Une course à la voile peut en cacher une autre ! Au moment où les derniers concurrents bouclent leur tour du monde en solitaire aux Sables d’Olonne pour le Vendée Globe, les organisateurs de la Transat Jacques Vabre qui partira le 7 novembre en double du port du Havre, viennent d’annoncer le programme des réjouissances.
En novembre, les skippers partiront du bassin Paul Vatine au Havre pour arriver au port de Fort de France en Martnique. Crédits photos OT Le Havre Laurent Bréard/David Raynal.
En 28 ans d’existence, la Route du Café a exploré des terres emblématiques d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale telles que la Colombie, le Brésil et le Costa Rica. Pour sa 15e édition à la veille de son 30e anniversaire et après deux éditions terminées à Salvador de Bahia (Brésil), la Transat Jacques Vabre s’offre un nouvel élan transatlantique vers la Martinique. Pour la première fois de son histoire, la course qui a lieu tous les deux ans débarque aux Antilles. Cette nouvelle destination va offrir 3 parcours différenciés, exigeants et techniques, pour toutes les classes, dans le respect des marqueurs sportifs et historiques de la Route du Café. Un beau défi à relever pour les deux skippers embarqués sur chaque catégorie de bateaux.
La Transat Jacques Vabre est la plus longue course transatlantique en double. Crédit photo Transat Jacques Vabre.
Trois parcours du Havre à Fort de France
La flotte 2021 composée des Class40, des Multi 50, des Imoca et des Ultimes s’élancera du bassin Paul Vatine au Havre, en Normandie en automne, pour une traversée puis une remontée inédite de l’Atlantique, avant d’atteindre la baie de Fort de France.
Ce n’est pas un, mais trois parcours qui ont été imaginés par Francis Le Goff, le directeur de course qui s’est attaché à conserver les marqueurs sportifs de la course transatlantique en duo la plus longue et la plus exigeante du circuit. Au menu : le golfe de Gascogne, le Pot au noir et l’équateur. Ce parcours identique pour toutes les classes dans sa première partie, puis différencié ensuite, va permettre de grouper les arrivées et d’offrir aux vainqueurs des célébrations grandioses avec le public martiniquais. Les organisateurs ont ainsi voulu garder mais aussi adapter pour chaque catégorie le format de la course afin que les duos de skippers puissent arriver assez groupés sur tous les podiums en Martinique, dans un intervalle de moins d'une semaine. Pour la petite histoire, lors de la précédente édition en 2019, les plus rapides en Multi 50, Gilles Lamiré et Antoine Carpentier, avaient bouclé l’épreuve en 11j 17h 54mn 41s.
Ce n’est pas un, mais trois parcours qui ont été imaginés par Francis Le Goff, le directeur de course qui s’est attaché à conserver les marqueurs sportifs de la course transatlantique en duo la plus longue et la plus exigeante du circuit. Au menu : le golfe de Gascogne, le Pot au noir et l’équateur. Ce parcours identique pour toutes les classes dans sa première partie, puis différencié ensuite, va permettre de grouper les arrivées et d’offrir aux vainqueurs des célébrations grandioses avec le public martiniquais. Les organisateurs ont ainsi voulu garder mais aussi adapter pour chaque catégorie le format de la course afin que les duos de skippers puissent arriver assez groupés sur tous les podiums en Martinique, dans un intervalle de moins d'une semaine. Pour la petite histoire, lors de la précédente édition en 2019, les plus rapides en Multi 50, Gilles Lamiré et Antoine Carpentier, avaient bouclé l’épreuve en 11j 17h 54mn 41s.
L'île de Sal, Cap Vert, au large de laquelle les conccurents de la class40 vont virer pour s'engager plein Ouest.@ Lindigomag/Pixabay
Le duo Clarisse Cremer et Armel Le Cleac'h et les vainqueurs de la précédente édition : Multi 50 : Gilles Lamiré et Antoine Carpentier (Groupe GCA - Mille et un sourires) IMOCA : Charlie Dalin et Yann Eliès (Apivia) Class40 : Ian Lipinski et Adrien Hardy (Crédit Mutuel). Crédit photo Transat Jacques Vabre.
