Canet-en-Roussillon, une longue plage à deux pas du village historique.

Le large enclos fortifié du château vicomtal devait en imposer au XIè siècle alors que le littoral n'était encore qu'une bande de terres marécageuses. Aujourd’hui en ruines, il mérite malgré tout une visite pour la vue sur le joli clocher avec tout autour le vert des vignobles s’échelonnant vers la mer.

La grille d’entrée s’ouvre sur les vestiges d’une chapelle et d’une grosse tour ronde à usage de citerne que des bénévoles passionnés restaurent depuis quelques années. Mais le plus surprenant ici c’est le vaste puits à glace du XVIIè siècle creusé dans la roche, une voûte parfaite aujourd’hui inoccupée vers laquelle on se faufile par un étroit escalier.

On redescend ensuite dans une autre fraîcheur, celle des ruelles étroites menant à la Galerie des Hospices dont les expositions sont chaque fois un événement. Pour l’heure on s’y embarque sur le thème du voyage illustré par une sélection du fonds d'estampes et de photographies du Musée d'Art Moderne et Contemporain Les Abattoirs de Toulouse - Lam, Matta, Adami, Masson, Niki de Saint Phalle, Di Rosa- le tout complété par des masques traditionnels issus de la collection de Pascal Lacombe.

Classé Natura 2000, cet ensemble lagunaire alimenté d’eau douce est une merveille écologique de la côte du Languedoc-Roussillon. On y vient observer plus de 246 espèces d’oiseaux dont 200 migrateurs. Après avoir longé l’étroit sentier entre roseaux, joncs, moutardes sauvages ou salicorne, voici le poste d’observation.

Sans faire de bruit, on ajuste ses jumelles pour suivre les battements d’ailes des gravelots, des ternes, échasses, cormorans, aigrettes et flamants roses… Tôt le matin les pêcheurs sont à l’œuvre sur leur barque à fond plat, l’eau étant peu profonde, pour récolter dans leurs nasses les anguilles, loups et dorades. Jadis, le village étant loin, des cabanes en chaume leur servaient d’abris. Quelques-unes, construites avec les matériaux trouvés sur place - bois flotté et roseaux - poursuivent la tradition et donnent au site un charme unique dans la lumière du couchant.  
 
 

C’est par ce drôle de néologisme qu’on nomme la longue promenade aménagée qui suit la plage sur des kilomètres. Une promenade très stylée, conçue dans les années 80 par Vasarely, le pape de l’art cinétique.

Des lignes géométriques noires qui zigzaguent sur le sol, des bornes coiffées de grands carrés pointes en bas qui ponctuent de leurs  couleurs franches la balade tandis que se succèdent les Clubs de plage, les terrains de jeu, les filets de handball, les sculptures de sable que le vent emportera.

L’espace Méditerranée clôt la balade dans l’animation de son marché matinal en plein air et, plus à l’écart, le quai Florence Artaud du port de plaisance attend les amateurs pour une découverte de 44 vieux gréements aux coques tannées par les vagues. Barques latines, misainiers, yawls… Amarrés là avant de reprendre la mer, certains marins ne rechignent pas à vous faire monter à bord.

On poursuit la découverte vers le pôle nautique dont les 1300 anneaux gardent des bateaux pouvant mesurer 35 mètres de long. Sur le quai technique darses et aire de carénage offrent des prestations aux navigateurs de tous bords. Et puis comment résister à la balade en catamaran proposée au bout du quai surtout si le ciel permet d’assister au large au coucher du soleil sur la côte