Les décorations intérieure et extérieure du Cirque d’Hiver ont été confiées aux grands sculpteurs et peintres du 19e siècle : James Pradier pour le bas-relief des amazones : Francisque Duret et Astyanax-Scévola Bosio pour les guerriers à cheval ; Gosse ; Barrias. (Crédit photo DR)
Construit par l’architecte Jacques Hittorff, le Cirque d’Hiver est devenu au fil de sa riche histoire pour tous les Parisiens une véritable institution. Dans un premier temps baptisé Cirque Napoléon, du nom de l’empereur qui l’inaugure le 11 décembre 1852, il ne devient Cirque d’Hiver qu’en 1873.
En 1934, les quatre frères Bouglione le reprennent : c’est le début d’une passion que ne s’arrêtera plus. Dès lors, tous les grands artistes passent sur sa piste, de Pauline Borelli, la première dompteuse, à Emilie Loisset, écrasée par son cheval, de Léotard à Lilian Hetzen, des Fratellini à Grock et Zavatta, d’Alex à Pipo, d’Albert Rancy à Gilbert Houcke… En 1954, Gilles Margaritis crée dans sa grande salle son émission de télévision La Piste aux étoiles. Un an plus tard, c’est au tour du réalisateur hollywoodien Carol Reed d’y tourner « Trapèze » avec Gina Lollobrigida, Burt Lancaster et Tony Curtis. A partir des années 80, des spectacles variés se succèdent, des comédies musicales, des tours de chant, des récitals, des fantaisies, comme « Émilie Jolie » (1985), « Barnum » (1981), « Les Aventures d'Astérix » (1988), Jacques Higelin (1982 et 1994) et aussi le Cirque Chinois (1989), le « Cirque du Soleil » pour le spectacle Cirque réinventé (1990), le spectacle nautique de Muriel Hermine « Crescend'O » (1997). En 1999, la jeune génération Bouglione reprend le flambeau renouant avec les succès. Le Cirque d'hiver accueille alors pour plusieurs mois une saison de cirque classique, produisant des spectacles tels que « Salto » (1999), « Le Cirque » (qui célébrait en 2002 l’anniversaire des 150 ans du monument) ou « Virtuose » (2011).
En 1934, les quatre frères Bouglione le reprennent : c’est le début d’une passion que ne s’arrêtera plus. Dès lors, tous les grands artistes passent sur sa piste, de Pauline Borelli, la première dompteuse, à Emilie Loisset, écrasée par son cheval, de Léotard à Lilian Hetzen, des Fratellini à Grock et Zavatta, d’Alex à Pipo, d’Albert Rancy à Gilbert Houcke… En 1954, Gilles Margaritis crée dans sa grande salle son émission de télévision La Piste aux étoiles. Un an plus tard, c’est au tour du réalisateur hollywoodien Carol Reed d’y tourner « Trapèze » avec Gina Lollobrigida, Burt Lancaster et Tony Curtis. A partir des années 80, des spectacles variés se succèdent, des comédies musicales, des tours de chant, des récitals, des fantaisies, comme « Émilie Jolie » (1985), « Barnum » (1981), « Les Aventures d'Astérix » (1988), Jacques Higelin (1982 et 1994) et aussi le Cirque Chinois (1989), le « Cirque du Soleil » pour le spectacle Cirque réinventé (1990), le spectacle nautique de Muriel Hermine « Crescend'O » (1997). En 1999, la jeune génération Bouglione reprend le flambeau renouant avec les succès. Le Cirque d'hiver accueille alors pour plusieurs mois une saison de cirque classique, produisant des spectacles tels que « Salto » (1999), « Le Cirque » (qui célébrait en 2002 l’anniversaire des 150 ans du monument) ou « Virtuose » (2011).
Stars mondiales du cirque
Cette année, la famille Bouglione fête ses 80 ans à la tête du Cirque d’Hiver. Elle présente jusqu’au 1er mars une représentation à la hauteur de sa démesure intitulée "Géant".
« Avec ce spectacle, nous essayons de créer une rupture dans la continuité. Les artistes présentés font partie des plus grandes stars mondiales du cirque. Aujourd’hui, les performances sont de plus en plus spectaculaires. Nous sommes passés du double au quadruple saut périlleux. Mais la base et l’essence même de notre travail nous habitent toujours » souligne Francesco Bouglione, directeur du Cirque d’Hiver.
