailleurs imprécis, qui se prolonge dans le pays voisin de Fougerolles, où chaque printemps une dizaine de milliers de cerisiers se parent de pétales blancs.
Kirsch de Fougerolles
L'histoire du plateau est d’ailleurs intimement liée à la culture de la cerise et à l’essor des distilleries ayant fait le renom du kirsch de Fougerolles, anobli d’une AOC qui en fait l’un des produits phares de la Franche-Comté. L’une des dernières, encore familiale, la séculaire distillerie Paul Devoille, mérite la visite pour ses magnifiques greniers de vieillissement où reposent 1200 bonbonnes d’eau-de-vie. De celle qui, devenue kirsch, entre dans la liqueur des fameuses griottes dénoyautées semi confites, qui fondent en bouche depuis 1859. Le passionnant écomusée de la cerise énumère au fil de ses salles les temps forts de ce patrimoine.
Deux « Sites remarquables du Goût »
« Site remarquable du goût » pour son kirsch, Fougerolles partage ce label avec Luxeuil pour son jambon qui depuis quelques années connait un remarquable renouveau. Frotté au sel, parfumé au vin rouge et aromatisé de baies de genièvre et autres épices et aromates, affiné au moins neuf mois, c’est la spécialité de cette ville d’une foisonnante richesse patrimoniale. La cité thermale impressionne en effet par ses dix-sept monuments historiques : sa basilique, son abbaye, ses vieux logis, ses thermes, et surtout, en plein centre-ville, son site archéologique de L’Ecclesia, exceptionnel de par la concentration des vestiges, la densité et la bonne conservation des sarcophages.
Chapelle Notre-Dame du Haut
A 30 km de là, au-dessus de la petite ville de Ronchamp, c'est au tour du patrimoine moderne de rentrer en scène. Saisi par la beauté du lieu, Le Corbusier y a construit la chapelle Notre-Dame du Haut. Inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco, cette icône de l’art sacré du XXe siècle transcende en effet le religieux pour devenir un symbole d’innovation, d’émotion et d’inspiration. Inspirer, respirer…de la sérénité. On aura compris que, de sites naturels en pierres précieuses, les Vosges du Sud ont tout pour plaire aux disciples du « slow tourisme ». Avec 44 habitants au km2, pas de quoi se bousculer ! Seulement se ressourcer, aux lendemains d’un début d’été enfiévré…
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