De gauche à droite : vue d'ensemble de la foule dans les allées du Salon; L'Odyssée Végétale permet de vivre une expérience unique : grâce à un dispositif de *réalité augmentée, les visiteurs seront plongés au cœur d’une exploitation agricole dont ils seront les acteurs. (Crédit Photo APFOUCHA/SIA 2014)
Le Salon International de l’Agriculture s’expose pour presque deux semaines au parc des expositions de Paris.
Un salon qui attire chaque année des milliers de visiteurs, 693 752 en 2013. Pour cette nouvelle édition près de 1 000 exposants, originaires de 22 pays, plus de 3 500 animaux, 16 400 vins, 4 600 produits attendent de pieds fermes le grand public. D’autant que cette année le salon met en avant une agriculture en mouvement et en évolution technologiques et génétiques, à l’image de celle des pays du bassin méditerranéen ou émergente comme l’agriculture urbaine.
"Nous avons voulu sortir de l'image d'Épinal que le grand public se fait de l'agriculture en montrant son visage actuel", indique Jean-Luc Poulain, président du Ceneca (Centre national des expositions et concours agricoles).
Un salon qui attire chaque année des milliers de visiteurs, 693 752 en 2013. Pour cette nouvelle édition près de 1 000 exposants, originaires de 22 pays, plus de 3 500 animaux, 16 400 vins, 4 600 produits attendent de pieds fermes le grand public. D’autant que cette année le salon met en avant une agriculture en mouvement et en évolution technologiques et génétiques, à l’image de celle des pays du bassin méditerranéen ou émergente comme l’agriculture urbaine.
"Nous avons voulu sortir de l'image d'Épinal que le grand public se fait de l'agriculture en montrant son visage actuel", indique Jean-Luc Poulain, président du Ceneca (Centre national des expositions et concours agricoles).
Les jardins partagés de la Dalle Hannah Arendt à Montreuil en Seine-Saint-Denis (C.Photo DR)
L'agriculture urbaine, compte parmi l’un des grands thèmes de cette édition du Salon de l'agriculture 2014.
Son but, sensibiliser le public sur la disparition des terres agricoles au profit de l'urbanisation. La ville grignote de plus en plus l'espace agricole, c’est pourquoi il faut, et rapidement, repenser l'agriculture. Mais comment ? Tout simplement en développant l’exploitation des jardins partagés (jadis appelés les jardins ouvriers) ou les potagers verticaux sur les toits des immeubles.
C'est ce qu'explique Augustin Rosenstiehl créateur de l’agence d’architecture SOA, créateur et Président du Laboratoire d’Urbanisme Agricole (LUA)
"L’agriculture urbaine, dit-il, est une pratique ancienne et n’est pas un phénomène nouveau. Bien au contraire, c’est une pratique très ancienne en région parisienne, à l’instar des ceintures maraîchères et des jardins ouvriers. Le territoire de Seine-Saint-Denis par exemple, approvisionne Paris du Moyen-Age au XIXe siècle grâce à ses productions variées : cultures céréalières, vergers, vignobles, élevage, maraîchage, exploitations forestières.
Et d'ajouter "Outre son quasi-monopole d’approvisionnement de la ville l’agriculture de région parisienne jouait jusqu’à la fin du XIXe siècle un rôle de gestion environnementale en récupérant une part des déchets urbains et des eaux usées. Elle était en constante interaction avec la ville, et donc véritablement urbaine."
Son but, sensibiliser le public sur la disparition des terres agricoles au profit de l'urbanisation. La ville grignote de plus en plus l'espace agricole, c’est pourquoi il faut, et rapidement, repenser l'agriculture. Mais comment ? Tout simplement en développant l’exploitation des jardins partagés (jadis appelés les jardins ouvriers) ou les potagers verticaux sur les toits des immeubles.
C'est ce qu'explique Augustin Rosenstiehl créateur de l’agence d’architecture SOA, créateur et Président du Laboratoire d’Urbanisme Agricole (LUA)
"L’agriculture urbaine, dit-il, est une pratique ancienne et n’est pas un phénomène nouveau. Bien au contraire, c’est une pratique très ancienne en région parisienne, à l’instar des ceintures maraîchères et des jardins ouvriers. Le territoire de Seine-Saint-Denis par exemple, approvisionne Paris du Moyen-Age au XIXe siècle grâce à ses productions variées : cultures céréalières, vergers, vignobles, élevage, maraîchage, exploitations forestières.
