Des sorties parisiennes pour le bonheur des enfants

La marionnette malicieuse et dévergondée n’en a pas fini d’inspirer cinéastes, dessins animés, illustrateurs et bandes dessinées.

Cette fois, elle remporte un franc succès dans un spectacle musical où une dizaine de comédiens courent en tous sens dans la bonne humeur, les chants et les cabrioles. Pinocchio, le petit pantin de bois naïf, menteur et indiscipliné né des doigts habilles de Geppetto, un vieux menuisier en mal d’enfant, va-t-il devenir un petit garçon raisonnable malgré son caractère indiscipliné ?

Car à peine achevée, voilà que la marionnette s’est mise à chanter et le vieil homme fou de joie envisage déjà de l’envoyer à l’école.

 

Mais Pinocchio qui n’en fait qu’à sa tête va voir ses mésaventures s’enchaîner. Des oreilles d’âne lui pousser, son nez s’allonger, les épreuves se succéder. Pourtant le conte n’est pas cruel et la fée bleue qui veille sur lui, le grillon Jiminy cricket l’aideront à atteindre l’âge de raison et à s’engager dans le droit chemin.
  

Guillaume Bouchède, le metteur en scène, a opté pour un conte musical dans lequel chaque personnage a un rôle bien particulier.


Le renard et le chat, le directeur du cirque, les élèves indisciplinés, grillon et fée, sans oublier Pinocchio et son papa le menuisier chantent, dansent, se contorsionnent, jonglent et se prêtent à toutes sortes de pitreries dans une ambiance joyeuse.

Les enfants sont aux anges et les petits le manifestent en riant si bien que le spectacle est autant sur scène que dans la salle. Jolie réussite et bravo aux comédiens qui donnent le meilleur d’eux-mêmes pour incarner cet hymne à l'enfance tout en humour, émotions, poésie et acrobaties.

C.G.

Expérimenter tout en s’amusant durant une heure ou deux de découvertes sensorielles, poétiques et joyeuses, c’est le but de cette exposition pour les petits de 4 à 7 ans.




A travers les différents espaces de l’exposition ils vont passer du grand au petit, du rapide au lent, du haut au bas, du clair au foncé, du lourd au léger.


Un vrai tourbillon qui va leur faire perdre la tête pour mieux la retrouver en modifiant leur rapport à l’espace et aux sens. La rue où ils s’aventurent d’abord est faite de maisons si petites que l’on peut marcher dessus. 

Plus loin, au contraire, ils deviennent lilliputiens et se faufilent dans un trou de souris comme Alice au Pays des Merveilles.

Une chambre éclairée en lumière noire se transforme en forêt dans laquelle ils vont se camoufler en costumes couverts des mêmes motifs peints l’encre UV.

Quand la magie cesse le visible remplace l’invisible, le réel efface l’irréel.

L’école elle aussi est bizarre et pleine de détails inhabituels : les chaises sont bancales, le globe terrestre est carré, le miroir est flou, la table molle.

De quoi faire la différence entre droit et tordu, net et flou, rond et carré…et plein d’autres contraires comme endroit-envers avec ce parc suspendu au plafond qu’on observe allongés sur des coussins.

D’autres surprises les attendent dans ce monde enchanté et enchanteur qui bouscule gentiment les corps et les sens et stimule le langage tout en amusant.  

C.Gary