Forteresse de Gwalior/Palais Man Mandir (Crédit photo Fabrice Dimier)
Cette région du centre-nord de l’Inde n’est pas encore trop fréquentée par les circuits touristiques et c’est une chance !
Le voyageur curieux peut à coup sûr s’y sentir l’âme d’un explorateur avec l’impression d’être l’un des rares à fouler ces chemins souvent insoupçonnés où les hindous, les bouddhistes, les sikhs, les jaïn et les musulmans vivent en belle harmonie tout en pratiquant dans leurs temples et mosquées leurs rites séculaires.
L’aventure commence par le nord pour ceux qui arrivent de Delhi. Trois heures d’un train confortable avec repas servi à bord et voici Gwalior pour une première étape forte. Avec un peu de chance, vous êtes accueillis comme des visiteurs privilégiés dans l’hôtel de rêve du maharaja, ce qui ne doit pas vous inciter à la paresse car ici tout commence très tôt si l’on veut éviter la chaleur.
Un rapide tour au marché jalonné de petits temples assez kitch dédiés à l’une ou l’autre des 36 millions de divinités indiennes et vous constatez que les vaches sacrées ont toujours leur place privilégiée au milieu des chaussées où les embarras de rickshaws ne semblent pas les perturber.
L’aventure commence par le nord pour ceux qui arrivent de Delhi. Trois heures d’un train confortable avec repas servi à bord et voici Gwalior pour une première étape forte. Avec un peu de chance, vous êtes accueillis comme des visiteurs privilégiés dans l’hôtel de rêve du maharaja, ce qui ne doit pas vous inciter à la paresse car ici tout commence très tôt si l’on veut éviter la chaleur.
Un rapide tour au marché jalonné de petits temples assez kitch dédiés à l’une ou l’autre des 36 millions de divinités indiennes et vous constatez que les vaches sacrées ont toujours leur place privilégiée au milieu des chaussées où les embarras de rickshaws ne semblent pas les perturber.
Statues jaïns creusées dans la falaise au pied de la forteresse de Gwalior ; (Crédit photos Fabrice Dimier)
Puis vous grimpez en voiture le long d’une route en lacets vers l’emblème de la cité, la vaste citadelle médiévale. Au pied de la falaise, des dizaines de statues géantes nichées dans les grottes arborent leur beauté comme les Bouddhas massacrés de Bâmiyân en Afghanistan.
Ce sont des Tirthankaras, maîtres jaïns de pierre, accueillant depuis le XVIè siècle les pèlerins venus faire leurs offrandes aux deux temples savamment sculptés dans l’enceinte de l’acropole. Mais c’est d’abord la longue et haute silhouette du fort rajpoute, le Man Singh, érigé au XVè siècle, qui vous saute aux yeux à l’arrivée. Ses dimensions impressionnantes dominent de très haut la ville dans un raffinement de guirlandes d’éléphants, de crocodiles et de canards en faïences jaunes et bleutées, de tours coiffées de dômes. Cet ensemble unique s’illumine aux premiers rayons du soleil tandis que vous vous laissez conter les histoires héroïques de cette dynastie régnante qui sut alterner art de vivre et combats guerriers.
Ce sont des Tirthankaras, maîtres jaïns de pierre, accueillant depuis le XVIè siècle les pèlerins venus faire leurs offrandes aux deux temples savamment sculptés dans l’enceinte de l’acropole. Mais c’est d’abord la longue et haute silhouette du fort rajpoute, le Man Singh, érigé au XVè siècle, qui vous saute aux yeux à l’arrivée. Ses dimensions impressionnantes dominent de très haut la ville dans un raffinement de guirlandes d’éléphants, de crocodiles et de canards en faïences jaunes et bleutées, de tours coiffées de dômes. Cet ensemble unique s’illumine aux premiers rayons du soleil tandis que vous vous laissez conter les histoires héroïques de cette dynastie régnante qui sut alterner art de vivre et combats guerriers.
Le site de Batesara et la colline de Sonagiri
De gauche à droite : Baignade et prières sur les ghats à Batesara; Berger au pied de Sonagiri, 108 temples jaïns blancs (Crédit photos Fabrice Dimier)
Au sommet d’une colline, à quelques kilomètres de Gwalior, le site romantique de Batesara a résisté au temps dans la multitude des temples abandonnés à leur solitude et tout un panthéon hindou sculpté du VIè au IXè siècle.
