Au cœur de la forêt vosgienne, le parc d’attractions de Fraispertuis attire chaque année plus de 280 000 visiteurs. ©Bertrand Munier
Le premier décor lié au monde du Far West américain. ©Fraispertuis
La chevauchée fantastique de la famille Fleurent
Non pas aux bruits des fers à chevaux, des éperons des cavaliers ou aux roulis des manèges à sensation, Fraispertuis est à sa genèse un espace bucolique où frétillent des centaines de truites dans un étant local.
Enfants de Meurthe-et-Moselle, Simone et Michel Fleurent dessinent à l’aube de l’année 1966, les contours d’un lieu de détente pour les amoureux de la pêche à ligne. Et ce dans les Vosges, dans le charmant petit village de Jeanménil sur le site de la Colline des Eaux au lieu-dit Fraispertuis.
Deux ans plus tard, leur projet piscicole prend forme. « Sans ambitions démesurées, seul, en famille ou entre amis mais dans un esprit convivial, souligne de concert le jeune couple et de renchérir, pour passer un moment inoubliable dans un coin de nature préservé. »
Rapidement, le bouche à oreille fonctionne à merveille. D’autant plus que le poisson pêché est cuisiné ensuite sur place dans l’auberge à l’enseigne « La Roche des Fées ». La période dite des Trente Glorieuses est à son firmament, chacun vit heureux dans son environnement proche.
Non pas aux bruits des fers à chevaux, des éperons des cavaliers ou aux roulis des manèges à sensation, Fraispertuis est à sa genèse un espace bucolique où frétillent des centaines de truites dans un étant local.
Enfants de Meurthe-et-Moselle, Simone et Michel Fleurent dessinent à l’aube de l’année 1966, les contours d’un lieu de détente pour les amoureux de la pêche à ligne. Et ce dans les Vosges, dans le charmant petit village de Jeanménil sur le site de la Colline des Eaux au lieu-dit Fraispertuis.
Deux ans plus tard, leur projet piscicole prend forme. « Sans ambitions démesurées, seul, en famille ou entre amis mais dans un esprit convivial, souligne de concert le jeune couple et de renchérir, pour passer un moment inoubliable dans un coin de nature préservé. »
Rapidement, le bouche à oreille fonctionne à merveille. D’autant plus que le poisson pêché est cuisiné ensuite sur place dans l’auberge à l’enseigne « La Roche des Fées ». La période dite des Trente Glorieuses est à son firmament, chacun vit heureux dans son environnement proche.
De gauche à droite : Durant des années, le célèbre gorille était l’un des éléments phares du parc. ©Bertrand Munier ; Désormais à la tête de Fraispertuis, Patrice Fleurent (à droite) explique : « mon père avait quasiment tout créé de ses propres mains ». ©Bertrand Munier
Fort de ce succès, les propriétaires impulsent un nouvel élan à leur activité en proposant à leurs visiteurs un décor et des attractions liés à l’univers du western (1971).
Michel Fleurent, épris des films du Far West américain, jette son dévolu sur cet univers en découvrant inopinément les roches rouges qui bordent la route d’accès à Fraispertuis. « Le coup de foudre a été instantané, confesse son fils Patrice. C’était loin des premières idées de mon père. Auparavant, il s’était essayé à la vannerie à Fayl-Billot en Haute-Marne avant de s’installer avec ma mère comme commerçant en alimentation à Blâmont dans la vallée de la Vezouze près de Lunéville. »
Au départ, ne ménageant ni sa peine ni son temps, tout est presque entièrement réalisé par Michel Fleurent et une poignée d’amis. Le Train Far West est conçu et actionné à partir d’un moteur de 2CV. Tandis que les rails et wagonnets proviennent de l’ancienne célèbre manufacture de céramique voisine de Rambervillers. Les débuts sont précaires et difficiles pour Simone et Michel Fleurent mais leur projet voit enfin le jour. Inspiré de la conquête des terres de l’Ouest par les Indiens , place désormais à la conquête des terres de l’Est par un couple passionné d’aventures au lointain ! La création du mythique Fort Apache où se promènent des poneys, aiguise la curiosité puis l’envie des enfants (1978). Dès lors, la notion de parc familial prend toute sa dimension. Il s’ensuit, en 1978, l’atout majeur du site…. la Mine d’Or. Les orpailleurs d’un jour déambulent à travers un décor surprenant de galeries, rehaussé d’effets spéciaux saisissants. La recette fonctionne quasiment sans faute note.
