L’Australie est le pays invité d’honneur de la 26ème édition du FIG (Festival International de Geographie) 2015 (Crédit photo DR)
De gauche à droite : Christian Pierret le président-fondateur du FIG, Gilles Fumey, professeur à l’université Paris-IV et à Sciences Po et président de l’Association pour le Développement du Festival International de Géographie (ADFIG), l’auteur de romans policiers Tonino Benacquista. (Crédit photo David Raynal)
Manifestation culturelle incontournable du début de l’automne dans le domaine des sciences humaines et de la littérature, avec notamment la présence très attendue cette année de l’auteur de romans policiers Tonino Benacquista, le Festival International de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges (FIG), se propose du 2 au 4 octobre de réfléchir collectivement à l’écart qui existe entre les espaces imaginées et la géographie réelle.
Il s’agit de comprendre à quel point l’image que nous nous faisons de l’Allemagne, des Etats-Unis ou de l’Australie, le pays invité d’honneur du FIG 2015, produit des effets concrets dans les relations internationales, touristiques ou commerciales. De la même façon, les pays imaginés produisent également des effets sur notre perception du monde. Il suffira pour s’en convaincre d’assister à l’une des conférences de Gilles Fumey, professeur à l’université Paris-IV et à Sciences Po et président de l’Association pour le Développement du Festival International de Géographie (ADFIG) qui traitera des imaginaires géographiques dans l’œuvre d’Hergé (Tintin) et d’Hugo Pratt (Corto Maltese). Il nous expliquera notamment comment la Syldavie et la Bordurie qui sont des pays imaginés et présents dans l’album d’Hergé intitulé Le Sceptre d’Ottokar, sont une façon détournée de dénoncer les régimes autoritaires de l’Europe de l’Est d’après-guerre.
Il s’agit de comprendre à quel point l’image que nous nous faisons de l’Allemagne, des Etats-Unis ou de l’Australie, le pays invité d’honneur du FIG 2015, produit des effets concrets dans les relations internationales, touristiques ou commerciales. De la même façon, les pays imaginés produisent également des effets sur notre perception du monde. Il suffira pour s’en convaincre d’assister à l’une des conférences de Gilles Fumey, professeur à l’université Paris-IV et à Sciences Po et président de l’Association pour le Développement du Festival International de Géographie (ADFIG) qui traitera des imaginaires géographiques dans l’œuvre d’Hergé (Tintin) et d’Hugo Pratt (Corto Maltese). Il nous expliquera notamment comment la Syldavie et la Bordurie qui sont des pays imaginés et présents dans l’album d’Hergé intitulé Le Sceptre d’Ottokar, sont une façon détournée de dénoncer les régimes autoritaires de l’Europe de l’Est d’après-guerre.
Imaginaire géographique
De gauche à droite, Harriet O’Malley, attachée culturelle de l’ambassade d’Australie,David Valence maire de Saint-Dié-des-Vosges, Christian Pierret le président-fondateur du FIG,Gilles Fumey, professeur à l’université Paris-IV et à Sciences Po et président de l’Association pour le Développement du Festival International de Géographie (ADFIG), Olivier Huguenot, coordonnateur du salon du livre Amerigo Vespucci.
« L’une des difficultés des villes qui ont souhaité récemment s’engager par anticipation dans l’accueil des réfugiés de guerre, c’est précisément l’absence d’imaginaire autour de la Syrie. C’est un pays qui n’est plus représenté ou envisagé en France en termes d’imaginaire. A l’époque du mandat français de 1920 à 1946, le Levant, c’est-à-dire le Liban et une partie de la Syrie, évoquait des souvenirs précis et une culture profondément liée à la culture occidentale, depuis Saint Paul et son chemin de Damas jusqu’à aujourd’hui. Nous voyons bien à travers cet exemple que l’existence ou pas d’un imaginaire géographique pour un espace donné, a des répercussions directes dans notre vie » a souligné David Valence le maire de Saint-Dié-des-Vosges, en préambule de la conférence de presse donnée le 23 septembre à Paris au Centre National du Livre qui soutient depuis plusieurs années l’événement.
Saint-Dié, capitale mondiale de la géographie
Emblème dédié à la ville de Saint-Dié-des-Vosges nommée capitale mondiale de la géographie; (Crédit photo DR)
Ce festival fondé en 1989 par Christian Pierret et qui a été confirmé par son successeur à la tête de la ville David Valence, a pour objectif de mobiliser des géographes bien sûr, des chercheurs d’autres disciplines, des écrivains, mais aussi des journalistes et des responsables politiques sur des thématiques variées, en lien avec l’évolution de la planète.
« Depuis 1990, le festival a redonné à la géographie l’espace éminent qui lui revient sur le grand continent des sciences humaines, pour expliquer le monde et décrypter l’actualité » explique Christian Pierret le président-fondateur du FIG. A ce volet scientifique de grande qualité, s’ajoute les nombreuses animations, comme les cafés géographiques, les salons du livre, de la gastronomie et de la géomatique, les expositions, les conférences, qui font de cet événement un véritable rendez-vous populaire.
