L' arrivée à Cherbourg de Charlie Chaplin où toute la presse internationale l'attends. Une conférence de presse est improvisée dans le salon de thé du paquebot Queen Elizabeth. (Copyright British Pathé 1952)
Dans le manoir, la salle de bain d'Un roi à New York © Bubbles Incorporated
Après son départ de New York le 18 septembre 1952, alors qu’il est en route vers l’Europe avec toute sa famille pour la promotion de son film Limelight, un câble arrive à bord du Queen Elizabeth annonçant au réalisateur-comédien, soupçonné de menées activistes et de mœurs dissolues par le sénateur McCarthy, la révocation avec effet immédiat de son visa américain.
A son arrivée à Cherbourg, toute la presse internationale l’attend. Une conférence de presse est improvisée dans le salon de thé du paquebot. Très calme, Charlie Chaplin apparaît : « Je ne suis pas communiste, je suis individualiste. Je crois à la liberté. C’est toute ma politique ». Privé de son visa de retour, l’artiste décide de s’installer en Europe. Il trouve un havre de paix à Corsier-sur-Vevey, au-dessus de Vevey, sur les bords de la Riviera suisse. C’est là, dans sa propriété de 14 hectares, le Manoir de Ban, qu’il écrira et produira ses deux derniers films Un roi à New York et La comtesse de Hong-Kong avant de s’éteindre doucement la nuit de Noël 1977 entouré de ses enfants et de sa chère Oona.
A son arrivée à Cherbourg, toute la presse internationale l’attend. Une conférence de presse est improvisée dans le salon de thé du paquebot. Très calme, Charlie Chaplin apparaît : « Je ne suis pas communiste, je suis individualiste. Je crois à la liberté. C’est toute ma politique ». Privé de son visa de retour, l’artiste décide de s’installer en Europe. Il trouve un havre de paix à Corsier-sur-Vevey, au-dessus de Vevey, sur les bords de la Riviera suisse. C’est là, dans sa propriété de 14 hectares, le Manoir de Ban, qu’il écrira et produira ses deux derniers films Un roi à New York et La comtesse de Hong-Kong avant de s’éteindre doucement la nuit de Noël 1977 entouré de ses enfants et de sa chère Oona.
le Manoir de Ban © Bubbles Incorporated
Privé de son visa de retour, l’artiste décide de s’installer en Europe. Il trouve un havre de paix à Corsier-sur-Vevey, au-dessus de Vevey, sur les bords de la Riviera suisse. C’est là, dans sa propriété de 14 hectares, le Manoir de Ban, qu’il écrira et produira ses deux derniers films Un roi à New York et La comtesse de Hong-Kong avant de s’éteindre doucement la nuit de Noël 1977 entouré de ses enfants et de sa chère Oona.
La cabane de la Ruée vers l'or © Bubbles Incorporated
Pour cet artiste incommensurable qui marqua l’histoire du cinéma, aucun lieu n’existait dédié à sa mémoire, à son œuvre.
C’est en tout cas ce que pensaient en 2000 un Suisse, Philippe Meylan et un Québécois, Yves Durand, les concepteurs du futur musée Chaplin. Et quel lieu plus approprié pour créer un musée que le Manoir de Ban. L’architecte et le muséographe se tournèrent vers la famille de Chaplin qui accepta l’idée d’un site muséal qui présenterait la vie familiale du cinéaste dans sa résidence et son œuvre sous la forme d’un parcours à travers ses films dans un autre bâtiment, le Studio.
En somme, d’un côté Chaplin, de l’autre Charlot. Il faudra plus de dix ans d’études, de devis, de consultations et de concertation pour que débute les travaux. La Compagnie des Alpes avec sa filiale Musée Grévin apporta son savoir-faire et le 16 avril 2016 eut lieu l’inauguration du Chaplin’s World en présence de Michael et Eugène, les enfants du grand homme.
Très vite, pour le plus grand bonheur des promoteurs, le succès fut au rendez-vous avec 300 000 entrées pour les premiers six mois. Il faut dire que la réalisation est d’une grande qualité et d’une grande richesse grâce à la muséographie qui met en scène une trentaine de mannequins de cire représentant les personnages du monde de Chaplin.
C’est en tout cas ce que pensaient en 2000 un Suisse, Philippe Meylan et un Québécois, Yves Durand, les concepteurs du futur musée Chaplin. Et quel lieu plus approprié pour créer un musée que le Manoir de Ban. L’architecte et le muséographe se tournèrent vers la famille de Chaplin qui accepta l’idée d’un site muséal qui présenterait la vie familiale du cinéaste dans sa résidence et son œuvre sous la forme d’un parcours à travers ses films dans un autre bâtiment, le Studio.