Michel Fleurent, épris des films du Far West américain, jette son dévolu sur cet univers en découvrant inopinément les roches rouges qui bordent la route d’accès à Fraispertuis. « Le coup de foudre a été instantané, confesse son fils Patrice. C’était loin des premières idées de mon père. Auparavant, il s’était essayé à la vannerie à Fayl-Billot en Haute-Marne avant de s’installer avec ma mère comme commerçant en alimentation à Blâmont dans la vallée de la Vezouze près de Lunéville. »
Au départ, ne ménageant ni sa peine ni son temps, tout est presque entièrement réalisé par Michel Fleurent et une poignée d’amis. Le Train Far West est conçu et actionné à partir d’un moteur de 2CV. Tandis que les rails et wagonnets proviennent de l’ancienne célèbre manufacture de céramique voisine de Rambervillers. Les débuts sont précaires et difficiles pour Simone et Michel Fleurent mais leur projet voit enfin le jour. Inspiré de la conquête des terres de l’Ouest par les Indiens , place désormais à la conquête des terres de l’Est par un couple passionné d’aventures au lointain ! La création du mythique Fort Apache où se promènent des poneys, aiguise la curiosité puis l’envie des enfants (1978). Dès lors, la notion de parc familial prend toute sa dimension. Il s’ensuit, en 1978, l’atout majeur du site…. la Mine d’Or. Les orpailleurs d’un jour déambulent à travers un décor surprenant de galeries, rehaussé d’effets spéciaux saisissants. La recette fonctionne quasiment sans faute note.
Direction Fraispertuis… le parc d’attractions familial vosgien. © Fraispertuis
Des attractions qui attirent bien sûr les enfants. ©Fraispertuis et Bertrand Munier
Des investissements incessants
Remettant en permanence l’ouvrage sur le métier et sans perdre le fil d’Ariane avec comme thématique le Far West, Michel Fleurent se met pourtant en quête de sensations fortes en installant le TGV, le tout premier grand huit du parc, rebaptisé ensuite l’Express.
Il en résulte un nouvel élan au site en 1988. L’entrée est désormais payante avec accès illimité aux différentes attractions. Cette nouvelle formule ne freine pas la venue des visiteurs toujours avides de se retrouver à Fraispertuis. Cela galvanise Michel Fleurent. Les années suivantes voient l’apparition du Labyrinthe Aquatique, la Roue Panoramique, le Bateau Pirate, le Quartier Mexicain, le Grand Canyon, la Chevauchée (carrousel en bois), la Crique des Pirates, le Timber Trop (parcours de montagnes russes)…. et de l’impressionnante Golden Driller qui est une tour de chute de 66 m de haut avec quatre nacelles différentes permettant d’expérimenter des chutes libres vertigineuses à la vitesse de 90 km/h avec quatre positions possibles : assise, assise avec bascule, les pieds dans le vide ou debout sur la plate-forme . Tel un mirador, elle domine indubitablement le parc et tel un phare, elle sert de boussole aux visiteurs à plusieurs kilomètres à la ronde.
Il en résulte un nouvel élan au site en 1988. L’entrée est désormais payante avec accès illimité aux différentes attractions. Cette nouvelle formule ne freine pas la venue des visiteurs toujours avides de se retrouver à Fraispertuis. Cela galvanise Michel Fleurent. Les années suivantes voient l’apparition du Labyrinthe Aquatique, la Roue Panoramique, le Bateau Pirate, le Quartier Mexicain, le Grand Canyon, la Chevauchée (carrousel en bois), la Crique des Pirates, le Timber Trop (parcours de montagnes russes)…. et de l’impressionnante Golden Driller qui est une tour de chute de 66 m de haut avec quatre nacelles différentes permettant d’expérimenter des chutes libres vertigineuses à la vitesse de 90 km/h avec quatre positions possibles : assise, assise avec bascule, les pieds dans le vide ou debout sur la plate-forme . Tel un mirador, elle domine indubitablement le parc et tel un phare, elle sert de boussole aux visiteurs à plusieurs kilomètres à la ronde.
Tout comme le Golden Driller, le Timber Trop ou montagnes russes fait le bonheur des adolescents et des adultes. ©Fraispertuis
Une reconnaissance nationale
Avec beaucoup de courage et d’imagination, Simone et Michel Fleurent ont concrétisé leur rêve. Parfois, de la théorie à la pratique il y a un hiatus considérable.
Mais « leur » Fraispertuis se distingue par son concept et sa conception. Si bien qu’ils obtiennent le titre de « Meilleur parc d’attraction familial français » en 1990. Une fierté pour eux mais qui rejaillit également sur leurs proches, leurs visiteurs et bien sûr au premier chef, leur quatre enfants (Sophie, Annick, Patrice et Nadia). Huit ans plus tard (1998), cette famille unie perd son guide mais avant tout un époux et un père formidable. Âgé de 60 ans, Michel Fleurent s’en va bien trop tôt. Désormais à la direction de la société, Patrice s’entoure de ses trois sœurs : Sophie (communication), Annick (restauration), Nadia (boutiques et créations).
« Le décès de notre papa a été pour nous tous, une période très difficile à vivre, note Patrice. Toutefois, notre plus belle fierté est de faire perdurer son Fraispertuis au cœur de la forêt vosgienne. »
Certes rien n’est simple ! Les investissements sont conséquents pour l’entretien et le renouvellement des infrastructures ainsi que dans la réalisation de multiples spectacles pour maintenir une fréquentation sans cesse à la hausse et provoquer l’envie aux visiteurs de revenir ou découvrir le parc sur ses six hectares. Car Fraispertuis (ouvert d’avril à septembre) représente annuellement 280 000 visiteurs, 39 attractions, 16 salariés à temps plein et plusieurs centaines de contrats saisonniers.
