Le Nouveau Brunswick revient aujourd'hui sur le devant de la scène, mettant en valeur son héritage et sa francophonie au coeur de paysages somptueux ©Patrick Cros
Longtemps oublié des Français en faveur du Québec, le Nouveau Brunswick revient aujourd'hui sur le devant de la scène, mettant en valeur son héritage et sa francophonie au coeur de paysages somptueux. C'est dans la région des comtés de Victoria, Restigouche et Madawaska, au nord-ouest de la province canadienne, que se déroulera le prochain Congrès mondial acadien, du 8 au 24 août 2014 (www.cma2014.com/fr). Le comté d’Aroostook dans l’État du Maine aux États-Unis et le comté du Témiscouata au Québec, participeront également à ce festival qui devrait accueillir plus de 50 000 personnes de 40 pays francophones.
Chaque ville et village a ainsi développé une identité originale selon l'origine de ses habitants ©Patrick Cros
L'évènement symbolise toute la force de la seule province officiellement bilingue du Canada qui a su concilier deux cultures aux traditions bien différentes.
Francophones et Anglophones ont appris à se respecter au fil des siècles, donnant une identité originale à ce bout de terre grand comme la Belgique et les Pays-Bas réunis, qui partage une frontière avec l'État américain du Maine à l'ouest, avec le Québec au nord-ouest et la Nouvelle-Écosse au sud-est.
Francophones et Anglophones ont appris à se respecter au fil des siècles, donnant une identité originale à ce bout de terre grand comme la Belgique et les Pays-Bas réunis, qui partage une frontière avec l'État américain du Maine à l'ouest, avec le Québec au nord-ouest et la Nouvelle-Écosse au sud-est.
Le Village Historique Acadien près de Caraquet, au nord-est du Nouveau-Brunswick ©Patrick Cros
Un village historique
L'histoire a pourtant durement mis à l'épreuve cette région, entre 1755 et 1763, avec la déportation des habitants d'origine française par les Anglais. Déracinés, dispersés, les Acadiens se retrouvent alors sur la côte est des États-Unis, en Louisiane, en Angleterre et en France. La plupart d'entre eux ne sont jamais revenus. Certains ont disparu ou péri en mer. C'est sans doute ce qui a forgé le caractère de ceux qui ont survécu et retrouvé leur terre après la proclamation royale de 1764. Avec les Anglais, ils ont alors bâti le Nouveau Brunswick, dépassant, parfois dans la douleur, les clivages culturels et linguistiques. Leur histoire fait aujourd'hui partie du folklore local. Elle est racontée, entre autre, dans le Village Historique Acadien, reconstitution de la vie d'un village acadien, de 1770 à 1949 (http://www.villagehistoriqueacadien.com ). Sur ce site situé près de Caraquet, plus de 40 bâtiments originaux sont "habités" par des interprètes en costume d'époque qui font revivre les coutumes ancestrales et les métiers traditionnels. Un voyage passionnant dans le temps.
L'histoire a pourtant durement mis à l'épreuve cette région, entre 1755 et 1763, avec la déportation des habitants d'origine française par les Anglais. Déracinés, dispersés, les Acadiens se retrouvent alors sur la côte est des États-Unis, en Louisiane, en Angleterre et en France. La plupart d'entre eux ne sont jamais revenus. Certains ont disparu ou péri en mer. C'est sans doute ce qui a forgé le caractère de ceux qui ont survécu et retrouvé leur terre après la proclamation royale de 1764. Avec les Anglais, ils ont alors bâti le Nouveau Brunswick, dépassant, parfois dans la douleur, les clivages culturels et linguistiques. Leur histoire fait aujourd'hui partie du folklore local. Elle est racontée, entre autre, dans le Village Historique Acadien, reconstitution de la vie d'un village acadien, de 1770 à 1949 (http://www.villagehistoriqueacadien.com ). Sur ce site situé près de Caraquet, plus de 40 bâtiments originaux sont "habités" par des interprètes en costume d'époque qui font revivre les coutumes ancestrales et les métiers traditionnels. Un voyage passionnant dans le temps.
