Balade sur les bords du Mékong à Chiang Kha; @ C.Gary
Une heure d’avion depuis Bangkok et voici Loei, petite ville au milieu de nulle part entre rizières, plantations d’eucalyptus et champs de coton tutoyant l’horizon.
les Familles attendent le passage des moines pour leurs offrandes à Chiang Khai @ C. G.
Au rythme tranquille des méandres du Mékong…
Le Mékong n’est pas loin et le Laos le longe sur la rive opposée. Il suffirait de franchir le pont de l’Amitié à Nong Khai pour venir saluer ces tranquilles voisins sachant que Vientiane n’est qu’à une heure.
Mais là n’est pas le sujet. Posons-nous sur cette rive du fleuve à Chiang Khan, bourgade sympathique qui s’anime dès 5h30 le matin pour son rituel quotidien que les lève-tôt ne manqueront pas. Agenouillés le long de la rue principale les familles au complet honorent le passage des moines en leur offrant le riz nourricier dans un silence sacré.
Le soir c’est autre chose. Le marché de nuit anime les échoppes bariolées au pied des vieilles maisons en teck aux balcons chargés de jarres et de fleurs. La clientèle est locale et les produits d’artisanat façonnés sur place.
C’est le moment de sacrifier au plaisir d’un massage dont les Thaïs ont le secret histoire de se sentir des ailes avant de déguster quelques brochettes de viande marinée accompagnées de la spécialité locale, la salade de papaye verte légèrement pimentée. La balade sur les berges du Mékong au soleil couchant couronne ces moments privilégiés.
Le Mékong n’est pas loin et le Laos le longe sur la rive opposée. Il suffirait de franchir le pont de l’Amitié à Nong Khai pour venir saluer ces tranquilles voisins sachant que Vientiane n’est qu’à une heure.
Mais là n’est pas le sujet. Posons-nous sur cette rive du fleuve à Chiang Khan, bourgade sympathique qui s’anime dès 5h30 le matin pour son rituel quotidien que les lève-tôt ne manqueront pas. Agenouillés le long de la rue principale les familles au complet honorent le passage des moines en leur offrant le riz nourricier dans un silence sacré.
Le soir c’est autre chose. Le marché de nuit anime les échoppes bariolées au pied des vieilles maisons en teck aux balcons chargés de jarres et de fleurs. La clientèle est locale et les produits d’artisanat façonnés sur place.
C’est le moment de sacrifier au plaisir d’un massage dont les Thaïs ont le secret histoire de se sentir des ailes avant de déguster quelques brochettes de viande marinée accompagnées de la spécialité locale, la salade de papaye verte légèrement pimentée. La balade sur les berges du Mékong au soleil couchant couronne ces moments privilégiés.
Les Tai Dam se préparent pour la danse. @ C.Gary.
Jeunes Thaï noirs du nom de la couleur de leurs vêtements et Les maisons traditionnelles en bois de teck sur pilotis du musée des Tai Dam @ C.Gary
Les Thaïs noirs, une communauté originaire du Yunnan chinois
Un peu à l’écart de Chiang Khan un musée très vivant, celui des Tai Dam, vous initie aux traditions de cette ethnie minoritaire qu’on appelle ici Thaïs noirs pour la couleur du vêtement des femmes.
Ce sont elles qui perpétuent l’art du tissage mais aussi tous les rituels et les danses traditionnelles au pied des maisons en bois de teck montées sur pilotis et coiffées de symboles hermétiques au commun des mortels.
Des cornes de buffle plantées au faîte des toitures signalent le pouvoir des chefs au sein de ces communautés très hiérarchisées. Les enfants participent aussi à l’accueil avec leurs jeux traditionnels.
Ces Tai Dam, chassés jadis de leurs lointaines montagnes du Yunnan ont traversé le Vietnam avant de migrer en Thaïlande et au Laos quand les communistes ont pris le pouvoir. Ils seraient plus d’1 million dans les parages à vivre en harmonie avec la population locale.
Ce sont elles qui perpétuent l’art du tissage mais aussi tous les rituels et les danses traditionnelles au pied des maisons en bois de teck montées sur pilotis et coiffées de symboles hermétiques au commun des mortels.
