Dans l’Aisne, mémoire du Chemin des Dames...
Entre les vallées de l’Aisne et celle de l’Ailette, l’assaut sanglant du Chemin des Dames fit en 1916 des milliers de morts (© DR)
L’offensive la plus sanglante de 1917 est décidée par le général Nivelle, alors commandant en chef des armées françaises.
Il vient de reprendre le fort de Douaumont sur le front de Verdun après avoir remplacé le maréchal Pétain et il a maintenant les pleins pouvoirs sur le front de l’Aisne où les Anglais sont dès 1914 venus soutenir les combats. Les Allemands occupent les points stratégiques des crêtes depuis deux ans, la ligne de front s’est figée sur les 30 km du Chemin des Dames entre la vallée de l’Aisne au sud et celle de l’Ailette au nord. Les poilus, en retrait dans leurs tranchées parfois séparées par une trentaine de mètres seulement de l’ennemi, supportent la faim, le froid, les rats, les poux, la saleté... des conditions de vie épouvantables. Leurs tirs d’artillerie sont inefficaces contre les anciennes carrières où s’abritent des unités complètes allemandes organisées pour durer.
Il vient de reprendre le fort de Douaumont sur le front de Verdun après avoir remplacé le maréchal Pétain et il a maintenant les pleins pouvoirs sur le front de l’Aisne où les Anglais sont dès 1914 venus soutenir les combats. Les Allemands occupent les points stratégiques des crêtes depuis deux ans, la ligne de front s’est figée sur les 30 km du Chemin des Dames entre la vallée de l’Aisne au sud et celle de l’Ailette au nord. Les poilus, en retrait dans leurs tranchées parfois séparées par une trentaine de mètres seulement de l’ennemi, supportent la faim, le froid, les rats, les poux, la saleté... des conditions de vie épouvantables. Leurs tirs d’artillerie sont inefficaces contre les anciennes carrières où s’abritent des unités complètes allemandes organisées pour durer.
Le 16 avril 1917 à 6 heures du matin, l’offensive a lieu. Le soir même, l’échec est retentissant, les morts se comptent par centaines (© archives DR)
Nivelle décide de mettre fin à cette guerre d'usure en lançant une attaque surprise de façon frontale.
Le 16 avril 1917 à 6 heures du matin, l’offensive a lieu. Le soir même, l’échec est retentissant, les morts se comptent par centaines. Pourtant Nivelle s’obstine et les combats continuent encore faisant 36 000 morts pour rien sur le champ de bataille, 125 000 blessés et 14 000 disparus. Le désespoir des poilus nous parvient encore dans la chanson bouleversante composée à Craonne, un village du front complètement détruit : Adieu la vie, adieu l'amour, adieu toutes les femmes. C'est bien fini, c'est pour toujours, de cette guerre infâme. C'est à Craonne, sur le plateau, qu'on doit laisser sa peau car nous sommes tous condamnés . C'est nous les sacrifiés !
Le 16 avril 1917 à 6 heures du matin, l’offensive a lieu. Le soir même, l’échec est retentissant, les morts se comptent par centaines. Pourtant Nivelle s’obstine et les combats continuent encore faisant 36 000 morts pour rien sur le champ de bataille, 125 000 blessés et 14 000 disparus. Le désespoir des poilus nous parvient encore dans la chanson bouleversante composée à Craonne, un village du front complètement détruit : Adieu la vie, adieu l'amour, adieu toutes les femmes. C'est bien fini, c'est pour toujours, de cette guerre infâme. C'est à Craonne, sur le plateau, qu'on doit laisser sa peau car nous sommes tous condamnés . C'est nous les sacrifiés !
La Caverne du Dragon, point de départ pour comprendre
La Caverne du Dragon, une ancienne carrière de pierres devenue allemande en janvier 1915, est aujourd'hui un lieu de mémoire visité par de nombreux touristes. (© JP.Gilson)
Aujourd’hui, si les arbres ont reverdi dans cette campagne sereine de l’Aisne, les lieux de mémoire se succèdent des environs de Saint Quentin... jusqu’à Château Thierry.
La Caverne du Dragon, une ancienne carrière de pierres est devenue allemande en janvier 1915. A 15 mètres sous terre, 400 soldats s’installent dans ce site stratégique, protégés du froid malgré une humidité constante, le transformant en une véritable caserne avec lumière électrique, postes de tir, puits, dortoirs, poste de secours et même chapelle.
De juillet à octobre 1917 les Français attaquent la Caverne et s’y installent aussi. Les deux camps vont alors cohabiter derrière un mur épais.
On visite aujourd’hui les nombreux témoignages de la vie quotidienne des soldats dans la succession des galeries : dessins et messages gravés sur les parois, objets façonnés avec des balles et des douilles usagées, fonds sonores, vidéos, images d'archives.
