De gauche à droite photos 1 et 2 :Quand le général Montgomery fait la guerre, il la fait avec style en faisant débarquer sa Rolls sur le théâtre des opérations, la première voiture civile à poser ses roues sur les plages de Normandie; 3/ Les généraux Bradley - Montgomery et Deypsey en Normandie le 10 Juin 1944 (Crédit photos DR)
Trois jours après le D-Day, le 9 juin, dans la confusion des camions, des tanks qui débarquent, dans les embouteillages provoqués par tout ce matériel encombrant la plage de Juno, les soldats se frottent les yeux : tel un mirage, ils voient surgir des sables une Rolls Royce Silver Wraith, immaculée, rutilante.
Quand le général Montgomery fait la guerre, il la fait avec style. En faisant débarquer sa Rolls sur le théâtre des opérations, la première voiture civile à poser ses roues sur les plages, « Monty » entend montrer à la troupe que la situation est sous contrôle, maîtrisée. Et puis il ne résiste pas au plaisir d’impressionner les commandants alliés. Andrew Robertshaw, historien britannique et conservateur du Royal Logistic Corps Museum (RLC) à Deepcut dans le Surrey renchérit : « Il voulait également être vu dans une voiture plus prestigieuse que n’importe quel général allemand. »
Quand le général Montgomery fait la guerre, il la fait avec style. En faisant débarquer sa Rolls sur le théâtre des opérations, la première voiture civile à poser ses roues sur les plages, « Monty » entend montrer à la troupe que la situation est sous contrôle, maîtrisée. Et puis il ne résiste pas au plaisir d’impressionner les commandants alliés. Andrew Robertshaw, historien britannique et conservateur du Royal Logistic Corps Museum (RLC) à Deepcut dans le Surrey renchérit : « Il voulait également être vu dans une voiture plus prestigieuse que n’importe quel général allemand. »
Après 70 ans, lors d’un rassemblement organisé par le War and Peace Revival, le plus grand salon de véhicules militaires de collectionneurs du monde, Derek Butterworth 91 ans retrouve pour la première fois la Rolls Royce qu’il avait sauvé à Berlin en 1944.(Crédit photo DR)
A l’origine, cette Silver Wraith carrossée par Park Ward fut commandée en avril 1939 par Madeleine Carroll, célèbre actrice britannique qui joua notamment dans le film d’Alfred Hitchcock, les Trente-neuf marches.
Mais neuf mois après, elle la revend à Rolls Royce qui la conserve jusqu’en 1944. Rachetée par le ministère du transport militaire, la voiture est alors attribué au général Montgomery qui l’utilisa pendant toute la guerre en tant que commandant en chef du 21e groupe d’armée dirigeant les forces britanniques et canadiennes lors de la campagne dans le nord-ouest de l’Europe jusqu’à la défaite allemande le 8 mai 1945.
Un homme a bien connu la Silver Wraith de Montgomery, Derek Butterworth,... 91 ans aujourd’hui et toujours grand amateur de voiture et de ballades en caravane (il a visité tous les pays européens depuis les années 50).
Mais neuf mois après, elle la revend à Rolls Royce qui la conserve jusqu’en 1944. Rachetée par le ministère du transport militaire, la voiture est alors attribué au général Montgomery qui l’utilisa pendant toute la guerre en tant que commandant en chef du 21e groupe d’armée dirigeant les forces britanniques et canadiennes lors de la campagne dans le nord-ouest de l’Europe jusqu’à la défaite allemande le 8 mai 1945.
Un homme a bien connu la Silver Wraith de Montgomery, Derek Butterworth,... 91 ans aujourd’hui et toujours grand amateur de voiture et de ballades en caravane (il a visité tous les pays européens depuis les années 50).
A l’époque le sergent Butterworth, 20 ans, ingénieur-mécanicien rattaché au corps des REME (Royal Electrical and Mechanical Egineers) (1ère photo à gauche),responsable de l’atelier en charge des véhicules de l’Etat-major des forces d’occupation britanniques en Allemagne, retrouve la Roll Royce de "Monty" en piteux état (Crédit photo DR)
A l’époque le sergent Butterworth, 20 ans, ingénieur-mécanicien rattaché au corps des REME (Royal Electrical and Mechanical Egineers), débarque en Normandie avec son unité quelques jours après le D-Day, puis suit la ligne de front avant d’arriver à Berlin.
