Mon Loup, un bistrot de terroir au cœur des Batignolles

Sympa la balade au hasard des rues dans ce quartier populaire et branché avec une vraie ambiance de village en plein cœur de Paris.


Des boutiques tendance qui redonnent vie à d’anciennes enseignes, des étalages de légumes et de fruits et un gentil désordre qui a droit de cité autour du marché et du fameux square des Batignolles dont le jardin à l’anglaise est le favori des habitués. En soirée on y flâne devant les terrasses décontractées avant d’y dénicher le petit resto animé. Des cafés il y en a dans tous les coins, souvent pleins à craquer, mais on trouve toujours le coin sympa qui vous va et qui plus est bon marché. C’est le cas de Mon Loup qui vient d’ouvrir le mois dernier !

Et c’est ainsi que l’ami Serge fait valoir ses années passées à arpenter les villages pour en recenser quelques mémoires locales. Le monde paysan et leurs bons produits de terroir cela a toujours été sa tasse de thé. Il a même monté à l’époque des spectacles sur le thème, histoire de zoomer sur les problèmes de la France rurale.

Aujourd’hui qu’avec son ami Pascal il s’est installé dans la capitale, il garde ce contact privilégié avec les éleveurs et les agriculteurs qu’il a appris à connaître. On les retrouve sur la carte comme les différentes provinces qui défilent à table selon les arrivages du moment. 

L’Aveyron est très présent mais on se balade aussi côté Normandie pour les fromages et les poissons.

En entrée on peut opter pour un œuf parfait, qui reste mollet après cuisson dans la durée, qu’accompagne une sauce aux champignons ou une terrine maison façon Tatie Danièle et ses fruits au vinaigre. Eventuellement, l’houmous de lentilles  de Normandie ou la saucisse fermière de Haute-Garonne, la carte changeant continuellement. Les viandes sont bien sûr à l’honneur à l’image de la côte de bœuf de l’Aveyron et son gratin de pommes de terre ou le canard à l’orange à la polenta et aux carottes. Mais les poissons ne sont pas négligés, traités même parfois avec audace comme cette daurade rôtie et flambée à la vodka ou à l’écrasé de cèleri avec crème au saté. Et chaque fois, les producteurs sont mentionnés. Pour finir par exemple voici un pastizziu de Corse avec son caramel au beurre salé ou une poire pochée au vin avec ganache au chocolat. Pascal, très présent dans la salle se fait un plaisir de vous conseiller les vins les plus appropriés : Minervois, Ventoux, Vacqueras et autres des rouges puissants. Pour finir, on repart les mains pleines en faisant un tour à l’épicerie paysanne qui dépend du restaurant pour son choix de produits soigneusement sélectionnés, quelques-uns cuisinés.