Un modernisme, audacieux à l’époque, ouvert sur le large…
Perchés sur la terrasse, au 17è étage de la tour de l’hôtel de ville, on plonge à 360° sur un paysage urbain pas comme les autres. Ici, peu de monuments historiques, la Seconde Guerre Mondiale ayant pratiquement tout dévasté, mais un quadrillage régulier de bâtiments formant un plan d’urbanisme homogène et symétrique dans tout le centre ville. Les larges artères rectilignes ponctuées d’espaces arborés et l’air venu du large donnent envie de respirer à pleins poumons. En arrière plan, dans la brume matinale, les silhouettes des grues et des portiques géants barrent le ciel du chantier naval. Les cargos qui débarquent d’Europe du Nord ou s’apprêtent à descendre vers l’Atlantique, les pétroliers, les containers par milliers composent un fond monumental et poétique sous un ciel toujours changeant. Un ciel qui inspira les peintres : Dufy et Braque, nés ici, Boudin, Monet et quelques autres... Le port donne ici tout son sens à la ville. A l’ouest, on devine la baie de Seine, tandis qu’à l’est les hautes falaises annoncent Etretat, tout proche. Sur les hauteurs, les maisons balnéaires de Sainte-Adresse ont été épargnées par les bombardements et témoignent d’une époque où les bains de mer étaient le nec plus ultra des populations urbaines. De nombreux artistes et écrivains ont séjourné là. Témoin, la fameuse dictée de Mérimée, Le dîner à Sainte-Adresse, qui a fait souffrir tant de générations de collégiens…
Perchés sur la terrasse, au 17è étage de la tour de l’hôtel de ville, on plonge à 360° sur un paysage urbain pas comme les autres. Ici, peu de monuments historiques, la Seconde Guerre Mondiale ayant pratiquement tout dévasté, mais un quadrillage régulier de bâtiments formant un plan d’urbanisme homogène et symétrique dans tout le centre ville. Les larges artères rectilignes ponctuées d’espaces arborés et l’air venu du large donnent envie de respirer à pleins poumons. En arrière plan, dans la brume matinale, les silhouettes des grues et des portiques géants barrent le ciel du chantier naval. Les cargos qui débarquent d’Europe du Nord ou s’apprêtent à descendre vers l’Atlantique, les pétroliers, les containers par milliers composent un fond monumental et poétique sous un ciel toujours changeant. Un ciel qui inspira les peintres : Dufy et Braque, nés ici, Boudin, Monet et quelques autres... Le port donne ici tout son sens à la ville. A l’ouest, on devine la baie de Seine, tandis qu’à l’est les hautes falaises annoncent Etretat, tout proche. Sur les hauteurs, les maisons balnéaires de Sainte-Adresse ont été épargnées par les bombardements et témoignent d’une époque où les bains de mer étaient le nec plus ultra des populations urbaines. De nombreux artistes et écrivains ont séjourné là. Témoin, la fameuse dictée de Mérimée, Le dîner à Sainte-Adresse, qui a fait souffrir tant de générations de collégiens…
Immersion dans le charme rétro des fifties
Le ciel s’y prête ce matin, on se dirige maintenant vers la promenade qui longe la mer. La “promenade des Anglais“, façon havraise, dit-on ici… Surprenante cette ambiance de plage en pleine ville moderne. Pas encore fréquentée à cause de la saison, mais les cabines en bois clair disposées sur les galets attendent les beaux jours dans leur style Belle Epoque. Trois kilomètres de rétro le long du cordon dunaire planté d’herbes folles jusqu’à la colline de Sainte-Adresse : voilà une mise en jambes bien revigorante tandis que s’écartent dans notre dos les hautes tours des années 50 avec leur petit air de Manhattan.
Pour une immersion complète dans les fifties, une visite s’impose à l’appartement témoin d’Auguste Perret. Et là, miracle, la machine à remonter le temps vous propulse 60 ans en arrière à 100%. Le mobilier, la décoration et le confort électroménager : tout est d’époque ! Mais attention, en avance sur son temps, due à l’ingéniosité de l’architecte et des décorateurs : luminosité, espaces aménageables, épure et fonctionnalité. Les habitants relogés n’ont pas tant perdu au change. Côté cuisine, la plupart des objets sont devenus culte : “frigidaire“ et machine à laver à l’ancienne, première cocotte-minute… Dans le salon, tableaux modern style, TSF, pick-up et luxe de bon aloi. Les meubles sont astucieux et transformables, les lits sont gigognes : tout est bien pensé et l’illusion est parfaite. On s’attend à voir entrer les occupants.