« A la fin de la guerre, j’étais responsable de l’atelier en charge des véhicules de l’Etat-major des forces d’occupation britanniques en Allemagne. On entretenait les voitures des officiers généraux comme la Daimler de l’Air Marshall Arthur Tedder. Une fois, on a même vu arriver la Maybach de l’amiral Dönitz après sa reddition à Flensburg. Mais lorsque la Silver Wraith du général Montgomery arriva au garage, ce fut un choc : elle était en piteux état après avoir traversé la France et toute l’Allemagne depuis la Normandie. Aucune autre voiture qu’une Roll Royce n’aurait supporté ainsi les affres de la guerre. Je dus refaire tout le moteur que je ne connaissais pas, un 4257 cc, 4 cylindres d’une fabrication de haut niveau. Beaucoup d’officiers curieux de voir la Rolls de Monty trouvait de bonnes excuses pour venir à l’atelier. » Quand on lui demande s’il a rencontré le futur vicomte d’El Alamein, Derek Butterworth sourit : « Littéralement oui, à Bruxelles, je sortais rapidement d’une église et lui y rentrait. Nous nous sommes cognés l’un à l’autre. Ce fut l’unique fois. »
« A la fin de la guerre, j’étais responsable de l’atelier en charge des véhicules de l’Etat-major des forces d’occupation britanniques en Allemagne. On entretenait les voitures des officiers généraux comme la Daimler de l’Air Marshall Arthur Tedder. Une fois, on a même vu arriver la Maybach de l’amiral Dönitz après sa reddition à Flensburg. Mais lorsque la Silver Wraith du général Montgomery arriva au garage, ce fut un choc : elle était en piteux état après avoir traversé la France et toute l’Allemagne depuis la Normandie. Aucune autre voiture qu’une Roll Royce n’aurait supporté ainsi les affres de la guerre. Je dus refaire tout le moteur que je ne connaissais pas, un 4257 cc, 4 cylindres d’une fabrication de haut niveau. Beaucoup d’officiers curieux de voir la Rolls de Monty trouvait de bonnes excuses pour venir à l’atelier. » Quand on lui demande s’il a rencontré le futur vicomte d’El Alamein, Derek Butterworth sourit : « Littéralement oui, à Bruxelles, je sortais rapidement d’une église et lui y rentrait. Nous nous sommes cognés l’un à l’autre. Ce fut l’unique fois. »
Après la guerre, commandant de l’Armée britannique du Rhin puis Chef du Quartier général impérial à Londres, Montgomery continua à utiliser la Silver Wraith qui resta à la disposition de ses successeurs.
En 1964, Elle rejoignit le Royal Army Service Corps (RASC) Museum. Derek Butterworth quitta l’armée en 1947 et devint professeur dans un collège technique, enseigna à des cadets avant de prendre sa retraite en 1983 avec le grade de lieutenant-colonel. Après 70 ans, lors d’un rassemblement organisé par le War and Peace Revival, le plus grand salon de véhicules militaires de collectionneurs du monde, il vient de retrouver pour la première fois la Rolls Royce qu’il avait sauvé à Berlin en 1944.
En 1964, Elle rejoignit le Royal Army Service Corps (RASC) Museum. Derek Butterworth quitta l’armée en 1947 et devint professeur dans un collège technique, enseigna à des cadets avant de prendre sa retraite en 1983 avec le grade de lieutenant-colonel. Après 70 ans, lors d’un rassemblement organisé par le War and Peace Revival, le plus grand salon de véhicules militaires de collectionneurs du monde, il vient de retrouver pour la première fois la Rolls Royce qu’il avait sauvé à Berlin en 1944.
Après 70 ans, lors d’un rassemblement organisé par le War and Peace Revival, le plus grand salon de véhicules militaires de collectionneurs du monde, Derek Butterworth, qui a quitté l'armée, vient de retrouver pour la première fois la Rolls Royce qu’il avait sauvé à Berlin en 1944 (Crédit photo.warandpeacerevival.co.uk/)