"Un certain Charles Spencer Chaplin" une pièce de Daniel Colas dans une mise en scène de l’auteur et la collaboration artistique de Coralie Audret. Avec dans le rôle titre Maxime d’Aboville. Béatrice Agenin, Linda Hardy, Benjamin Boyer, Xavier Lafitte, Adrien Melin, Coralie Audret, Alexandra Ansidei, Thibault Sauvage, Yann Couturier. © J.Stey
Toute une époque qui renaît sous les lumières de la rampe…
« Un espace encombré d’objets hétéroclites, de projecteurs, d’accessoires divers : scène de théâtre ou studio de cinéma ? Piste de cirque aussi, peut-être, aussi, pourquoi pas ? », c’est ainsi que Daniel Colas a voulu la mise en scène de cette pièce qui retrace l’aventure d’un certain Charles Spencer Chaplin, Charlot de son petit nom familier français.
Ce pauvre hère ayant fui l’Angleterre devient l’idole de tout un siècle durant soixante années de création cinématographique ininterrompues. Dix comédiens sur scène multiplient les rôles durant deux heures de rires et de larmes qui filent à toute vitesse. Un savant chassé-croisé de déplacements et une chorégraphie alternant changements de décor, flash back, musiques et films muets sur fond d’écran cerné d’ampoules à l’ancienne. Du cinéma théâtral en somme, pour mieux rester fidèle à Charlot. Sur le plateau, vaste et dégagé, les éléments du décor sont réduits à l’épure, Daniel Colas laisse au public le soin d’imaginer ce qui n’est pas montré et permet aux protagonistes d’évoluer dans l’amplitude. Costumes d’époque très soignés, on s’y croirait, depuis les hardes du début jusqu’aux habits de couturier. Le temps s’écoule sous nos yeux, le succès vient pour Chaplin, l’argent aussi. Mais l’inspiration et le génie durent, le temps du cinéma muet. Après ce sera plus difficile.
Ce pauvre hère ayant fui l’Angleterre devient l’idole de tout un siècle durant soixante années de création cinématographique ininterrompues. Dix comédiens sur scène multiplient les rôles durant deux heures de rires et de larmes qui filent à toute vitesse. Un savant chassé-croisé de déplacements et une chorégraphie alternant changements de décor, flash back, musiques et films muets sur fond d’écran cerné d’ampoules à l’ancienne. Du cinéma théâtral en somme, pour mieux rester fidèle à Charlot. Sur le plateau, vaste et dégagé, les éléments du décor sont réduits à l’épure, Daniel Colas laisse au public le soin d’imaginer ce qui n’est pas montré et permet aux protagonistes d’évoluer dans l’amplitude. Costumes d’époque très soignés, on s’y croirait, depuis les hardes du début jusqu’aux habits de couturier. Le temps s’écoule sous nos yeux, le succès vient pour Chaplin, l’argent aussi. Mais l’inspiration et le génie durent, le temps du cinéma muet. Après ce sera plus difficile.
Bravo l’artiste !
Maxime d'Aboville est au mieux de sa forme et il en faut pour se glisser dans la peau de ce Charlie tout juste débarqué, doublé du personnage de Charlot, le petit homme au chapeau rond, aux chaussures disproportionnées, à la canne virevoltante saisi par l’intranquillité. Maxime a été récompensé cette année du Molière du meilleur comédien pour le théâtre privé dans The Servant. Il s’était déjà distingué en 2010 dans Henri IV, le bien-aimé, du même Daniel Colas , ainsi que dans le Journal d'un curé de campagne , adapté par lui-même et La Tempête de William Shakespeare en 2014. Un grand comédien ! Il se glisse ici avec finesse et souplesse dans le personnage de Charlot, mimant quelques séquences mémorables de ses films pour des moments d’émotion suivis de haute voltige. Puis il redevient Charlie Chaplin pris dans son ascension, né pauvre et mort millionnaire. Le ton se pose, le personnage s’intériorise et discrètement donne le change tout bémol à côté de l’exubérance de Charlot. Bravo l’artiste et chapeau Charlie ! On suit alors sa vie (Béatrice Agenin, poignante dans le rôle de la mère), ses amours (excellente Coralie Audret en Paulette Godard), ses rencontres importantes (la première avec le directeur du studio incarné avec brio par Adrien Melin), ses engagements, ses ennuis… Il regagne l’Europe avec sa famille nombreuse au moment du Maccarthysme. Tous les comédiens forment ici une harmonie parfaite, sans fausse note ni écart de niveau. Vraiment une belle soirée de théâtre dont on sort revigoré !
C.G.
Un certain Charles Spencer, Chaplin
Théâtre Montparnasse,
31 rue de la Gaité
Paris
www.theatremontparnasse.com
Du mardi au samedi à 21h.
Prix des places : 50 euros à 18 euros
Maxime d'Aboville est au mieux de sa forme et il en faut pour se glisser dans la peau de ce Charlie tout juste débarqué, doublé du personnage de Charlot, le petit homme au chapeau rond, aux chaussures disproportionnées, à la canne virevoltante saisi par l’intranquillité. Maxime a été récompensé cette année du Molière du meilleur comédien pour le théâtre privé dans The Servant. Il s’était déjà distingué en 2010 dans Henri IV, le bien-aimé, du même Daniel Colas , ainsi que dans le Journal d'un curé de campagne , adapté par lui-même et La Tempête de William Shakespeare en 2014. Un grand comédien ! Il se glisse ici avec finesse et souplesse dans le personnage de Charlot, mimant quelques séquences mémorables de ses films pour des moments d’émotion suivis de haute voltige. Puis il redevient Charlie Chaplin pris dans son ascension, né pauvre et mort millionnaire. Le ton se pose, le personnage s’intériorise et discrètement donne le change tout bémol à côté de l’exubérance de Charlot. Bravo l’artiste et chapeau Charlie ! On suit alors sa vie (Béatrice Agenin, poignante dans le rôle de la mère), ses amours (excellente Coralie Audret en Paulette Godard), ses rencontres importantes (la première avec le directeur du studio incarné avec brio par Adrien Melin), ses engagements, ses ennuis… Il regagne l’Europe avec sa famille nombreuse au moment du Maccarthysme. Tous les comédiens forment ici une harmonie parfaite, sans fausse note ni écart de niveau. Vraiment une belle soirée de théâtre dont on sort revigoré !
C.G.
Un certain Charles Spencer, Chaplin
Théâtre Montparnasse,
31 rue de la Gaité
Paris
www.theatremontparnasse.com
Du mardi au samedi à 21h.
Prix des places : 50 euros à 18 euros
"Un certain Charles Spencer Chaplin" au Théâtre Montparnasse. Dix comédiens sur scène multiplient les rôles durant deux heures de rires et de larmes qui filent à toute vitesse. © J.Stey