Mais « leur » Fraispertuis se distingue par son concept et sa conception. Si bien qu’ils obtiennent le titre de « Meilleur parc d’attraction familial français » en 1990. Une fierté pour eux mais qui rejaillit également sur leurs proches, leurs visiteurs et bien sûr au premier chef, leur quatre enfants (Sophie, Annick, Patrice et Nadia). Huit ans plus tard (1998), cette famille unie perd son guide mais avant tout un époux et un père formidable. Âgé de 60 ans, Michel Fleurent s’en va bien trop tôt. Désormais à la direction de la société, Patrice s’entoure de ses trois sœurs : Sophie (communication), Annick (restauration), Nadia (boutiques et créations).
« Le décès de notre papa a été pour nous tous, une période très difficile à vivre, note Patrice. Toutefois, notre plus belle fierté est de faire perdurer son Fraispertuis au cœur de la forêt vosgienne. »
Certes rien n’est simple ! Les investissements sont conséquents pour l’entretien et le renouvellement des infrastructures ainsi que dans la réalisation de multiples spectacles pour maintenir une fréquentation sans cesse à la hausse et provoquer l’envie aux visiteurs de revenir ou découvrir le parc sur ses six hectares. Car Fraispertuis (ouvert d’avril à septembre) représente annuellement 280 000 visiteurs, 39 attractions, 16 salariés à temps plein et plusieurs centaines de contrats saisonniers.
Ainsi que l’explique Nadia Fleurent (responsable des boutiques et des créations), à Fraispertuis, on apporte du bonheur et on oublie les aléas du quotidien. ©Bertrand Munier
Pour cette saison 2020… des mesures adaptées
La crise sanitaire du Covid-19 n’a pas épargné les parcs d’attractions, qui plus est, celui de Fraispertuis. Comme le roseau de la fable, le site vosgien a plié mais n’a pas rompu.
Avec trois mois de retard sur son ouverture initial, le site a ouvert ses portes début juillet, tout en appliquant de façon idoine les mesures de sécurité liées à cette inédite pandémie. En outre, une billetterie en ligne fonctionne également pour réserver ses entrées à l’avance et de surcroît permettre à la direction de connaître en amont la jauge quotidienne de ses visiteurs. Une procédure imposée à toutes les directions de parcs nationaux qui doivent limiter le nombre de 5 000 visiteurs en même temps sur le site.
Quoi qu’il en soit, même si la saison touristique a été étêtée de plusieurs semaines, Fraispertuis demeure fidèle à sa réputation avec son accueil sympathique, son professionnalisme hors du commun et ses attractions pour petits et grands en tout genre. Géré depuis toujours par la famille Fleurent, il demeure une étape incontournable des loisirs vosgiens.
Bertrand Munier
La crise sanitaire du Covid-19 n’a pas épargné les parcs d’attractions, qui plus est, celui de Fraispertuis. Comme le roseau de la fable, le site vosgien a plié mais n’a pas rompu.
Avec trois mois de retard sur son ouverture initial, le site a ouvert ses portes début juillet, tout en appliquant de façon idoine les mesures de sécurité liées à cette inédite pandémie. En outre, une billetterie en ligne fonctionne également pour réserver ses entrées à l’avance et de surcroît permettre à la direction de connaître en amont la jauge quotidienne de ses visiteurs. Une procédure imposée à toutes les directions de parcs nationaux qui doivent limiter le nombre de 5 000 visiteurs en même temps sur le site.
Quoi qu’il en soit, même si la saison touristique a été étêtée de plusieurs semaines, Fraispertuis demeure fidèle à sa réputation avec son accueil sympathique, son professionnalisme hors du commun et ses attractions pour petits et grands en tout genre. Géré depuis toujours par la famille Fleurent, il demeure une étape incontournable des loisirs vosgiens.
Bertrand Munier
Il était une fois dans l’Est « Fraispertuis City » ©Fraispertuis
Plus d’Infos
« Fraispertuis City »
50 rue de la Colline des Eaux
88700 Jeanménil (Lorraine-France)
Saison 2020 :
Ouvert tous les jours
en juillet et août
puis tous les week-ends de septembre
Tél : 03 29 65 27 06
FB : https://www.facebook.com/fraispertuis
Site : www.fraispertuis-city.fr
« Fraispertuis City »
50 rue de la Colline des Eaux
88700 Jeanménil (Lorraine-France)
Saison 2020 :
Ouvert tous les jours
en juillet et août
puis tous les week-ends de septembre
Tél : 03 29 65 27 06
FB : https://www.facebook.com/fraispertuis
Site : www.fraispertuis-city.fr