Reportage

Taïpei entre futurisme et traditions ancestrales

D’un côté le respect du passé, de l’autre un goût prononcé pour les audaces de l’architecture et du design. Taïpei est une capitale singulière qui refuse de sacrifier ses nombreuses facettes.

Par Catherine Gary



Taïpei entre futurisme et traditions ancestrales © Lindigomag/Pixabay
Innovations technologiques, esthétique fonctionnelle et contemporaine… Résolument tourné vers l’avant garde, Taïpei n’en finit pas de grimper vers le ciel.

Photo 1/ Une boule d'acier de 660 t suspendue en haut de la Tour 101 anti-sismique; 2/ La Tour 101 emblème de la capitale chinoise © C.Gary Taïpei capitale du Design en 2016;© Lindigomag/Pixabay
La Tour 101 emblème de la Taïpei contemporaine
 
Sa construction phare conçue en 2004 par C.Y.Lee & Partners Architects  fut jusqu’en 2010 le gratte-ciel le plus haut du monde. Dépassé aujourd’hui par la  Burj Khalifa de Dubai et la Shanghai tower, il n’en reste pas moins fier d’être au top de l’écoconstruction.

Les structures de ses 101 étages sont faites d’un acier haute performance ce qui lui donne force, flexibilité et résistance face à la force des séismes et des typhons possibles dans la région. Ajoutez à cela 36 colonnes qui portent la tour et une énorme boule d’acier pesant 660 tonnes suspendue dans le cœur des 4 derniers étages en guise de balancier pour amortir les secousses… Même si la vitesse des 66 ascenseurs grimpant à 60km/heure vous donne l’impression vertigineuse de vous envoler, ne manquez cette expérience récompensée au sommet par une vue stupéfiante sur la capitale ! Les Taïwanais sont fiers de cet emblème et affluent chaque jour dans le centre commercial qui se déploie sur 6 niveaux en un nombre incalculable de magasins et de restaurants.
 

Oeuvres exposées au Musée Red Tot © C.Gary

Entrée du Musée du Design; Musée du design © C.Gary
Capitale mondiale du Design en 2016
 
La ville élue avait pour l’occasion placé sa candidature sous le signe “Une ville qui s’adapte, le design en mouvement“, insistant sur l’étroite corrélation entre innovation et respect de la nature.

Une orientation mise en œuvre dès 2004 avec l’ouverture de son Centre du Design à l’origine de nombreuses initiatives. En particulier dans son Musée Red Dot où l’on découvre les produits qui ont reçu des prix du Red Dot Design Award. C’est le cas de l’italien Warka Water, pour son système de tours faciles à assembler qui permet de capter l’humidité de l’air afin de la transformer en eau potable dans les zones rurales défavorisées. On se balade dans ce quartier très animé où le design s’affiche dans la déco urbaine.

A noter la transformation d’une ancienne fabrique de tabac dans le parc de Songshan devenue Musée du Design pour la diffusion de la création et de l’innovation auprès des publics. De nombreux prix ont été attribués pour l’occasion dont celui de la très exigeante marque suisse Rado. A l’occasion de sa collaboration avec le World Capital Design 2016, elle a sélectionné la création de Alex Yeh, l’un des designers en lisse pour son miroir minimaliste, élégant et transformable.

Le Musée national du Palais, de 5 000 ans d’histoire de la Cité Interdite © Musée National du Palais

Collectionnées par les différents empereurs de Chine depuis le Xe siècle à commencer par Tai-Zu à l’époque des Song cette profusion de richesses transite ensuite par Nankin avant de rejoindre les murs protecteurs de la Cité Interdite.© Musée National du Palais
Le Musée national du Palais, de 5 000 ans d’histoire de la Cité Interdite
 




Quand Tchang Kai-chek quitte Pékin en 1949  il emporte le trésor de la Cité interdite, soit plus de 650 000 pièces illustrant les richesses infinies de la civilisation chinoise, méticuleusement collectionnées par les différents empereurs de Chine depuis le Xe siècle.