On déambule en silence jusqu’au vaste réservoir qui servit jadis aux ablutions des fidèles pour échanger quelques mots avec un improbable gardien qui protège encore ces lieux bénis des pilleurs éventuels... Autres croyances autres styles sur la colline de Sonagiri où plus de cent coupoles immaculées se détachent au loin sur un ciel sans nuages avec, au premier plan, une bergère veillant sur ses bêtes à l’ombre d’un parapluie...Eblouissants sous le soleil de plomb, ils jalonnent le pèlerinage de tout bon jaïn, venu peut-être avec sa balayette pour ne pas écraser l’insecte du chemin. Au sommet, le sanctuaire majeur et ses tirthankaras sont mis à l’honneur et vous pouvez même vous faufiler dans le discret monastère où quelques moines vivent dans le plus grand dépouillement selon les règles de cette religion austère.
On déambule en silence jusqu’au vaste réservoir qui servit jadis aux ablutions des fidèles pour échanger quelques mots avec un improbable gardien qui protège encore ces lieux bénis des pilleurs éventuels... Autres croyances autres styles sur la colline de Sonagiri où plus de cent coupoles immaculées se détachent au loin sur un ciel sans nuages avec, au premier plan, une bergère veillant sur ses bêtes à l’ombre d’un parapluie...Eblouissants sous le soleil de plomb, ils jalonnent le pèlerinage de tout bon jaïn, venu peut-être avec sa balayette pour ne pas écraser l’insecte du chemin. Au sommet, le sanctuaire majeur et ses tirthankaras sont mis à l’honneur et vous pouvez même vous faufiler dans le discret monastère où quelques moines vivent dans le plus grand dépouillement selon les règles de cette religion austère.
Orchha, oasis au bord de la Betwa !
De gauche à droite : Orchha, les ghats au pied des cénotaphes royaux ; Orchha, sadhus devant le palais Raj Mahal (Crédit photos Fabrice Dimier)
On se lève tôt pour profiter du spectacle étonnant de ce village magique à l’heure des ablutions sur les ghats, de hautes marches dressées sur la rivière.
Pour les familles au complet, c’est l’heure de la toilette et des prières. Tandis que les enfants s’éclaboussent sur les roches plates, les femmes se débrouillent avec maestria dans leurs mètres de saris chatoyants sans rien laisser paraître. Les sadhus, immergés dans l’eau jusqu’au cou, s’aspergent en saluant Shiva ou Vishnou. Le temps s’est arrêté dans cette Inde millénaire, au pied des hauts cénotaphes royaux survolés par les aigles. Les palais inhabités content les temps héroïques de cette cité rajpoute qui prospéra au XVIIè siècle grâce à l’amitié du Grand Moghol Jahangir pour Bir Singh Deo, le raja maître d’Orchha. Dans ce décor romantique où les temples attirent chaque jour la ferveur quotidienne, on s’attarde le long des ruelles où les vaches sacrées font bon ménage avec les étals des marchands.On se laisse piéger par le dédale des cours, des pavillons, des arcs polylobés du Raja Mahal, le plus ancien palais du village aux chambres princières ornées de fresques avec vue sur la rivière et le vaste monument qui fut jadis une étable à chameaux. Au temple de Lakshmi, épouse de Vishnou, la finesse des peintures murales couvre l’intégralité des parois de légendes héroïques issues du Ramayana et du Mahabharata, de batailles fameuses et de vie de cour.Avant de se fondre parmi cette population exubérante surprise de croiser ici ces voyageurs
Pour les familles au complet, c’est l’heure de la toilette et des prières. Tandis que les enfants s’éclaboussent sur les roches plates, les femmes se débrouillent avec maestria dans leurs mètres de saris chatoyants sans rien laisser paraître. Les sadhus, immergés dans l’eau jusqu’au cou, s’aspergent en saluant Shiva ou Vishnou. Le temps s’est arrêté dans cette Inde millénaire, au pied des hauts cénotaphes royaux survolés par les aigles. Les palais inhabités content les temps héroïques de cette cité rajpoute qui prospéra au XVIIè siècle grâce à l’amitié du Grand Moghol Jahangir pour Bir Singh Deo, le raja maître d’Orchha. Dans ce décor romantique où les temples attirent chaque jour la ferveur quotidienne, on s’attarde le long des ruelles où les vaches sacrées font bon ménage avec les étals des marchands.On se laisse piéger par le dédale des cours, des pavillons, des arcs polylobés du Raja Mahal, le plus ancien palais du village aux chambres princières ornées de fresques avec vue sur la rivière et le vaste monument qui fut jadis une étable à chameaux. Au temple de Lakshmi, épouse de Vishnou, la finesse des peintures murales couvre l’intégralité des parois de légendes héroïques issues du Ramayana et du Mahabharata, de batailles fameuses et de vie de cour.Avant de se fondre parmi cette population exubérante surprise de croiser ici ces voyageurs
Khajuraho, sculptures érotiques temple Kandariya Mahadeva (Crédit photo Fabrice Dimier)
A trois heures de route, les temples de Khajuraho découvrent aux aurores la beauté exceptionnelle de leurs façades sculptées en grès doré.