La Caverne du Dragon, une ancienne carrière de pierres est devenue allemande en janvier 1915. A 15 mètres sous terre, 400 soldats s’installent dans ce site stratégique, protégés du froid malgré une humidité constante, le transformant en une véritable caserne avec lumière électrique, postes de tir, puits, dortoirs, poste de secours et même chapelle.
De juillet à octobre 1917 les Français attaquent la Caverne et s’y installent aussi. Les deux camps vont alors cohabiter derrière un mur épais.
On visite aujourd’hui les nombreux témoignages de la vie quotidienne des soldats dans la succession des galeries : dessins et messages gravés sur les parois, objets façonnés avec des balles et des douilles usagées, fonds sonores, vidéos, images d'archives.
Un itinéraire jalonné de lieux de mémoire...
De gauche à droite : Vestiges du Château de Soupir (© Catherine Gary); Mémorial Anglais (© Catherine Gary); Cimetière anglais de Vendresse (© Catherine Gary) ;
Au pied de l’église du village de Soupir, un cimetière anglais aligne ses croix blanches tandis qu’il ne reste du château qu’un vaste portique dressé dans les champs de blé.
Plus loin, 788 anglais sont enterrés dans celui de Vendresse... On peut lire sur la pierre blanche de Portland les badges des différents régiments, les officiers se distinguant par un sabre. Quelques kilomètres encore et voici le cimetière de Cerny-en-Laonnois... et ses 5 200 morts français, enterrés ou commémorés à côté des 7 500 tombes du cimetière allemand en signe de paix. Sur un coteau escarpé, le cimetière de Craonelle .. aligne 3 000 autres croix de Poilus à proximité du plateau de Californie où une sculpture monumentale en bronze de Haïm Kern commémore les disparus. On peut y lire “Ils n’ont pas choisi leur sépulture“...
Plus loin, 788 anglais sont enterrés dans celui de Vendresse... On peut lire sur la pierre blanche de Portland les badges des différents régiments, les officiers se distinguant par un sabre. Quelques kilomètres encore et voici le cimetière de Cerny-en-Laonnois... et ses 5 200 morts français, enterrés ou commémorés à côté des 7 500 tombes du cimetière allemand en signe de paix. Sur un coteau escarpé, le cimetière de Craonelle .. aligne 3 000 autres croix de Poilus à proximité du plateau de Californie où une sculpture monumentale en bronze de Haïm Kern commémore les disparus. On peut y lire “Ils n’ont pas choisi leur sépulture“...
En passant par le Chemin des Dames....
De gauche à droite :Cimetière français de Cerny-en-Laonnois (© Catherine Gary); Le petit village de Cerny-en-Laonnoy et ses champs de bleuets (© DR); Les coureurs du Tour de France sur la route du Chemin des dames on rendu hommage aux "Bleuets" de la Grande Guerre en arborant un bleuet sur leur maillot (© DR)
Le bleuet, symbole de la Grande Guerre depuis que les Poilus surnommèrent “bleuets“ les jeunes recrues arrivant au front en uniforme bleu horizon, est à l’honneur cet été sur les 30 km qui bordent le Chemin des Dames.
A l’occasion du passage du Tour de France le 10 juillet, certains coureurs l’ont arboré sur leur maillot en hommage à tous les combattants tombés ici.
A l’occasion du passage du Tour de France le 10 juillet, certains coureurs l’ont arboré sur leur maillot en hommage à tous les combattants tombés ici.
Plus d'infos
En haut de gauche à droite : Un tag en mémoire de la Grande Guerre sur un mur d'une maison située à Saint-Quentin dans l'Aisne (Crédit photo DR); à droite : Panneau recensant les parcours de mémoire de l'Aisne (Crédit photo DR); En bas : Vue d'ensemble de l'Hôtel du Golf de l’Ailette (Aisne) (Crédit photo DR)
Pratique Aisne
Randonner sur le Chemin des Dames
Musées et manifestations :
La Caverne du Dragon
et exposition :
Des Britanniques au Chemin des Dames
Dormir :
Hôtel du Golf de l’Ailette .
23 Rue du Chemin des Dames
02860 Chamouille
0323248485
Au bord du lac, un lieu de repos dans un cadre très agréable. Excellent restaurant sur place.
Prix 105 euros la chambre double.
Lire :
Mon P’tit guide de la Caverne du Dragon
Un livret ludique de visite pour les enfants
Randonner sur le Chemin des Dames
Musées et manifestations :
La Caverne du Dragon
et exposition :
Des Britanniques au Chemin des Dames
Dormir :
Hôtel du Golf de l’Ailette .
23 Rue du Chemin des Dames
02860 Chamouille
0323248485
Au bord du lac, un lieu de repos dans un cadre très agréable. Excellent restaurant sur place.
Prix 105 euros la chambre double.
Lire :
Mon P’tit guide de la Caverne du Dragon
Un livret ludique de visite pour les enfants
Vestiges de l' Abbaye de Vauclair (©AS_FLAMENT)