A commencer par Tai-Zu à l’époque des Song. Constituées alors en musée du Palais du Nord, cette profusion de richesses transite ensuite par Nankin avant de rejoindre les murs protecteurs de la Cité Interdite.

Quand le dernier empereur est destitué en 1924, sept années seront nécessaires pour en faire l’inventaire complet pour un périple qui ne fait que commencer.
 

Les bronzes et jades du Néolithique, les céramiques Tang, les peintures Song sont époustouflants et font partie aujourd’hui des richesses du Musée national du Palais de Taïpei © Musée National du Palais
Quand les Japonais envahissent le pays on entasse ces trésors dans plus de 20 000 caisses pour les mettre à l’abri.

Certaines disparaîtront…En 1949, 5 000 de ces caisses suivent Tchang Kai-chek à Taïpei et constituent aujourd’hui le Musée national du Palais.

Dans ces bâtiments rappelant un peu la Cité interdite, les bronzes et jades du Néolithique, les céramiques Tang, les peintures Song sont époustouflants. De même que les centaines de porcelaines, peintures, cloisonnés, livres rares, calligraphies… un ensemble qui serait deux fois plus important que les collections du Louvre mais difficile d’en faire le dénombrement… Quoi qu’il en soit, consacrez-y au moins une demi-journée. Et avant de sortir, faites aussi un tour à la boutique du musée, très riche en documentation et jolis objets.

Les jardins du Mausolée de Tchang Kai-chek, mémoire du grand timonier local © C.Gary

Le hall de style Ming accueille la statue du timonier en bronze de 25 tonnes. On n’y manque surtout pas à chaque heure, la relève de la garde au pas cadencé. © C.Gary
Mausolée de Tchang Kai-chek, mémoire du grand timonier local
 
En 1949, à la fin de la guerre civile entre le Guomindang et les Communistes menés par Mao, les forces nationalistes de Tchang Kai-chek s’exilent à Taïwan entraînant 2 millions de Chinois partisans du libéralisme économique.

Le généralissime va gouverner d’une main de fer jusqu'à  sa mort en 1975. A la fois craint et adulé, son mausolée à la mesure de cette figure essentielle de l’histoire locale est un incontournable lors d’un séjour à Taipei. Ce gigantesque monument de marbre blanc attire en masse les Chinois fidèles à sa mémoire. Et il fallait bien ce hall de style Ming, pour accueillir sa statue en bronze de 25 tonnes. On n’y manque surtout pas à chaque heure, la relève de la garde au pas cadencé. Puis on déambule dans les salles consacrées à la vie de ce héros national. Photos, fresques à sa gloire immortalisant ses différentes batailles et même une grande voiture des années 50 qu’il affectionnait particulièrement. La visite se termine dans les beaux jardins, aux arbres artistement sculptés, situés entre le National Theater  et  le National Concert hall.

Taïpei une capitale futuriste mais qui sait conserver la beauté ancestrale des palais et des temples © Lindigomag/Pixabay

De gauche à droite : Xinyi Quartier commerçant de Taipei; Centre commercial de la Tour 101 de Taïpei © C.Gary
Plus d'infos
 







Office de Tourisme  de Taiwan :

www.taiwantourisme.com
Tel : +33(0) 1 53 43 33 97: +33(0) 1 53 43 33 97

Centre culturel de Taiwan à Paris :

www.ccacctp.org/fr/


 
 

 

En haut de gauche à droite : Retaurant dans l'enceinte du Musée du Design © C.Gary ; Sutras tibétain © Musée national du Palais En bas de gauche à droite : Choux en jade dynastie Qing Musée ; “Oreiller“ - Copyright Musée national du Palais;
Choisir un tour opérateur :

Asia : voyages sur mesure :

https://www.asia.fr/formule-voyages-sur-mesure/destination-taiwan  


La Maison de la Chine :
www.maisondelachine.fr  



Taïwan contemporaine :
www.  en.red-dot.org/  
www.songshanculturalpark.org/en/  
https://www.youtube.com/watch?v=FTr6xMTr2Js  
(Un site sympa sur le Musée du Design).



Musée national de Palais :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Musée_national_du_Palais
 
 
 
 


09/07/2017
Catherine Gary




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