Site archeologique du port antique de Soli Pompeiopolis, @ Gulcan Acar
Datant du deuxième siècle, le port antique de Soli Pompeiopolis, vieux de 1800 ans, se trouve à Mersin en Cilicie dans le sud de la Turquie. Initiées par le ministère de la Culture et du Tourisme de la Turquie, les fouilles qui devraient durer deux mois seront menées sous la direction du professeur Remzi Yağcı, chef du département de muséologie de la faculté des lettres de l'université Dokuz Eylül.
La première phase des fouilles vise à mettre au jour les brise-lames du port. La dernière étape du projet devrait permettre de mettre au jour la connexion entre le port et la rue à colonnades. Jadis, la région abritait l'un des plus grands ports de la Méditerranée orientale. « Nous travaillons sur le port de la ville fondée par le grand Pompée, qui fut pour première fois nommé consul de Rome en 70 avant J.C. » a expliqué le professeur Remzi Yağcı. Bien que la majeure partie de la zone soit encore enterrée, Soli Pompeiopolis s’est imposé pendant plusieurs siècles comme l'un des ports les plus actifs de l'Empire romain.
La ville de Mersin en Cilicie dans le sud de la Turquie @Erasmusu
Un port majestueux
Site archeologique du port antique de Soli Pompeiopolis. @ OT Turquie
L’équipe de fouilles travaille actuellement sur la digue occidentale. Une zone de 160 mètres de long est désormais visible sur les 320 mètres de la longueur totale du port.
La distance entre les deux brise-lames est de 180 mètres tandis qu’une étude de tous les ports romains a montré que seule Pompéiopolis et un port en Italie avaient des proportions similaires.
« Les statues situées à l'embouchure des brise-lames indiquent qu'il s'agissait d'un port magnifique. Il a d’ailleurs été représenté sur une pièce de monnaie frappée à l'occasion du 249e anniversaire de la fondation de la ville.» a souligné le professeur Remzi Yağcı.
Aujourd’hui, l’objectif des équipes d’archéologues est de relier le port à la rue à colonnades. En près de 2000, la zone a été progressivement remplie de sable et près des trois quarts du port sont actuellement recouverts de sable.
La distance entre les deux brise-lames est de 180 mètres tandis qu’une étude de tous les ports romains a montré que seule Pompéiopolis et un port en Italie avaient des proportions similaires.
« Les statues situées à l'embouchure des brise-lames indiquent qu'il s'agissait d'un port magnifique. Il a d’ailleurs été représenté sur une pièce de monnaie frappée à l'occasion du 249e anniversaire de la fondation de la ville.» a souligné le professeur Remzi Yağcı.
Aujourd’hui, l’objectif des équipes d’archéologues est de relier le port à la rue à colonnades. En près de 2000, la zone a été progressivement remplie de sable et près des trois quarts du port sont actuellement recouverts de sable.
Droit de battre monnaie
Détail de la statue sur l'une des colonnes du site Soli Pompeiopolis, l'un des plus importants et des plus vastes ports de la Méditerranée orientale. @ DR
Comme d'autres villes d'Anatolie, Soli qui a été initialement fondée au Ve siècle par des colons de Lindos, l'une des trois cités de l'île grecque de Rhodes, est ensuite passée sous la domination perse, même si elle gardait durant toute cette période le droit de battre monnaie.
Lorsqu'Alexandre le Grand a vaincu les Perses en 333 avant J.-C., la région est passée sous domination hellénistique. Après la mort d'Alexandre, et sous le règne de son commandant Séleucus, la ville connaît sa période d'apogée. À mesure que le pouvoir des Hellènes diminuait, la ville était exposée aux attaques des pirates. En 67 avant J.-C., le généralissime romain Pompée a vaincu les pirates et a fait revivre quelques années plus tard la ville grâce à divers aménagements. L'empereur romain Hadrien a, quant à lui, visité la ville en 130 et apporté un soutien financier à la construction du port. Pendant la période byzantine, l'ancienne ville de Soli est devenue un centre diocésain qui se distinguait par son caractère religieux remarquable.La ville a été ensuite abandonnée à cause du grand tremblement de terre de Cilicie en 525.Par la suite, des dépôts alluviaux transportés par le ruisseau Lyparis ont recouvert l'ancienne ville. Mais la cité ne resta pas pour autant dans l’oubli. Au XIXe siècle, les écrits des voyageurs européens ont noté l'existence à côté de Mersin d'un théâtre, d'une nécropole et de bains publics
Lorsqu'Alexandre le Grand a vaincu les Perses en 333 avant J.-C., la région est passée sous domination hellénistique. Après la mort d'Alexandre, et sous le règne de son commandant Séleucus, la ville connaît sa période d'apogée. À mesure que le pouvoir des Hellènes diminuait, la ville était exposée aux attaques des pirates. En 67 avant J.-C., le généralissime romain Pompée a vaincu les pirates et a fait revivre quelques années plus tard la ville grâce à divers aménagements. L'empereur romain Hadrien a, quant à lui, visité la ville en 130 et apporté un soutien financier à la construction du port. Pendant la période byzantine, l'ancienne ville de Soli est devenue un centre diocésain qui se distinguait par son caractère religieux remarquable.La ville a été ensuite abandonnée à cause du grand tremblement de terre de Cilicie en 525.Par la suite, des dépôts alluviaux transportés par le ruisseau Lyparis ont recouvert l'ancienne ville. Mais la cité ne resta pas pour autant dans l’oubli. Au XIXe siècle, les écrits des voyageurs européens ont noté l'existence à côté de Mersin d'un théâtre, d'une nécropole et de bains publics
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Détente dans la petite ville de Cesmé. (Turquie) @ David Raynal