Quand Stefan Zweig arrive à Londres, il est depuis longtemps un écrivain reconnu et apprécié dans son pays, l’Autriche. Il y a publié un bon nombre de ses œuvres dont Amok, la Confusion des sentiments, la Peur, Ivresse de la Métamorphose, ainsi que de brillantes biographies : Romain Rolland, Erasme, Marie-Antoinette… Il entreprend maintenant la rédaction de Marie Stuart, cette reine de l’époque élisabéthaine dont il admire la forte personnalité. La pièce La Femme silencieuse a pour décor l’intérieur de sa maison londonienne. Zweig y travaille en compagnie de sa jeune secrétaire, Lotte, pour laquelle il divorcera de sa femme Friderike quelque temps plus tard. Cette dernière restant jusqu’à la fin sa fidèle confidente et la consolatrice de ses moments de détresse.
La Femme silencieuse Pièce de Monique Esther Rotenberg dans une mise en scène de Pascal Elso. Avec Pierre-Arnaud Juin, Corinne Jaber et Olivia Algazi. (Crédit photos Xavier Lahache)
“Ecrire pour survivre“, c’est ce que montre le texte de Monique Esther Rotenberg en faisant revivre cet écrivain génial et prolifique.
Pendant 1h30, le spectateur est invité à suivre un Zweig pressentant la tragédie à venir, dans ses propos littéraires et philosophiques mais aussi dans ses doutes voire son désespoir. Il ressort de la triple confrontation intellectuelle à trois personnages une série d’échanges où la colère et l’impuissance de l’écrivain face au destin ne le font pas renoncer à la passion d’écrire.
Et puis, au fil de la gestation de son Marie Stuart, les propos échangés avec Lotte sur l’écriture, sur l’actualité viennoise, sur la vie dans ses aspects les plus inquiétants émaillent une relation qui devient peu à peu amoureuse… On sait que quelques années plus tard, tous deux mettront ensemble fin à leur vie, Lotte l’accompagnant jusqu’au bout du désespoir…
Pascal Elso fait des merveilles de passe-passe. Deux ouvertures prolongent virtuellement l’espace, permettant les arrivées et les départs des deux femmes.
Au centre, un bureau confortable, espace clos où se meut Pierre-Arnaud Juin, interprétant avec talent tantôt la colère, tantôt la détresse ou le sentiment amoureux. Olivia Algazi incarne une Lotte réservée et toute en fascination pour le maître tandis que Corinne Jaber est l’épouse, une Friderike sûre d’elle, à l’amour inconditionnel. Une soirée de grande qualité, empreinte de références culturelles dont la densité interpelle la concentration et la curiosité pour une époque riche et tragique à la fois. CG
Pendant 1h30, le spectateur est invité à suivre un Zweig pressentant la tragédie à venir, dans ses propos littéraires et philosophiques mais aussi dans ses doutes voire son désespoir. Il ressort de la triple confrontation intellectuelle à trois personnages une série d’échanges où la colère et l’impuissance de l’écrivain face au destin ne le font pas renoncer à la passion d’écrire.
Et puis, au fil de la gestation de son Marie Stuart, les propos échangés avec Lotte sur l’écriture, sur l’actualité viennoise, sur la vie dans ses aspects les plus inquiétants émaillent une relation qui devient peu à peu amoureuse… On sait que quelques années plus tard, tous deux mettront ensemble fin à leur vie, Lotte l’accompagnant jusqu’au bout du désespoir…
Pascal Elso fait des merveilles de passe-passe. Deux ouvertures prolongent virtuellement l’espace, permettant les arrivées et les départs des deux femmes.
Au centre, un bureau confortable, espace clos où se meut Pierre-Arnaud Juin, interprétant avec talent tantôt la colère, tantôt la détresse ou le sentiment amoureux. Olivia Algazi incarne une Lotte réservée et toute en fascination pour le maître tandis que Corinne Jaber est l’épouse, une Friderike sûre d’elle, à l’amour inconditionnel. Une soirée de grande qualité, empreinte de références culturelles dont la densité interpelle la concentration et la curiosité pour une époque riche et tragique à la fois. CG
A droite Pierre-Arnaud Juin, dans le rôle de Stefan Zweig (Crédit photo Xavier Lahache)
La Femme silencieuse
Pièce de Monique Esther Rotenberg dans une mise en scène de Pascal Elso.
Avec Pierre-Arnaud Juin, Corinne Jaber et Olivia Algazi.
Jusqu'au 24 Février 2014 au
Théâtre du Petit Hébertot
78 bis rue des Batignolles
75017 Paris
Prix des places : 30 euros. Etudiants : 18 euros
www.petithebertot.com
Pièce de Monique Esther Rotenberg dans une mise en scène de Pascal Elso.
Avec Pierre-Arnaud Juin, Corinne Jaber et Olivia Algazi.
Jusqu'au 24 Février 2014 au
Théâtre du Petit Hébertot
78 bis rue des Batignolles
75017 Paris
Prix des places : 30 euros. Etudiants : 18 euros
www.petithebertot.com
La Femme silencieuse Pièce de Monique Esther Rotenberg dans une mise en scène de Pascal Elso. Avec Pierre-Arnaud Juin, Corinne Jaber et Olivia Algazi (Crédit photo Xavier Lahache).