« Avec ce spectacle, nous essayons de créer une rupture dans la continuité. Les artistes présentés font partie des plus grandes stars mondiales du cirque. Aujourd’hui, les performances sont de plus en plus spectaculaires. Nous sommes passés du double au quadruple saut périlleux. Mais la base et l’essence même de notre travail nous habitent toujours » souligne Francesco Bouglione, directeur du Cirque d’Hiver.
C’est en 1926 que les Bouglione, dont les ancêtres étaient des Gitans italiens montreurs d'ours, entrent définitivement dans la légende. Alexandre, fils de Sampion, acquiert un vieux stock d’affiches de la tournée européenne de Buffalo Bill datant du début du siècle. Il lance le Stade Circus Buffalo Bill, s’inspirant du célèbre cow-boy américain. Le spectacle fait mouche, à tel point que les théâtres parisiens signent une pétition exigeant que le spectacle quitte la capitale. En vain.(Crédit photos Cirque Bouglione - Spectacle Géant 2014 Dominique Secher)
Dans la famille Bouglione, on semble d’ailleurs s’être fixé une règle : ne jamais forcer les jeunes pour ne pas les dégoûter.
Certains commencent par effectuer les tâches les plus ingrates avant de prétendre intégrer les cours de jonglage et les jeux scéniques sous le chapiteau. D’autres choisissent, à l’instar de Francesco Bouglione, de rester dans l’ombre pour orchestrer d’une main de maître cette grande entreprise bien rodée. « Il y a une crise, évidemment, mais dans notre métier rien n’est jamais gagné d’avance. Bien sûr je fais attention, d’autant plus qu’à Paris, tout coûte plus cher qu’ailleurs : la publicité, l’espace, les services. Paris est aussi une ville plus exposée : la concurrence des spectacles, les grèves, les manifestations, le renforcement de Vigipirate peuvent nous faire du tort très rapidement. Mais je pense que la qualité de notre travail nous permet de dominer la situation : le public le sent bien » renchérit Joseph Bouglione, le directeur artistique de ce cirque qui avec 307 000 spectateurs l’année dernière demeure le plus fréquenté de France.
Certains commencent par effectuer les tâches les plus ingrates avant de prétendre intégrer les cours de jonglage et les jeux scéniques sous le chapiteau. D’autres choisissent, à l’instar de Francesco Bouglione, de rester dans l’ombre pour orchestrer d’une main de maître cette grande entreprise bien rodée. « Il y a une crise, évidemment, mais dans notre métier rien n’est jamais gagné d’avance. Bien sûr je fais attention, d’autant plus qu’à Paris, tout coûte plus cher qu’ailleurs : la publicité, l’espace, les services. Paris est aussi une ville plus exposée : la concurrence des spectacles, les grèves, les manifestations, le renforcement de Vigipirate peuvent nous faire du tort très rapidement. Mais je pense que la qualité de notre travail nous permet de dominer la situation : le public le sent bien » renchérit Joseph Bouglione, le directeur artistique de ce cirque qui avec 307 000 spectateurs l’année dernière demeure le plus fréquenté de France.
Numéro exceptionnel d’éléphants
Avec des places allant de 10 à 40 euros, le cirque reste l’un des spectacles tous publics le moins cher.(Crédit photo Cirque Bouglione Spectacle " Géant " - Dominique Secher 2014)
Avec la venue exceptionnelle de la famille de René Casselly dans le spectacle, il a fallu mettre en place une énorme préparation logistique en amont.
Renforcer la piste par-dessous pour supporter le poids des quatre éléphants et des chevaux, supprimer le tapis de coco, qui était posé sur la piste, et le remplacer par une piste en tartan spécial, coulée sur place.
« Pour ce numéro, nous avons aménagé de véritables "loges" pour les éléphants, avec bain de pied chauffant, climatisation...
Car les éléphants, comme les artistes, ne dormiront pas sur place : ils viendront travailler au Cirque d’Hiver en camion. Ils seront dans leur enclos entre les spectacles et, le soir, regagneront un lieu de détente très vaste, hors de Paris » rappelle Joseph Bouglione.