De gauche à droite : La peintre acadienne Nicole Haché ©Patrick Cros; La poète et comédienne Sandra Le Couteur ©Patrick Cros; La chanteuse Lisa LeBlanc (photo DR)
Des artistes aux couleurs acadiennes
Aujourd'hui, le tiers de la population du Nouveau Brunswick est constitué de francophones, présents essentiellement dans le nord et l'est de la province, alors qu'environ les deux tiers sont anglophones. Chaque ville et village a ainsi développé une identité originale selon l'origine de ses habitants. Elle se retrouve dans la langue, comme dans l'architecture et la gastronomie. Dans la Péninsule acadienne, Caraquet, qui s'est surtout développée à partir de 1764 avec l'arrivée de rescapés de la déportation, est un peu considérée comme le coeur de cette ancienne Acadie. La ville de 4000 habitant, en grande majorité francophone, s'est même autoproclamée "capitale acadienne". Elle y défend avec ferveur une langue que nombreux pensait voir disparaître et qui retrouve aujourd'hui tout son éclat avec des artistes locaux de talents. Ecrivains, musiciens, sculpteurs et autres s'y retrouvent régulièrement et la ville a même reçu deux fois le titre de "Capitale culturelle du Canada", en 2003 et 2009. Parmi les artistes qui mettent en valeur la province : la peintre Nicole Haché, la poète et Sandra Le Couteur comédienne (rendue célèbre par la télésérie Belle Baie), ou encore la chanteuse Lisa LeBlanc.
Aujourd'hui, le tiers de la population du Nouveau Brunswick est constitué de francophones, présents essentiellement dans le nord et l'est de la province, alors qu'environ les deux tiers sont anglophones. Chaque ville et village a ainsi développé une identité originale selon l'origine de ses habitants. Elle se retrouve dans la langue, comme dans l'architecture et la gastronomie. Dans la Péninsule acadienne, Caraquet, qui s'est surtout développée à partir de 1764 avec l'arrivée de rescapés de la déportation, est un peu considérée comme le coeur de cette ancienne Acadie. La ville de 4000 habitant, en grande majorité francophone, s'est même autoproclamée "capitale acadienne". Elle y défend avec ferveur une langue que nombreux pensait voir disparaître et qui retrouve aujourd'hui tout son éclat avec des artistes locaux de talents. Ecrivains, musiciens, sculpteurs et autres s'y retrouvent régulièrement et la ville a même reçu deux fois le titre de "Capitale culturelle du Canada", en 2003 et 2009. Parmi les artistes qui mettent en valeur la province : la peintre Nicole Haché, la poète et Sandra Le Couteur comédienne (rendue célèbre par la télésérie Belle Baie), ou encore la chanteuse Lisa LeBlanc.
De gauche à droite : la romancière Antonine Maillet ; Parc de la Sagouine ; Maison et sa propriétaire dans le village pittoresque de la Sagouine ©Patrick Cros
Autre bonne surprise, à Bouctouche, le parc du Pays de la Sagouine dévoile l'univers pittoresque de la Sagouine, héroïne haute en couleurs d'une pièce écrite par la romancière et dramaturge acadienne Antonine Maillet. On y retrouve des acteurs en costumes d'époque et des spectacles dans une belle reconstitution d'un village du milieu du XXème siècle (www.sagouine.com ).
Colonie de sternes d' Amérique du nord, écureuils et rencontre avec des ours noirs dans la forêt d'Acadieville ©Patrick Cros
Une nature sublimée
Le lien entre l'homme et la nature est intime dans cette région où la forêt recouvre plus de 80% du territoire. Il fait bon se promener dans les sentiers des nombreux parcs du Nouveau-Brunswick, où se dégage les parfums de fougères, conifères, érables, bouleaux, frêne et autre chêne séculaires. Si les rencontres sont fréquentes avec des écureuils roux et gris et de nombreuses espèces d'oiseaux, il est possible d'apercevoir des habitants plus imposants tels que chevreuils, cerfs et caribous. A Acadieville, Richard Goguen propose même d'observer des ours noirs sauvages à quelques dizaines de mètres, du haut d'une plate-forme (www.bearsafari.com/fr). Un superbe spectacle s'offre alors aux visiteurs. Des oursons jouent à grimper sur un arbre, tandis que leurs parents en quête de nourriture fouillent, imperturbables, dans les buissons, rochers et troncs d'arbres qui parsèment la forêt.