Des cornes de buffle plantées au faîte des toitures signalent le pouvoir des chefs au sein de ces communautés très hiérarchisées. Les enfants participent aussi à l’accueil avec leurs jeux traditionnels.
Ces Tai Dam, chassés jadis de leurs lointaines montagnes du Yunnan ont traversé le Vietnam avant de migrer en Thaïlande et au Laos quand les communistes ont pris le pouvoir. Ils seraient plus d’1 million dans les parages à vivre en harmonie avec la population locale.
Une vraie mer d'eau douce que ce lac tapissé de lotus rouges avec au loin un stupa doré. @ C. Gary
Balade romantique en barque dans la sérénité et la beauté .@ C. Gary
Balade sur une mer d’eau douce aux lotus rouges
Le spectacle est saisissant, de quoi se demander si on ne rêve pas en arrivant dans ces lieux paradisiaques…
De décembre à mars, Nong Harn, plus grand lac naturel d’Isan, se couvre d’une myriade de lotus écarlates piqués d’ibis blancs, le tout formant un tapis vivant qui se perd à l’horizon.
Nous sommes dans la région d’Udon Thani, à la verticale sud du Mékong, un autre bout du monde délaissé par les tours opérateurs. Ici le silence est d’or et tôt le matin l’éblouissement total.
Seuls quelques Thaïlandais dans le secret des lieux viennent partager ces instants romantiques le temps d’une balade sur le lac.
Car il est possible de glisser en barque dans la sérénité de cet éden lacustre avec au loin la surprise d’un stupa doré et de quelques pêcheurs jetant leurs filets dans le réseau inextricable des racines immergées avant de les tirer hors du réseau inextricable de racines qui semblent vouloir les aspirer.
Le spectacle est saisissant, de quoi se demander si on ne rêve pas en arrivant dans ces lieux paradisiaques…
De décembre à mars, Nong Harn, plus grand lac naturel d’Isan, se couvre d’une myriade de lotus écarlates piqués d’ibis blancs, le tout formant un tapis vivant qui se perd à l’horizon.
Nous sommes dans la région d’Udon Thani, à la verticale sud du Mékong, un autre bout du monde délaissé par les tours opérateurs. Ici le silence est d’or et tôt le matin l’éblouissement total.
Seuls quelques Thaïlandais dans le secret des lieux viennent partager ces instants romantiques le temps d’une balade sur le lac.
Car il est possible de glisser en barque dans la sérénité de cet éden lacustre avec au loin la surprise d’un stupa doré et de quelques pêcheurs jetant leurs filets dans le réseau inextricable des racines immergées avant de les tirer hors du réseau inextricable de racines qui semblent vouloir les aspirer.
Poteries au musée du site archéologique de Ban Chiang inscrit par l'Unesco au Patrimoine mondial. @ C. Gary
Ban Chiang, un site archéologique inscrit au Patrimoine mondial
A quelques kilomètres d’Udon Thani on fait un bond de 4 500 ans en arrière à Ban Chiang, le plus important témoin de la vie au néolithique en Asie du sud-est.
On y a excavé dans les années 70 des armes pour la chasse, des instruments de pêche, des bijoux, des amulettes et une grande quantité de poteries ornées de spirales et de courbes abstraites parfaitement maitrisées. Pas trace de motifs de plantes, d’animaux ou d’humains dans les 3000 pièces qui se découvrent au grand musée contemporain où les collections sont mises en valeur. Elles sont inscrites sur la liste du Patrimoine mondial par l’Unesco comme « étape importante dans l’évolution culturelle, sociale et technologique de l’homme ». L’enfilade de salles explique la genèse des découvertes et des premières fouilles avant d’exposer la beauté de ces pièces.
On y a excavé dans les années 70 des armes pour la chasse, des instruments de pêche, des bijoux, des amulettes et une grande quantité de poteries ornées de spirales et de courbes abstraites parfaitement maitrisées. Pas trace de motifs de plantes, d’animaux ou d’humains dans les 3000 pièces qui se découvrent au grand musée contemporain où les collections sont mises en valeur. Elles sont inscrites sur la liste du Patrimoine mondial par l’Unesco comme « étape importante dans l’évolution culturelle, sociale et technologique de l’homme ». L’enfilade de salles explique la genèse des découvertes et des premières fouilles avant d’exposer la beauté de ces pièces.