Le grand retour des Ultimes
Les Ultimes (multicoque de 32 mètres) de retour pour l’édition 2021, navigueront vers le sud où, après avoir franchi le Pot au noir et l’équateur, ils devront rejoindre l'archipel Trindade et Martin Vaz, au large de Rio de Janeiro. Une fois cet archipel contourné, les concurrents devront alors faire route vers la Martinique, en profitant des alizés de l'hémisphère sud tout en longeant les côtes brésiliennes, puis passer une deuxième fois l’équateur et le Pot au noir. Distance : 7500 milles nautiques
Les Class40 (monocoque de 12 mètres) partiront du Havre pour rejoindre l’île de Sal, au Cap Vert.
Bien que les concurrents n’aient pas à affronter le Pot au noir, ils devront dans un premier temps composer avec les dévents des îles du Cap Vert qui s'étendent sur des dizaines de kilomètres. Ils affronteront des grains qui peuvent accompagner les alizés profonds, avant de filer à l’est vers la Martinique ! Distance de 4.600 milles nautiques.
Les Multi 50 (15 mètres) et Imoca (monocoque de 18 mètres) feront route ensemble. Après une descente en direction du Brésil, les concurrents franchiront le Pot au noir et l’équateur, avant d'enrouler l’île de Fernando de Noronha au Brésil : un parcours bien connu des navigateurs qui ont participé aux précédentes Route du Café. Ils remonteront ensuite vers la Martinique en passant une deuxième fois le Pot au noir, mais bien plus à l'ouest. Distance : 5.400 milles nautiques
Bien que les concurrents n’aient pas à affronter le Pot au noir, ils devront dans un premier temps composer avec les dévents des îles du Cap Vert qui s'étendent sur des dizaines de kilomètres. Ils affronteront des grains qui peuvent accompagner les alizés profonds, avant de filer à l’est vers la Martinique ! Distance de 4.600 milles nautiques.
Les Multi 50 (15 mètres) et Imoca (monocoque de 18 mètres) feront route ensemble. Après une descente en direction du Brésil, les concurrents franchiront le Pot au noir et l’équateur, avant d'enrouler l’île de Fernando de Noronha au Brésil : un parcours bien connu des navigateurs qui ont participé aux précédentes Route du Café. Ils remonteront ensuite vers la Martinique en passant une deuxième fois le Pot au noir, mais bien plus à l'ouest. Distance : 5.400 milles nautiques
Les Ultimes (multicoque de 32 mètres) de retour pour l’édition 2021, navigueront vers le sud où, après avoir franchi le Pot au noir et l’équateur, ils devront rejoindre l'archipel Trindade et Martin Vaz, au large de Rio de Janeiro. Une fois cet archipel contourné, les concurrents devront alors faire route vers la Martinique, en profitant des alizés de l'hémisphère sud tout en longeant les côtes brésiliennes, puis passer une deuxième fois l’équateur et le Pot au noir. Distance : 7500 milles nautiques
Plusieurs jours d'intense animation et d'accueil du public devraient si l'évolution de la pandémie le permet précéder le départ au Havre. Crédit photo Transat Jacques Vabre.
Culture de café en Martinique, l'un des premiers lieux d'implantation de la culture aux Amériques. - Le café en fleur avant de devenir des graines @ Cirad
Un retour aux origines du café
Depuis sa création en 1993, la Transat Jacques Vabre retrace la célèbre route maritime du café qu’empruntaient les voiliers marchands du 17è siècle.
En 2021, cap sur la Martinique, berceau originel de la production de café, de l’autre côté de l’Atlantique. Des plants de café d’Arabica Typica ont en effet été importés par le capitaine Gabriel-Mathieu de Clieu sur l’île de Martinique dès 1720, au cours d'une traversée épique. Ce café rare et jalousement gardé était issu des jardins des plantes personnels de Louis XIV. L’Arabica Typica fut ensuite cultivé en Martinique à partir de 1723 avant d’être, quelques années plus tard, exporté dans toute l’Amérique du Sud et dans les Antilles. Ce n’est qu’en 1800 que la production de café sera remplacée par la canne à sucre. En 2015, au bout de 4 années intenses de recherches, le descendant du caféier d'origine est retrouvé ! Il s'agit d'un café Arabica, de la variété Typica Libérica. Dès lors, plus rien ne s'oppose à la réintroduction d'une filière de culture de café d’exception en Martinique. Aujourd'hui, une dizaine de producteurs martiniquais cultivent ce café originel, avec pour objectif de lancer très prochainement une production labellisée.
Depuis sa création en 1993, la Transat Jacques Vabre retrace la célèbre route maritime du café qu’empruntaient les voiliers marchands du 17è siècle.