En somme, d’un côté Chaplin, de l’autre Charlot. Il faudra plus de dix ans d’études, de devis, de consultations et de concertation pour que débute les travaux. La Compagnie des Alpes avec sa filiale Musée Grévin apporta son savoir-faire et le 16 avril 2016 eut lieu l’inauguration du Chaplin’s World en présence de Michael et Eugène, les enfants du grand homme.
Très vite, pour le plus grand bonheur des promoteurs, le succès fut au rendez-vous avec 300 000 entrées pour les premiers six mois. Il faut dire que la réalisation est d’une grande qualité et d’une grande richesse grâce à la muséographie qui met en scène une trentaine de mannequins de cire représentant les personnages du monde de Chaplin.
Studio de tournage © Bubbles Incorporated
De gauche à droite : les fameux accessoires de Charlot. © Ph. Degon ; Dans le Studio, lr barbier du Dictateur attend le visiteur © Bubbles Incorporated
Le Studio
Dans le prolongement des communs du domaine, à l’emplacement de la serre et du potager, à demi enterré, le Studio, un bâtiment moderne de 1350 m2 abrite l’univers de Charlot.
Le visiteur pénètre d’abord dans une salle de spectacle où un montage de films retrace la vie du cinéaste. Puis l’écran s’escamote laissant apparaitre East Street, rue londonienne du XIXe siècle avec son agent de police, sa marchande de quatre saisons, évocation de son enfance misérable. Dans l’une des maisons, on visite la mansarde du Kid, réplique de celle qu’habita Chaplin enfant. Puis débute le parcours dans l’œuvre de l’artiste. On passe par le Cirque entre Buster Keaton et Laurel et Hardy après avoir rencontré Federico Fellini et Roberto Benigni – mais que font-ils là ?
Au sous-sol un grand espace représente un studio de tournage où l’on croise Paulette Godard et Douglas Fairbanks avec les décors des Temps Modernes et la cabane de la Ruée vers l’or. Le long d’Hollywood Boulevard, la petite fleuriste aveugle des Lumières de la ville, le salon du barbier du Dictateur, la prison du Kid sont quelques unes des étapes représentées qui jalonnent la route du vagabond.
Dans une vitrine, sont exposés grâce aux enfants Chaplin les effets qui participèrent à la légende de Charlot : ses chaussures, son chapeau, sa canne. Le 6 janvier devant jouer le rôle d’un ivrogne, on lui demanda de s’habiller d’un costume comique et de se grimer. Dans sa loge, il enfila l’immense pantalon de « Fatty » Arbuckle, le veston étroit de Charly Avery, le chapeau melon du beau-père d’Arbuckle et des chaussures trop grandes. Il ajoute une moustache et une canne. « Je voulais que tout ne soit que contradiction ». Charlot était né.
Dans le prolongement des communs du domaine, à l’emplacement de la serre et du potager, à demi enterré, le Studio, un bâtiment moderne de 1350 m2 abrite l’univers de Charlot.
Le visiteur pénètre d’abord dans une salle de spectacle où un montage de films retrace la vie du cinéaste. Puis l’écran s’escamote laissant apparaitre East Street, rue londonienne du XIXe siècle avec son agent de police, sa marchande de quatre saisons, évocation de son enfance misérable. Dans l’une des maisons, on visite la mansarde du Kid, réplique de celle qu’habita Chaplin enfant. Puis débute le parcours dans l’œuvre de l’artiste. On passe par le Cirque entre Buster Keaton et Laurel et Hardy après avoir rencontré Federico Fellini et Roberto Benigni – mais que font-ils là ?
Au sous-sol un grand espace représente un studio de tournage où l’on croise Paulette Godard et Douglas Fairbanks avec les décors des Temps Modernes et la cabane de la Ruée vers l’or. Le long d’Hollywood Boulevard, la petite fleuriste aveugle des Lumières de la ville, le salon du barbier du Dictateur, la prison du Kid sont quelques unes des étapes représentées qui jalonnent la route du vagabond.