Après avoir visité l’étonnante cathédrale Saint-Joseph, un chef d’œuvre d’architecture en béton dont la tour aux allures de gratte-ciel, entièrement ajourée de vitraux, est visible de loin sur la mer, direction les Docks.
Le ciel s’y prête ce matin, on se dirige maintenant vers la promenade qui longe la mer. La “promenade des Anglais“, façon havraise, dit-on ici… Surprenante cette ambiance de plage en pleine ville moderne. Pas encore fréquentée à cause de la saison, mais les cabines en bois clair disposées sur les galets attendent les beaux jours dans leur style Belle Epoque. Trois kilomètres de rétro le long du cordon dunaire planté d’herbes folles jusqu’à la colline de Sainte-Adresse : voilà une mise en jambes bien revigorante tandis que s’écartent dans notre dos les hautes tours des années 50 avec leur petit air de Manhattan.
Pour une immersion complète dans les fifties, une visite s’impose à l’appartement témoin d’Auguste Perret. Et là, miracle, la machine à remonter le temps vous propulse 60 ans en arrière à 100%. Le mobilier, la décoration et le confort électroménager : tout est d’époque ! Mais attention, en avance sur son temps, due à l’ingéniosité de l’architecte et des décorateurs : luminosité, espaces aménageables, épure et fonctionnalité. Les habitants relogés n’ont pas tant perdu au change. Côté cuisine, la plupart des objets sont devenus culte : “frigidaire“ et machine à laver à l’ancienne, première cocotte-minute… Dans le salon, tableaux modern style, TSF, pick-up et luxe de bon aloi. Les meubles sont astucieux et transformables, les lits sont gigognes : tout est bien pensé et l’illusion est parfaite. On s’attend à voir entrer les occupants.
Après avoir visité l’étonnante cathédrale Saint-Joseph, un chef d’œuvre d’architecture en béton dont la tour aux allures de gratte-ciel, entièrement ajourée de vitraux, est visible de loin sur la mer, direction les Docks.
Les Docks ? C’est là que tout bouge !
Miraculeusement oubliés des bombes, ces témoins de brique, de fer et de verre revivent malgré le départ des dockers. Et tout le quartier avec eux, dans un mélange de genres surprenant. Sous les verrières, les commerces se sont installés et les loisirs les ont rejoints : restos, cinémas, salles de sport, alors que chez Daniel, l’incroyable coiffeur à l’ancienne du salon des navigateurs, bien ancré sur les quais, un véritable inventaire à la Prévert vous accueille en guise de décor : objets de marine, et plus de soixante-dix outils de coiffure récoltés depuis quarante ans chantent sur les murs de ce Figaro ! Plus loin, au traditionnel petit marché aux poissons, des femmes hautes en couleurs vantent coquilles Saint-Jacques, turbots, bars et coquillages tout frais pêchés à des prix défiant toute concurrence.
L’art moderne est à la fête au Musée Malraux, car il possède la plus importante collection de tableaux impressionnistes après Orsay. Courbet, Monet, Pissarro, Sisley, Boudin, Renoir, Sérusier, Bonnard, Degas, Vallotton… ils sont tous là grâce à des dons mirifiques faits à la ville. Un incontournable ! Pour finir, petit plongeon aux Bains des Docks, une réplique façon “thermes romains“ revue et corrigée en complexe nautique par Jean Nouvel en 2008. Dans cet univers labyrinthique de neuf bassins ludiques en plus de la piscine olympique, de toboggans, de saunas et de hammams, chacun ne peut que trouver son bonheur.