« Le FIG est selon moi une formidable université populaire qui permet aux néophytes et aux géographes de faire le point sur la recherche scientifique à un moment donné » rappelle David Valence.
« Depuis 1990, le festival a redonné à la géographie l’espace éminent qui lui revient sur le grand continent des sciences humaines, pour expliquer le monde et décrypter l’actualité » explique Christian Pierret le président-fondateur du FIG. A ce volet scientifique de grande qualité, s’ajoute les nombreuses animations, comme les cafés géographiques, les salons du livre, de la gastronomie et de la géomatique, les expositions, les conférences, qui font de cet événement un véritable rendez-vous populaire.
« Le FIG est selon moi une formidable université populaire qui permet aux néophytes et aux géographes de faire le point sur la recherche scientifique à un moment donné » rappelle David Valence.
Le voisin australien
Harriet O’Malley, attachée culturelle de l’ambassade d’Australie (Crédit photo David Raynal/DR).
Le festival qui rassemble chaque année entre 12 et 14 000 visiteurs est aussi un lieu un peu à part où il est possible de tester des hypothèses devant un public et où un effort de pédagogie est réalisé sous une autre forme dans le cadre de conférences.
C’est un endroit où à travers le salon du livre et de la gastronomie, les projections cinégraphiques, il est possible de comprendre ce que l’espace veut dire dans toute sa dimension utile, spirituelle et concrète. Après les îles britanniques l’année dernière, les festivaliers vont découvrir pour cette 26ᵉ édition l’Australie. Le souhait de l’Association pour le Développement du Festival International de Géographie (ADFIG) est de sensibiliser les visiteurs aux couleurs de ce beau pays, au travers des nombreuses animations et expositions organisées durant ces trois jours dans toute la ville. « Notre pays jusqu’à ces dernières années était assez peu connu en France. C’était un territoire de rêve, d’imaginaire, mais qui souffrait parfois un peu des idées reçues. Depuis environ 15 ans, nous commençons à avoir grâce à ce genre d’événement, une reconnaissance plus profonde en France. L’amitié et les relations entre nos deux nations sont toutefois solides et anciennes. Elles sont à la fois historiques, avec les explorateurs français qui ont procédé lors de leurs nombreux voyages il y a plus de 250 ans, à la première classification de la faune et de flore. Elles sont aussi géographiques, car nos frontières partagées dans l’antarctique et le Pacifique font que vous êtes nos premiers voisins » a expliqué Harriet O’Malley, attachée culturelle de l’ambassade d’Australie. Art aborigène, kangourou, didgeridoo, rugby, bières et vins australiens, participeront dans une ambiance populaire et festive à la découverte de cette île-continent de 23 millions d’habitants, qui attire aujourd’hui tout autant les aventuriers, les botanistes, les jeunes en quête de première expérience, que les hommes d’affaires.D.R.
C’est un endroit où à travers le salon du livre et de la gastronomie, les projections cinégraphiques, il est possible de comprendre ce que l’espace veut dire dans toute sa dimension utile, spirituelle et concrète. Après les îles britanniques l’année dernière, les festivaliers vont découvrir pour cette 26ᵉ édition l’Australie. Le souhait de l’Association pour le Développement du Festival International de Géographie (ADFIG) est de sensibiliser les visiteurs aux couleurs de ce beau pays, au travers des nombreuses animations et expositions organisées durant ces trois jours dans toute la ville. « Notre pays jusqu’à ces dernières années était assez peu connu en France. C’était un territoire de rêve, d’imaginaire, mais qui souffrait parfois un peu des idées reçues. Depuis environ 15 ans, nous commençons à avoir grâce à ce genre d’événement, une reconnaissance plus profonde en France. L’amitié et les relations entre nos deux nations sont toutefois solides et anciennes. Elles sont à la fois historiques, avec les explorateurs français qui ont procédé lors de leurs nombreux voyages il y a plus de 250 ans, à la première classification de la faune et de flore. Elles sont aussi géographiques, car nos frontières partagées dans l’antarctique et le Pacifique font que vous êtes nos premiers voisins » a expliqué Harriet O’Malley, attachée culturelle de l’ambassade d’Australie. Art aborigène, kangourou, didgeridoo, rugby, bières et vins australiens, participeront dans une ambiance populaire et festive à la découverte de cette île-continent de 23 millions d’habitants, qui attire aujourd’hui tout autant les aventuriers, les botanistes, les jeunes en quête de première expérience, que les hommes d’affaires.D.R.
Plus d'infos
Saint-Dié-des-Vosges capitale de la Géographie
www.saint-die.eu
Office de tourisme de Saint-Dié-des-vosges
tourisme-saint-die-des-vosges.fr
Site du Festival International de Géographie
www.fig.saint-die-des-vosges.fr
www.saint-die.eu
Office de tourisme de Saint-Dié-des-vosges
tourisme-saint-die-des-vosges.fr
Site du Festival International de Géographie
www.fig.saint-die-des-vosges.fr
Pendant longtemps en France, l'Australie était un territoire de rêve, d’imaginaire, mais qui souffrait parfois un peu des idées reçues. (Crédit photo DR)