En 2021, cap sur la Martinique, berceau originel de la production de café, de l’autre côté de l’Atlantique. Des plants de café d’Arabica Typica ont en effet été importés par le capitaine Gabriel-Mathieu de Clieu sur l’île de Martinique dès 1720, au cours d'une traversée épique. Ce café rare et jalousement gardé était issu des jardins des plantes personnels de Louis XIV. L’Arabica Typica fut ensuite cultivé en Martinique à partir de 1723 avant d’être, quelques années plus tard, exporté dans toute l’Amérique du Sud et dans les Antilles. Ce n’est qu’en 1800 que la production de café sera remplacée par la canne à sucre. En 2015, au bout de 4 années intenses de recherches, le descendant du caféier d'origine est retrouvé ! Il s'agit d'un café Arabica, de la variété Typica Libérica. Dès lors, plus rien ne s'oppose à la réintroduction d'une filière de culture de café d’exception en Martinique. Aujourd'hui, une dizaine de producteurs martiniquais cultivent ce café originel, avec pour objectif de lancer très prochainement une production labellisée.
Course de yoles rondes en Martinique aux Anses-d'Arlet. Crédit photo David Raynal.
La yole, bateau traditionnel martiniquais est désormais inscrite au Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO. Crédit photo David Raynal.
La baie de Fort-de-France, terre de voile
Car la voile et les régates sont de véritables passions pour les Martiniquais, dont le coeur balance entre le gommier et la célèbre yole, désormais inscrite (depuis décembre 2020) sur le Registre des bonnes pratiques de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (UNESCO).
La baie de Fort-de-France, au centre de l’île et ouverte vers la mer des Caraïbes, est un emplacement idéal. Elle offre une protection naturelle et des tirants d’eau généreux pour tous les navigateurs. L’arrivée de la flotte de la Transat Jacques Vabre, en provenance du Sud, se fera par l’ouest de l’île à proximité du rocher du Diamant. Les skippers navigueront ensuite jusqu’au front de mer de Fort-de-France, avant de rejoindre les pontons de la Pointe Simon, au pied de la Tour Lumina, où leurs bateaux pourront être admirés par tous.
« Chose totalement exceptionnelle : la ligne sera à proximité du port, et le public pourra admirer les bateaux encore en course, franchir la ligne d’arrivée. Ce qui est extraordinaire dans cette baie, c’est qu’on peut arriver pratiquement au ponton à la voile et en course. Ce sera un vrai changement, par rapport aux autres destinations » a expliqué Francis Le Goff le directeur de course, lors de la conférence de presse de présentation du 11 février. Rendez-vous le 7 novembre pour le départ depuis le port du Havre.
Car la voile et les régates sont de véritables passions pour les Martiniquais, dont le coeur balance entre le gommier et la célèbre yole, désormais inscrite (depuis décembre 2020) sur le Registre des bonnes pratiques de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (UNESCO).
La baie de Fort-de-France, au centre de l’île et ouverte vers la mer des Caraïbes, est un emplacement idéal. Elle offre une protection naturelle et des tirants d’eau généreux pour tous les navigateurs. L’arrivée de la flotte de la Transat Jacques Vabre, en provenance du Sud, se fera par l’ouest de l’île à proximité du rocher du Diamant. Les skippers navigueront ensuite jusqu’au front de mer de Fort-de-France, avant de rejoindre les pontons de la Pointe Simon, au pied de la Tour Lumina, où leurs bateaux pourront être admirés par tous.
« Chose totalement exceptionnelle : la ligne sera à proximité du port, et le public pourra admirer les bateaux encore en course, franchir la ligne d’arrivée. Ce qui est extraordinaire dans cette baie, c’est qu’on peut arriver pratiquement au ponton à la voile et en course. Ce sera un vrai changement, par rapport aux autres destinations » a expliqué Francis Le Goff le directeur de course, lors de la conférence de presse de présentation du 11 février. Rendez-vous le 7 novembre pour le départ depuis le port du Havre.
Le centre-ville du Havre reconstruit et le rocher du Diamant en Martinique au large duquel les skippers devront passer en fin de parcours. Crédit photo Ville du Havre Hervé Sentucq/David Raynal.
Pour sa 15e édition la transat en double Jacques Vabre qui s’élancera du Havre le 7 novembre met le cap sur la Martinique. Une grande première !