Ce n’est que mon avis
J’ai apprécié au Havre les contrastes constants entre l’architecture très caractérisée des années 50 et les réhabilitations du quartier des Docks mêlant design contemporain et mémoires du premier port français pour le commerce extérieur et le trafic des containers. Avec aussi le souvenir de Quai des Brumes, tourné jadis dans ces lieux. La visite de la ville se complète très bien par une promenade sur les falaises - et pourquoi pas jusqu’à Etretat, tout proche. Ou bien vers Villequier, riche en souvenirs de Victor Hugo…
Miraculeusement oubliés des bombes, ces témoins de brique, de fer et de verre revivent malgré le départ des dockers. Et tout le quartier avec eux, dans un mélange de genres surprenant. Sous les verrières, les commerces se sont installés et les loisirs les ont rejoints : restos, cinémas, salles de sport, alors que chez Daniel, l’incroyable coiffeur à l’ancienne du salon des navigateurs, bien ancré sur les quais, un véritable inventaire à la Prévert vous accueille en guise de décor : objets de marine, et plus de soixante-dix outils de coiffure récoltés depuis quarante ans chantent sur les murs de ce Figaro ! Plus loin, au traditionnel petit marché aux poissons, des femmes hautes en couleurs vantent coquilles Saint-Jacques, turbots, bars et coquillages tout frais pêchés à des prix défiant toute concurrence.
L’art moderne est à la fête au Musée Malraux, car il possède la plus importante collection de tableaux impressionnistes après Orsay. Courbet, Monet, Pissarro, Sisley, Boudin, Renoir, Sérusier, Bonnard, Degas, Vallotton… ils sont tous là grâce à des dons mirifiques faits à la ville. Un incontournable ! Pour finir, petit plongeon aux Bains des Docks, une réplique façon “thermes romains“ revue et corrigée en complexe nautique par Jean Nouvel en 2008. Dans cet univers labyrinthique de neuf bassins ludiques en plus de la piscine olympique, de toboggans, de saunas et de hammams, chacun ne peut que trouver son bonheur.
Ce n’est que mon avis
J’ai apprécié au Havre les contrastes constants entre l’architecture très caractérisée des années 50 et les réhabilitations du quartier des Docks mêlant design contemporain et mémoires du premier port français pour le commerce extérieur et le trafic des containers. Avec aussi le souvenir de Quai des Brumes, tourné jadis dans ces lieux. La visite de la ville se complète très bien par une promenade sur les falaises - et pourquoi pas jusqu’à Etretat, tout proche. Ou bien vers Villequier, riche en souvenirs de Victor Hugo…
Pratique
Y aller :
Par le train, Le Havre-Paris : 2 heures
www.voyages-sncf.com
Dormir :
-Hôtel Les Voiles. Architecture d’inspiration marine, idéalement placé sur la côte, à la limite du Havre et de Sainte-Adresse, avec vue sur la baie et l’estuaire.
www.hotel-lesvoiles.com
Se restaurer :
- Le Grignot, en centre ville, dans un vieux décor de bistrot, ambiance chaleureuse et bonne cuisine de poissons, fruits de mer et viande normande.
www.legrignot.com
- Les Grands Bassins, dans le quartier du port pour les nostalgiques de Quai des Brumes…Cuisine du marché pour cette institution havraise.
www.lesgrandsbassins.fr
Prendre un verre :
- Café Victor
Un lieu branché et design avec un lounge cosy à l’étage où les artistes s’exposent
Tél. : 02 35 21 51 45
Y aller :
Par le train, Le Havre-Paris : 2 heures
www.voyages-sncf.com
Dormir :
-Hôtel Les Voiles. Architecture d’inspiration marine, idéalement placé sur la côte, à la limite du Havre et de Sainte-Adresse, avec vue sur la baie et l’estuaire.
www.hotel-lesvoiles.com
Se restaurer :
- Le Grignot, en centre ville, dans un vieux décor de bistrot, ambiance chaleureuse et bonne cuisine de poissons, fruits de mer et viande normande.
www.legrignot.com
- Les Grands Bassins, dans le quartier du port pour les nostalgiques de Quai des Brumes…Cuisine du marché pour cette institution havraise.
www.lesgrandsbassins.fr
Prendre un verre :
- Café Victor
Un lieu branché et design avec un lounge cosy à l’étage où les artistes s’exposent
Tél. : 02 35 21 51 45