Le lien entre l'homme et la nature est intime dans cette région où la forêt recouvre plus de 80% du territoire. Il fait bon se promener dans les sentiers des nombreux parcs du Nouveau-Brunswick, où se dégage les parfums de fougères, conifères, érables, bouleaux, frêne et autre chêne séculaires. Si les rencontres sont fréquentes avec des écureuils roux et gris et de nombreuses espèces d'oiseaux, il est possible d'apercevoir des habitants plus imposants tels que chevreuils, cerfs et caribous. A Acadieville, Richard Goguen propose même d'observer des ours noirs sauvages à quelques dizaines de mètres, du haut d'une plate-forme (www.bearsafari.com/fr). Un superbe spectacle s'offre alors aux visiteurs. Des oursons jouent à grimper sur un arbre, tandis que leurs parents en quête de nourriture fouillent, imperturbables, dans les buissons, rochers et troncs d'arbres qui parsèment la forêt.
De gauche à droite : Vue sur le parc de la Sagouine ©Patrick Cros ; Marsouins et rorquals viennent dans la baie de Fundy de juin à octobre ©Patrick Cros; Une colonie de phoques dans les eaux du parc Kouchibouguac ©Patrick Cros; Les monolithes de Hopewell, à côté du géoparc Stonehammer ©Patrick Cros
Une balade en canot à travers les eaux parc Kouchibouguac, sur la côte est, offre également une expérience exceptionnelle. Cette mosaïque de tourbières, de marais salés, d’estuaires, de systèmes d’eau douce, de lagunes abritées, de plaines et de forêts abrite l'une des plus importantes colonies de sternes d'Amérique du nord, ainsi qu'une imposante colonie de phoque. Plus au sud, la baie de Fundy est une autre de ces merveilles naturelles locales. Les krills, en quantité importante, attirent, de juin à octobre, d'importantes concentrations de marsouins et de rorquals. Des formations rocheuses spectaculaires, comme les gigantesques monolithes de Hopewell, bordent ses côtes, tandis que d'immenses marées font le bonheur des bécasseaux semipalmés dont près de la moitié de la population mondiale fait escale ici chaque année. Le parc géologique Stonehammer, géoparc soutenu par l'UNESCO, est une étape incontournable pour apprécier la richesse naturelle des lieux .
de haut en bas : Le Congrès mondial acadien 2014 a lancé cet été sa programmation préliminaire ©DR ; L'Hôtel Paulin, un bel hôtel classique de style victorien de Caraquet ©Patrick Cros; Les merveilleux plats de langoustes, un mets courant en Acadie ©Patrick Cros
Plus d'infos
Congrès mondial acadien, du 8 au 24 août 2014
www.cma2014.com/fr
Facebook
facebook.com/tourismenouveaubrunswick
Internet
www.tourismenouveaubrunswick.fr
Où dormir ?
L'Étoile du Havre, agréable gîte B&B de Bathurst
www.etoileduhavre.com/fr
L'Hôtel Paulin, un bel hôtel classique de style victorien de Caraquet
www.hotelpaulin.com
La Maison Tait, superbe manoir historique de 1911, au centre de Shédiac
www.maisontait.com
Congrès mondial acadien, du 8 au 24 août 2014
www.cma2014.com/fr
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Où dormir ?
L'Étoile du Havre, agréable gîte B&B de Bathurst
www.etoileduhavre.com/fr
L'Hôtel Paulin, un bel hôtel classique de style victorien de Caraquet
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La Maison Tait, superbe manoir historique de 1911, au centre de Shédiac
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Le parc du Pays de la Sagouine dévoile son paysage unique et pittoresque ©Patrick Cros