Et d'ajouter "Outre son quasi-monopole d’approvisionnement de la ville l’agriculture de région parisienne jouait jusqu’à la fin du XIXe siècle un rôle de gestion environnementale en récupérant une part des déchets urbains et des eaux usées. Elle était en constante interaction avec la ville, et donc véritablement urbaine."
De gauche à droite :photo du toit végétalisé du stand de l'école AgroParisTech (Crédit photo APFOUCHA/SIA 2014); Jardin vertical au BHV à Paris (Crédit Photo DR); Tour Vivante de l'Agence SOA (Crédit photo Agence SOA); Jardin vertical sur un building à Osaka (Japon) (Crédit photo DR)
Un phénomène qui n'est pas nouveau et qui suscite un nouvel intérêt ?
« En effet, ce phénomène n’est pas nouveau, et suscite un regain d’intérêt depuis quelques années, tout en représentant un défi pour nos villes contemporaines. Un défi à la pollution des sols tout d’abord, et à la réglementation sanitaire. Mais cultiver en ville aujourd’hui, c’est aussi défier la densification, et pose la question de l’usage des sols urbains »
L’agriculture urbaine, vise-t-elle l’auto-alimentation de la Métropole ?
La réponse d’Augustin Rosenstiehl est claire : « l’agriculture urbaine dit-il est au cœur de nombreux projets futuristes de fermes verticales, tours vertes ou agricoles (conceptualisés dans les écrits de Dickson Despommier ou à travers des projets comme celui de Tour Vivante de l’agence SOA). Destinées aux cultures alimentaires, ces constructions alimentent le rêve d’une ville parfaitement autonome, voire autarcique.
Et de conclure « Au-delà de leur fonction utopique ces projets méritent de l’attention car ils proposent des solutions aux problèmes de disponibilité foncière et d’occupation des sols en milieu urbain dense, à l’heure où la verticalité des villes et la lutte contre l’étalement urbain sont au cœur des politiques publiques ».
Désormais l’agriculture urbaine est une nouvelle donne sur laquelle on pourra compter. En effet, elle a un rôle essentiel à tenir; tant aujourd'hui que pour les années à venir, et ce pour de nombreuses et bonnes raisons. Notamment celles d'être une alternative à la fois économique et écologique servant à l’aménagement du territoire, la création d’emplois, la revalorisation et diversification des compétences de l’agriculteur. Et comme le dit si bien Augustin Rosenstiehl « l’agriculteur urbain est à la fois maître-maraîcher, jardinier et animateur »
« En effet, ce phénomène n’est pas nouveau, et suscite un regain d’intérêt depuis quelques années, tout en représentant un défi pour nos villes contemporaines. Un défi à la pollution des sols tout d’abord, et à la réglementation sanitaire. Mais cultiver en ville aujourd’hui, c’est aussi défier la densification, et pose la question de l’usage des sols urbains »
L’agriculture urbaine, vise-t-elle l’auto-alimentation de la Métropole ?
La réponse d’Augustin Rosenstiehl est claire : « l’agriculture urbaine dit-il est au cœur de nombreux projets futuristes de fermes verticales, tours vertes ou agricoles (conceptualisés dans les écrits de Dickson Despommier ou à travers des projets comme celui de Tour Vivante de l’agence SOA). Destinées aux cultures alimentaires, ces constructions alimentent le rêve d’une ville parfaitement autonome, voire autarcique.
Et de conclure « Au-delà de leur fonction utopique ces projets méritent de l’attention car ils proposent des solutions aux problèmes de disponibilité foncière et d’occupation des sols en milieu urbain dense, à l’heure où la verticalité des villes et la lutte contre l’étalement urbain sont au cœur des politiques publiques ».
Désormais l’agriculture urbaine est une nouvelle donne sur laquelle on pourra compter. En effet, elle a un rôle essentiel à tenir; tant aujourd'hui que pour les années à venir, et ce pour de nombreuses et bonnes raisons. Notamment celles d'être une alternative à la fois économique et écologique servant à l’aménagement du territoire, la création d’emplois, la revalorisation et diversification des compétences de l’agriculteur. Et comme le dit si bien Augustin Rosenstiehl « l’agriculteur urbain est à la fois maître-maraîcher, jardinier et animateur »
La plus grande ferme de France dans tous ses états avec la belle tarentaise, Bella, l'égérie du SIA 2014 (Crédit Photo APFOUCHA/SIA 2014)
Le Salon c'est également une rencontre avec un monde plein de ressources.
Notamment les plus beaux spécimens des espèces animales représentant 360 races de la vache au chat, du mouton au lapin en passant par les animaux de la basse-cour. Et bien sûr les bovins très prisés du public dont Bella, une belle tarentaise l’égérie du Salon International de l’Agriculture 2014.