Quatre tisseuses sur le métier pour la fabrication du brocart au Centre de sériciculture de la Reine Sirikit @ C.Gary
De gauche à droite : Complexité du tissage de la soie @. C.G.; Les Kui teignent leur soie de pigments naturels à Tha Sawang @ C.G.; Le brocart tissé de fils d'or et d'argent @ C.G.; Atelier de tissage dans un petit village. @ C.Gary
Les soies les plus précieuses tissées dans la discrétion des villages
L’Isan est propice à la culture du mûrier, plante vivrière des vers à soie dont l’élevage permet depuis des lustres la fabrication des plus belles soies de Thaïlande.
A l’ombre des maisons sur pilotis les tisserandes Kui du village de Tha Sawang ne comptent pas les heures de travail sur leur métier à tisser. Concentrées sur la beauté réputée de leurs ouvrages complexes elles glissent inlassablement la navette entre les fils, actionnant pédales et peignes pour que se forment les motifs les plus raffinés. Avec à la clé trois centimètres d’une soie parfaite en fin de journée. Auparavant il aura fallu plonger les cocons soyeux dans l’eau bouillante, en étirer les fils dorés, les teindre par immersion dans l’indigo pour le bleu, la cochenille pour le rouge, la gomme de mangoustan pour le jaune, la noix de coco pour le brun… et quelques secrets pour la multitude des autres nuances. Tout près, au Centre de sériciculture de la reine Sirikit, le travail de la soie atteint des sommets dans la fabrication des brocarts d’or et d’argent autrefois exclusivement réservés à la famille royale et aux invités de marque.
L’Isan est propice à la culture du mûrier, plante vivrière des vers à soie dont l’élevage permet depuis des lustres la fabrication des plus belles soies de Thaïlande.
A l’ombre des maisons sur pilotis les tisserandes Kui du village de Tha Sawang ne comptent pas les heures de travail sur leur métier à tisser. Concentrées sur la beauté réputée de leurs ouvrages complexes elles glissent inlassablement la navette entre les fils, actionnant pédales et peignes pour que se forment les motifs les plus raffinés. Avec à la clé trois centimètres d’une soie parfaite en fin de journée. Auparavant il aura fallu plonger les cocons soyeux dans l’eau bouillante, en étirer les fils dorés, les teindre par immersion dans l’indigo pour le bleu, la cochenille pour le rouge, la gomme de mangoustan pour le jaune, la noix de coco pour le brun… et quelques secrets pour la multitude des autres nuances. Tout près, au Centre de sériciculture de la reine Sirikit, le travail de la soie atteint des sommets dans la fabrication des brocarts d’or et d’argent autrefois exclusivement réservés à la famille royale et aux invités de marque.
Dans le village de Ban Ta Klang l'étonnant cimetière des éléphants.@ C.Gary
Chamans au village des éléphants de Ban Ta Klang. et l'heure du bain dans les eaux du Mékong @ C.G.
Les Kui et leurs éléphants, une histoire fusionnelle
A Ban Ta Klang, 60 km de Surin, chaque famille possède son pachyderme qu’il attache le soir à la patte au pied des maisons surélevées comme de gros gardiens domestiqués.
Les mahouts les bichonnent, les baignent sous la haute protection des chamans aux airs de bonzes. Bien dressés ils se livrent en journée à toutes sortes de tâches domestiques et de démonstrations d’adresse devant les touristes de passage.
Néanmoins les gros animaux demeurent de vrais compagnons pour les Kui et depuis une quarantaine d'années, la région de Surin propose le troisième week-end de novembre, des démonstrations de techniques d'entraînement démontrant le travail de l'éléphant. Ils arrivent de partout et se livrent à des batailles rangées et à toutes sortes de compétitions voire à des matchs de foot ou de polo. Au village, un étonnant cimetière les honore post mortem dans un alignement de tombes coiffées du casque traditionnel des guerriers royaux thaïlandais.
A Ban Ta Klang, 60 km de Surin, chaque famille possède son pachyderme qu’il attache le soir à la patte au pied des maisons surélevées comme de gros gardiens domestiqués.
