Homère et Odyssée, un programme culturel d’envergure entre le Louvre-Lens et l’ancien bassin minier

Promu depuis 2009 par Euralens le paysage noir de charbon du bassin devient peu à peu un “archipel vert“, modèle de développement urbain durable, social, écologique et sanitaire.

Le projet initial s’est concrétisé en réaménagement des espaces publics et en une Chaîne des parcs, 4 000 hectares dont les d’espaces naturels seront bientôt achevés. Sans compter l’installation de quelques pôles d’excellence et la rénovation des transports et de l’immobilier.

Dans cette métamorphose remarquable signalons quelques pôles nouveaux qui seront ouverts à la visite dans les semaines qui viennent.


Quelques temps forts de la Saison I 
 

Le Louvre-Lens a lancé officiellement ce vaste projet en harmonie avec son exposition temporaire “Homère“, un survol des siècles à travers toutes les formes d’art inspirées par ce grand aède de l’Antiquité, à côté de sa Galerie du Temps.

Suivront, conçues par l’artiste Clément Lesaffre, des projections de visages des anciens mineurs et des nouvelles générations sur les écrans noirs formés par les terrils. Un spectacle qui rend hommage l’histoire humaine des lieux.

Dans l’ancienne Banque de France de Béthune qui est devenue un centre de création et de diffusion d’art contemporain, Hervé di Rosa propose une exposition foisonnante de certains de ses trésors sous forme d’un cabinet de curiosités tout à fait magique. Un bric à brac d’objets profanes et sacrés qui mérite la visite. A la cité minière de Lewarde de Bruay-la-Bussière, ce site de mémoire classé par Unesco et que le film Bienvenue chez les Ch’tis a fait découvrir au public il y quelques années, la Cité des Électriciens ouvre le 17 mai en tant que lieu d’interprétation de l’habitat et du paysage minier.

 

​Le Trail des Pyramides noires permettra le 25 mai de découvrir en finale un lieu tout à fait exceptionnel : 


le 9-9 bis, site majeur de la mémoire minière reconverti en un centre culturel innovant.

On y visite dans le carré de fosse la salle des “pendus“ où les mineurs suspendaient leurs vêtements au plafond avant de descendre sous terre. Une douche témoin remet dans l’ambiance de ces lieux ouverts désormais aux expositions.

Dans la salle des machines, compresseurs, ventilateurs, treuils, salle électrique sont restés en place et s’ébranlent dans une ambiance sonore. A deux pas, le Métaphone, un bâtiment transformé par une architecture innovante en salle de spectacle et même en instrument de musique sera un attrait majeur de ce 9-9 bis à partir du 29 juin.

Saison 2 : les événements de l’été

Animations sur la Chaîne des parcs, pique-nique géant concocté par les chefs, installations in situ, découverte d’un vignoble sur terril…

L’été va se prêter à découverte de la Chaîne des parcs, 4 000 ha reliés entre eux par un maillage de voies vertes et de vélo-routes. Six cabanes de designers, lauréats d’un concours international y présenteront de belles réussites d’intégration créative dans le paysage.

Le Parc des îles entre Hénin-Beaumont, Drocourt et Rouvroy a reconverti une ancienne cokerie entourée de ses trois terrils en lieux de loisirs avec une maison de l’environnement ouverte aux visiteurs.
   
Le chef doublement étoilé Marc Meurin secondé d’une douzaine de restaurateurs locaux va officier lors du Grand Briquet, le pique-nique prévu le 23 juin pour plus de 2000 convives à la modique somme de 10 euros.

Autre attrait de la saison, à Haillicourt, 2 000 ceps de vignes ont été plantés sur les pentes à 80% d’un terril orienté plein sud au cœur du bassin minier ! L’occasion de déguster ce Chardonnay, baptisé ici Charbonnay, dont la saveur est à la hauteur d’un bon Bourgogne blanc. Des balades y seront possibles après inscription.
 

Cap sur la rentrée avec le grand meeting aérien de la Patrouille de France qui mettra aussi à l’honneur les métiers de l’aéronautique autour du 5 septembre.

Autre événement marquant, un envol spectaculaire de pigeons voyageurs lors des Journées du Patrimoine, les 21 et 22 septembre, pour relier le Louvre à Paris au Louvre-Lens dans les deux sens. Ces volatiles ont été dressés depuis mars dans un pigeonnier ad hoc selon une tradition très ancienne du bassin minier. Et puis, honneur à la Pologne dont on sait le nombre de travailleurs venus travailler dans les mines depuis le 19è siècle. Deux expositions, l’une au Louvre-Lens, l’autre au musée national de Varsovie illustreront un siècle de cette coopération franco-polonaise.