Notamment les plus beaux spécimens des espèces animales représentant 360 races de la vache au chat, du mouton au lapin en passant par les animaux de la basse-cour. Et bien sûr les bovins très prisés du public dont Bella, une belle tarentaise l’égérie du Salon International de l’Agriculture 2014.
Des apiculteurs du gâtinais aux spécialités du monde entier, à découvrir dans le secteur « Agricultures et Délices du monde ».(Crédit Photo DR)
Gastronomie d’ici et d’ailleurs
Ce salon surnommé « la plus grande ferme de France » vous permet également de découvrir, déguster et d’acheter les meilleurs produits du terroir hexagonal bien sûr, mais également ceux de nombreux pays avec le secteur « Agricultures et Délices du monde ».
Ce salon surnommé « la plus grande ferme de France » vous permet également de découvrir, déguster et d’acheter les meilleurs produits du terroir hexagonal bien sûr, mais également ceux de nombreux pays avec le secteur « Agricultures et Délices du monde ».
Et pendant toute la durée du salon
l'Odyssée Végétale permet de vivre une expérience unique : grâce à un dispositif de *réalité augmentée, les visiteurs seront plongés au cœur d’une exploitation agricole (Crédit Photo APFOUCHA/SIA 2014)
La tour Eiffel en bois, de l'interprofession France Bois Forêt, illustre la participation de la France à l'Exposition Universelle de Milan 2015 …
Pour les enfants
Un parcours d'animations pédagogiques, destiné aux enfants, illustre toutes les facettes de l'agriculture, de la sécurité sanitaire, de l'enseignement agricole et de la forêt… Une occasion de présenter la démarche "Produisons autrement", portée par le ministre Stéphane Le Foll, ou encore l'atelier anti gaspillage alimentaire, à l'occasion du lancement de la campagne "Gaspikids" lancée dans les cantines (destinée aux 6 – 11 ans)…
Parmi le programme de cette édition, on retrouve l'Odyssée Végétale qui vous proposera de vivre une expérience unique : grâce à un dispositif de *réalité augmentée, les visiteurs seront plongés au cœur d’une exploitation agricole dont ils seront les acteurs.
*La réalité augmentée désigne les systèmes informatique qui rendent possible la superposition d’un modèle virtuel 3D ou 2D à la perception que nous avons naturellement de la réalité et ceci en temps réel. Elle désigne les différentes méthodes qui permettent d’incruster de façon réaliste des objets virtuels dans une séquence d’images. Elle s’applique aussi bien à la perception visuelle (superposition d’image virtuelle aux images réelles) qu’aux perceptions proprioceptives comme les perceptions tactiles ou auditives).
Pour les enfants
Un parcours d'animations pédagogiques, destiné aux enfants, illustre toutes les facettes de l'agriculture, de la sécurité sanitaire, de l'enseignement agricole et de la forêt… Une occasion de présenter la démarche "Produisons autrement", portée par le ministre Stéphane Le Foll, ou encore l'atelier anti gaspillage alimentaire, à l'occasion du lancement de la campagne "Gaspikids" lancée dans les cantines (destinée aux 6 – 11 ans)…
*La réalité augmentée désigne les systèmes informatique qui rendent possible la superposition d’un modèle virtuel 3D ou 2D à la perception que nous avons naturellement de la réalité et ceci en temps réel. Elle désigne les différentes méthodes qui permettent d’incruster de façon réaliste des objets virtuels dans une séquence d’images. Elle s’applique aussi bien à la perception visuelle (superposition d’image virtuelle aux images réelles) qu’aux perceptions proprioceptives comme les perceptions tactiles ou auditives).
Plus d'infos
Salon de l'Agriculture 2014
Paris Porte de Versailles
Du 22 février au 2 mars 2014
De 9h00 à 19h00
Nocturne, le vendredi jusqu'à 23h00
Plein tarif : 13 € - Étudiant : 6 €
Enfant de 6 à 12 ans : 6 € - Gratuit pour les enfants de moins de 6 ans
www.salon-agriculture.com
Paris Porte de Versailles
Du 22 février au 2 mars 2014
De 9h00 à 19h00
Nocturne, le vendredi jusqu'à 23h00
Plein tarif : 13 € - Étudiant : 6 €
Enfant de 6 à 12 ans : 6 € - Gratuit pour les enfants de moins de 6 ans
www.salon-agriculture.com
Jardins fleuris sur les toits du Palais de Chaillot, en plein centre de Paris (Photo DR)