Les mahouts les bichonnent, les baignent sous la haute protection des chamans aux airs de bonzes. Bien dressés ils se livrent en journée à toutes sortes de tâches domestiques et de démonstrations d’adresse devant les touristes de passage.
Néanmoins les gros animaux demeurent de vrais compagnons pour les Kui et depuis une quarantaine d'années, la région de Surin propose le troisième week-end de novembre, des démonstrations de techniques d'entraînement démontrant le travail de l'éléphant. Ils arrivent de partout et se livrent à des batailles rangées et à toutes sortes de compétitions voire à des matchs de foot ou de polo. Au village, un étonnant cimetière les honore post mortem dans un alignement de tombes coiffées du casque traditionnel des guerriers royaux thaïlandais.
Les sculptures gravées dans le grès rouge témoignent de la grande époque d'Angkor @ C.Gary
De gauche à droite : Le linteau à l'entrée du temple khmer de Phanom Rung. Vishnou sur son serpent, flottant sur une mer de lait. @ C.Gary; Les moines bouddhistes arpentent les vestiges des différents temples khmers dispersés, solitaires, dans une nature luxuriante. @ C.Gary
A la frontière cambodgienne, belles surprises des temples khmers
Direction Buriram, plein sud-est de l’Isan, un autre bout du monde. La région fut aux XIe et XIIe siècle intégrée au royaume khmer d’où les nombreux vestiges encore sur pied qui jalonnent la campagne. Ignorés là encore de la plupart des touristes, ils offrent une ressemblance troublante avec les temples d’Angkor.
On s’y promène dans la sérénité d’un temps révolu en imaginant la splendeur de cette civilisation cambodgienne, en croisant quelques bonzes venus prier eux aussi sur les traces de ce brillant passé. Le Prasat Phanom Rung en est peut-être le plus beau joyau dressé qu’il est au sommet d’un volcan éteint dans le vert des rizières et des palmeraies.
Allées d’accès ornées de piliers coiffés de lotus en grès, ponts, bassins et terrasses font passer du monde profane à celui des dieux. Jusqu’à l’entrée du saint des saints où Vishnou couché vous accueille avec son serpent flottant sur la mer de lait. Le plus beau linteau de Thaïlande dit-on. Quand une fois l’an le soleil traverse les 15 portes du temple et se pose sur le lingam sacré de Shiva au cœur du sanctuaire, les pèlerins se prosternent devant leur dieu.
On s’y promène dans la sérénité d’un temps révolu en imaginant la splendeur de cette civilisation cambodgienne, en croisant quelques bonzes venus prier eux aussi sur les traces de ce brillant passé. Le Prasat Phanom Rung en est peut-être le plus beau joyau dressé qu’il est au sommet d’un volcan éteint dans le vert des rizières et des palmeraies.
Allées d’accès ornées de piliers coiffés de lotus en grès, ponts, bassins et terrasses font passer du monde profane à celui des dieux. Jusqu’à l’entrée du saint des saints où Vishnou couché vous accueille avec son serpent flottant sur la mer de lait. Le plus beau linteau de Thaïlande dit-on. Quand une fois l’an le soleil traverse les 15 portes du temple et se pose sur le lingam sacré de Shiva au cœur du sanctuaire, les pèlerins se prosternent devant leur dieu.
Plus d'infos
La Thaïlande s'ouvre toute l’année au tourisme, et à la saison verte (green Season) entre mai-juin et septembre-Octobre,
Office National du Tourisme de Thaïlande
90, avenue des Champs-Élysées
75008, Paris
Tél : 01 53 53 47 01
Métro Georges V – Franklin Roosevelt
Horaire d’ouverture :
9h30-12h30 / 13h30-17h30 du lundi au vendredi
La Thaïlande s'ouvre toute l’année au tourisme, et à la saison verte (green Season) entre mai-juin et septembre-Octobre,
Office National du Tourisme de Thaïlande
90, avenue des Champs-Élysées
75008, Paris
Tél : 01 53 53 47 01
Métro Georges V – Franklin Roosevelt
Horaire d’ouverture :
9h30-12h30 / 13h30-17h30 du lundi au vendredi