Renforcer la piste par-dessous pour supporter le poids des quatre éléphants et des chevaux, supprimer le tapis de coco, qui était posé sur la piste, et le remplacer par une piste en tartan spécial, coulée sur place.
« Pour ce numéro, nous avons aménagé de véritables "loges" pour les éléphants, avec bain de pied chauffant, climatisation...
Car les éléphants, comme les artistes, ne dormiront pas sur place : ils viendront travailler au Cirque d’Hiver en camion. Ils seront dans leur enclos entre les spectacles et, le soir, regagneront un lieu de détente très vaste, hors de Paris » rappelle Joseph Bouglione.
Le musée privé
Quelques images des trésors du musée Bouglione (Crédit photos Musée Cirque Bouglione)
A l’intérieur du Cirque d’Hiver, le musée privé de la famille Bouglione dévoile ses trésors.
Véritable hommage aux arts du cirque, il s’étire su plus de 180 m2 et permet de retracer l’histoire de ce monde artistique si particulier. Des centaines d’objets y sont exposés, collectés avec passion par Emilien Bouglione puis par son fils, Louis-Sampion : costumes, photos, bronzes, tableaux, documents et affiches qui ont fait la légende de ce lieu mythique.
Véritable hommage aux arts du cirque, il s’étire su plus de 180 m2 et permet de retracer l’histoire de ce monde artistique si particulier. Des centaines d’objets y sont exposés, collectés avec passion par Emilien Bouglione puis par son fils, Louis-Sampion : costumes, photos, bronzes, tableaux, documents et affiches qui ont fait la légende de ce lieu mythique.
Tournée en France
En octobre 2015, pour la première fois depuis 25 ans, le Cirque Bouglione repart sur les routes de France. Caravanes, chevaux, tigres, éléphants, camions, clowns, acrobates dans une ferveur et un dynamisme jamais égalés sont prêts pour cette nouvelle aventure.( Crédit photos - spectacle "Géant" Cirque Bouglione - Dominique Secher )
En octobre 2015, pour la première fois depuis 25 ans le Cirque d’Hiver Bouglione repart sur les routes de l’Hexagone avec « Bravo», un spectacle qui présentera dans plusieurs villes l’équivalent de ce que propose le Cirque d’Hiver à Paris.
Il sera donc possible d’applaudir près de chez vous des membres de la famille Bouglione en piste, des artistes internationaux, des animaux, des danseuses et un orchestre, le tout bien sûr sous un déluge de lumière...
Il sera donc possible d’applaudir près de chez vous des membres de la famille Bouglione en piste, des artistes internationaux, des animaux, des danseuses et un orchestre, le tout bien sûr sous un déluge de lumière...
Plus d'infos
Cirque d'Hiver Bouglione
110, rue Amelot
Paris 11ème
Métro République
www.cirquedhiver.com/
Horaires des spectacles :
Hors vacances scolaires :
Samedi : 14h et 17h15 – 20h30
Dimanche : 10H45 (1) - 14H ET 17H15
Vacances scolaires :
Tous les jours à 14h et 17h15
Noël : tous les jours à 10h45, 14h et 17h15
Jours fériés et veilles de fêtes :
11 novembre : 10h45, 14h et 17h15
24 et 31 décembre : 14h, 17h15 et 20h30
25 décembre et 1er Janvier : 14h et 17h15
110, rue Amelot
Paris 11ème
Métro République
www.cirquedhiver.com/
Horaires des spectacles :
Hors vacances scolaires :
Samedi : 14h et 17h15 – 20h30
Dimanche : 10H45 (1) - 14H ET 17H15
Vacances scolaires :
Tous les jours à 14h et 17h15
Noël : tous les jours à 10h45, 14h et 17h15
Jours fériés et veilles de fêtes :
11 novembre : 10h45, 14h et 17h15
24 et 31 décembre : 14h, 17h15 et 20h30
25 décembre et 1er Janvier : 14h et 17h15
Une grande partie de la troupe du Cirque Bouglione dans le spectacle "Géant" actuellement et jusqu'au 15 mars 2015 rue Amelot dans le 11ème arrondissement de Paris. (Crédit photo Cirque Bouglione - Dominique Secher)