Chefs d’œuvres de l’architecture classique du Nord de l’Inde, érigés du VIIè au XIè siècle, ils méritent largement leur classement au Patrimoine mondial, et pas seulement pour les fameuses scènes érotiques gravées dans la pierre qui font accourir les touristes du monde entier. Certes, il y a de quoi être troublés par ces postures à deux ou à plusieurs, dressées en évidence sur les parois. De quoi aussi s’interroger devant ce joyeux étalage mêlant sans problème le sensuel et le spirituel. Comment un judéo-chrétien peut-il comprendre cela ? Le mystère demeure et les explications sont nombreuses donc insatisfaisantes, tant mieux.
Mais surtout, Khajurâho ce n’est pas que cela. L’essentiel de ces architectures dressées vers le ciel de Vishnou ou Shiva nous découvre de charmantes danseuses aux poses langoureuses, des dieux victorieux de l’Olympe indien, des animaux en frises étonnantes sur les bas-côtés. Tout l’univers de l’Inde millénaire défile ici sous nos yeux, auréolé par les premiers rayons du soleil, dans fraîcheur matinale des pelouses à l’Anglaise.
Chefs d’œuvres de l’architecture classique du Nord de l’Inde, érigés du VIIè au XIè siècle, ils méritent largement leur classement au Patrimoine mondial, et pas seulement pour les fameuses scènes érotiques gravées dans la pierre qui font accourir les touristes du monde entier. Certes, il y a de quoi être troublés par ces postures à deux ou à plusieurs, dressées en évidence sur les parois. De quoi aussi s’interroger devant ce joyeux étalage mêlant sans problème le sensuel et le spirituel. Comment un judéo-chrétien peut-il comprendre cela ? Le mystère demeure et les explications sont nombreuses donc insatisfaisantes, tant mieux.
Mais surtout, Khajurâho ce n’est pas que cela. L’essentiel de ces architectures dressées vers le ciel de Vishnou ou Shiva nous découvre de charmantes danseuses aux poses langoureuses, des dieux victorieux de l’Olympe indien, des animaux en frises étonnantes sur les bas-côtés. Tout l’univers de l’Inde millénaire défile ici sous nos yeux, auréolé par les premiers rayons du soleil, dans fraîcheur matinale des pelouses à l’Anglaise.
Plus d'infos
Mandu : deux hommes de la tribu Bhil (Crédit photo Fabrice Dimier)
Y aller :
. Air India : Aller : Paris CDG-Delhi. A partir de 500 euros en basse saison
. Transfert en train Delhi-Gwalior :
. Pour une nuit à Delhi, l’hôtel boutique Red Mapple est rapide d’accès et confortable.
www.redmaplebedandbreakfast.com
S’informer :
Indiatourism Paris
13, boulevard Haussmann
Tél. : 01 45 23 30 45
www.incredibleindia.org
Choisir sa saison :
Après la mousson, de novembre à avril, la chaleur est plus supportable car moins humide. Optez par prudence pour une prévention du paludisme en raison de l’abondance de lacs et de rivières.
. Air India : Aller : Paris CDG-Delhi. A partir de 500 euros en basse saison
. Transfert en train Delhi-Gwalior :
. Pour une nuit à Delhi, l’hôtel boutique Red Mapple est rapide d’accès et confortable.
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S’informer :
Indiatourism Paris
13, boulevard Haussmann
Tél. : 01 45 23 30 45
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Choisir sa saison :
Après la mousson, de novembre à avril, la chaleur est plus supportable car moins humide. Optez par prudence pour une prévention du paludisme en raison de l’abondance de lacs et de rivières.
Khajuraho, temple Kandariya Mahadeva (Crédit photo Fabrice Dimier)
Découvrir le Madhya Pradesh
Apollo Voyage est un tour opérateur local de qualité dans cette région encore peu fréquentée et sans risques.
Il propose plusieurs thèmes complémentaires avec une qualité d’hébergement et de bons guides parlant français ou anglais.
Bon rapport qualité/prix.
http://apollovoyages.com/MP-Holidays.html
http://www.apollotourstoindia.com/states-and-zones/tours-to-madhya-pradesh.html
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Orchha sur la Betwa au petit matin (Crédit photo Fabrice Dimier)