Le caramélier breton "Le Roux" ouvre une troisième boutique à Paris.

Tout commence en 1977 à Quiberon en Bretagne.  Henri Le Roux, chercheur et créateur passionné se fait une spécialité de glaces et de chocolats.

Dans son laboratoire armoricain, il veut trouver une confiserie inédite, un produit phare qui le fera connaître. Henri Le Roux met alors le doigt dessus et une évidence s’impose : «Nous sommes en Bretagne, nous avons le beurre salé, voyons ce qu’on peut faire...». Voilà la naissance du C.B.S.®, qui deviendra le fameux caramel au beurre salé.
 

Personne, alors, n’y avait pensé. Il faut dire qu’Henri Le Roux, a été immergé dans la gourmandise dès le plus jeune âge. Louis Le Roux, son père, était déjà un célèbre pâtissier : c'est lui qui a préparé le dessert lors du banquet servi au Bilmore Hotel à New York pour fêter l'élection de Franklin Roosevelt en 1933.

Après avoir travaillé 6 ans aux Etats-Unis et 1 an en Australie, Louis Le Roux revient en France à Pont-l'Abbé dans le Finistère et crée sa pâtisserie. Après trois ans d'apprentissage dans la pâtisserie de ses parents, Henri Le Roux part étudier le métier de chocolatier en Suisse, à la très réputée COBA, à Bâle, alors la seule école de confiserie au monde. Henri Le Roux retourne en 1965 à Pont-l'Abbé pour reprendre la pâtisserie familiale après un bref passage à Paris puis à Tours. En 1977, il revend l'affaire et crée sa propre chocolaterie à Quiberon dans la ville d'origine de sa femme, Lorraine. Le choix de Quiberon est né d'une envie de changement, de plus, le centre de thalassothérapie créé en 1964 par le coureur cycliste Louison Bobet, amenait une clientèle à l'année en ce lieu estival et saisonnier.

Après son installation à Quiberon, Henri Le Roux décide de se consacrer exclusivement à la fabrication de glaces et de chocolats. Après trois mois d'essais, la recette est prête : un caramel au beurre demi-sel auquel sont ajoutées des noix, noisettes et amandes concassées pour lui donner sa texture unique.

La première année il s'en écoule 400 kg, la deuxième 700 kg et ainsi de suite… En 1980, Henri Le Roux remporte le prix du Meilleur bonbon de France au Salon international de la confiserie à Paris. Dès lors, tout le monde va essayer de le copier, sans jamais l'égaler. En 1981, pour faire face aux nombreux imitateurs, il dépose la marque CBS® (pour « Caramel au Beurre Salé »). Le succès est immédiat.  Une fois initiés, les clients sont conquis. Ils affluent bientôt de toute la planète vers la Bretagne. En 1997, pour fêter les 20 ans de leur chocolaterie à Quiberon, Henri et Lorraine Le Roux ont l'idée originale de fabriquer le plus long caramel au beurre salé du monde : 567.85 mètres représentant plus de 200 kg de caramel, l'équivalent de 24 000 caramels ! Le fruit de la vente fût reversé au profit du service pédiatrie de l'hôpital Curie à Villejuif et de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer). En 2003, le Guide des Croqueurs de Chocolat classe enfin Henri Le Roux Meilleur Chocolatier de France, en lui décernant la note maximum de 5 tablettes, 1er ex-aequo avec Jean-Paul Hévin et Robert Linxe, de la Maison du Chocolat ! Une légende de la confiserie était née.

Aujourd’hui, le C.B.S.® et les chocolats Henri Le Roux voyagent jusqu’au Japon, avec pas moins de trois boutiques à Tokyo et à Osaka.

En décembre 2011, la première boutique Henri Le Roux voit le jour à Paris dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés où se retrouvent les meilleurs chocolatiers du monde. En 2012, la Maison ouvre son deuxième point de vente, toujours sous l’égide du cabinet d’architecture nantais Mignot & Saguez au 24, rue des Martyrs, Paris IXe, dans l’une des rues les plus gourmandes de Paris. Fin 2014, Makoto Ishii, le directeur général de la Maison Henri Le Roux, ouvre enfin avec l’aide de son chef de production Julien Gouzien un breton pur beurre originaire de Douarnenez, une troisième boutique à Paris, au pied de la Tour Eiffel.

La réalisation de cet espace de vente est pour la première fois confiée à Kengo Kuma, architecte japonais de renommée internationale, et à Shuhei Hasado, un artiste-maçon japonais.

« J’ai demandé à Kengo Kuma de puiser son inspiration dans l’évocation de la nature bretonne, terroir d’origine de la marque : côtes sauvages, plages de sable fin, bois flotté et échoué sur les côtes, mégalithes, etc. Quant à Shuhei Hasado, nous lui avons envoyé un échantillon de sable fin de la plage de Quiberon à Tokyo afin qu’il s’en inspire pour travailler les murs et le sol», précise Makoto Ishii.

Outre le délicieux CBS, La maison Le Roux compte à son actif plus de 80 créations. De quoi assurer la relève et ouvrir de nouvelles boutiques un peu partout dans le monde !