Le Spicy Home Paris, un restaurant qui marie l’Occident à l’Orient

Le chef a fait ses classes chez les frères Costes
 


Sri Lankais débarqué en France à l’âge de 15 ans, il démarre dans la restauration côté plonge à la Brasserie du Vieux Colombier. Puis vient l’apprentissage et peu à peu il gravit les échelons, passant du Café Beaubourg au Café de Paris où on lui donne ses chances pour cuisiner.


Chez les frères Costes, il se familiarise avec les recettes classiques revisitées avec audace et fantaisie, un principe qu’il ne lâchera plus. D’où la reconnaissance illimitée qu’il voue aujourd’hui à cette famille de restaurateurs aveyronnais dont les cafés branchés ont essaimé dans la capitale.

Aux côtés de Didier Coly, chef de l’Hôtel Costes rue Saint Honoré, il participe au renouvellement de la cuisine française à la fin des années 90 et met le pied à l’étrier : importance première des produits, fraîcheur et qualité, simplicité des sauces, soin dans la présentation… « J’ai complété avec ma connaissance des épices », dit-il.

A partir de là, il a les coudées franches et prend les commandes du Café Le Pavillon, boulevard Sébastopol, treize ans avant qu’il ne devienne le Spicy.

Pimenter les traditions culinaires françaises de saveurs venues d’ailleurs
 
Dans ce domaine, Rajah est passé maître. Secondé aujourd’hui en cuisine par Nii, une jeune Thaïlandaise discrète, il aime jongler avec les savoir-faire avec  un goût prononcé pour la “mixologie“, qui fait désormais l’identité de son restaurant, Le Spicy Home.

On y trouve midi et soir une belle gamme de plats qui font voyager en compagnie d’une carte des vins particulièrement adaptée. Nous avons apprécié pour commencer, un Cassoulet végétarien à la japonaise composé de haricots blancs, tofu, carottes et shiitake. Ainsi que les Rouleaux croustillants de canard confit et son sirop balsamique, un régal ! le Foie gras, spécialité du Spicy, mérite lui aussi un détour, parfumé qu’il est aux arômes boisés de l’excellent whisky Lagavulin, 16 ans d’âge, et de liqueur de fruit de la passion, le tout accompagné de confiture d’ail noir. La Noix de St Jacques à la sauce curry et poivrons rouges avec son riz parfumé au safran prolonge ces saveurs de même que l’Entrecôte juste grillée parfumée aux épices douces. On peut finir ce régal par un Tiramisu au matcha japonais et s’en va légers et pourtant rassasiés.

Brunchs, cocktails et poses gourmandes…

On vient aussi au Spicy Home plus simplement entre 11 et 15h, le temps d’un brunch à la carte, histoire de déguster des formules plus simples à base d’œufs frais sur brioche toastée.

Brunch à la française, Brunch du monde variant chaque semaine ou même Spicy burger et sa sauce chili… De sa vie précédente de brasserie, le Spicy retient aussi une maîtrise des cocktails tout-à-fait séduisante, parfumés eux aussi aux épices du monde sélectionnés avec soin. On les apprécie particulièrement dans l’ambiance tamisée du soir quand le quartier Sébastopol se libère de son afflux.