Dans une vitrine, sont exposés grâce aux enfants Chaplin les effets qui participèrent à la légende de Charlot : ses chaussures, son chapeau, sa canne. Le 6 janvier devant jouer le rôle d’un ivrogne, on lui demanda de s’habiller d’un costume comique et de se grimer. Dans sa loge, il enfila l’immense pantalon de « Fatty » Arbuckle, le veston étroit de Charly Avery, le chapeau melon du beau-père d’Arbuckle et des chaussures trop grandes. Il ajoute une moustache et une canne. « Je voulais que tout ne soit que contradiction ». Charlot était né.
Hollywood Blvd et la petite marchande de fleur© Bubbles Incorporated - photo C. Recourat
De gauche à droite : Au manoir, séance photo en compagnie d'une visiteuse. © Ph. Degon ; Dans le salon du manoir, le piano sur lequel joua Clara Haskil. © Ph. Degon
Le manoir
En quittant le Studio, le visiteur traverse le parc où Charlie et Oona aimaient se promener.
A l’entrée du manoir, au pied de l’escalier, Chaplin accueille ses hôtes d’une pirouette – dommage que le personnage ne soit pas très ressemblant -. Le couloir donne sur le salon ouvert sur le parc. Nous pouvons attester, pour avoir connu le manoir avant sa transformation en musée, que l’esprit du lieu a été respecté. Le piano Steinway sur lequel joua sa grande amie Clara Haskil est toujours à la même place. Sur la droite du salon, la bibliothèque a peu changé. Univers des mots où aimait se réfugier le scénariste-écrivain qui voulait changer le monde. Au premier étage, on rencontre les célébrités que Chaplin côtoya à Hollywood ou à Corsier. Ainsi son ami Albert Einstein est représenté en savant facétieux, Winston Churchill qu’il estimait beaucoup et qui vint souvent au manoir également. Dans une des pièces en enfilade, on retrouve Chaplin et Oona assis à côté d’un appareil d’époque qui projette de charmants films de famille. Car c’était ça la vie au Manoir de Ban. Un lieu calme loin du monde où vivait et travaillait le grand artiste entouré de sa femme et de ses huit enfants. En paix face au lac et aux montagnes.
En quittant le Studio, le visiteur traverse le parc où Charlie et Oona aimaient se promener.
A l’entrée du manoir, au pied de l’escalier, Chaplin accueille ses hôtes d’une pirouette – dommage que le personnage ne soit pas très ressemblant -. Le couloir donne sur le salon ouvert sur le parc. Nous pouvons attester, pour avoir connu le manoir avant sa transformation en musée, que l’esprit du lieu a été respecté. Le piano Steinway sur lequel joua sa grande amie Clara Haskil est toujours à la même place. Sur la droite du salon, la bibliothèque a peu changé. Univers des mots où aimait se réfugier le scénariste-écrivain qui voulait changer le monde. Au premier étage, on rencontre les célébrités que Chaplin côtoya à Hollywood ou à Corsier. Ainsi son ami Albert Einstein est représenté en savant facétieux, Winston Churchill qu’il estimait beaucoup et qui vint souvent au manoir également. Dans une des pièces en enfilade, on retrouve Chaplin et Oona assis à côté d’un appareil d’époque qui projette de charmants films de famille. Car c’était ça la vie au Manoir de Ban. Un lieu calme loin du monde où vivait et travaillait le grand artiste entouré de sa femme et de ses huit enfants. En paix face au lac et aux montagnes.
Dans le manoir, les facéties de son grand ami Einstein. © Ph. Degon
A Corsier-sur-Vevey, Chaplin est de retour ! © Lindigomag/Pixabay
Plus d'infos
Chaplin’s World, 2, route de Fenil
Corsier-sur-Vevey.
Tel. : 0041 21 903 01
Ouvert tous les jours de la semaine de 10h à 18h.
Tarif : 23 FrS (21,6 euros)
Comment y aller :
le plus pratique, le TGV Lyria au départ de Paris, destination Lausanne (4h). Correspondance pour Vevey. De la gare de Vevey, un petit bus rejoint le musée.
www.chaplinsworld.com/le-monde-de-charlie-chaplin
Où séjourner
Simple :
Guest house le Charlot, place du Marché, Vevey.
Tel. : 0041 78 796 28 58.
www.lecharlot.com
A cœur de Vevey une maison d’hôte classique avec chambre fonctionnelle. Vue lac ou vue jardin. Pour deux pers. autour de 146 frs suisses (prix variant en fonction de la plateforme de réservation).
Chaplin’s World, 2, route de Fenil
Corsier-sur-Vevey.
Tel. : 0041 21 903 01
Ouvert tous les jours de la semaine de 10h à 18h.
Tarif : 23 FrS (21,6 euros)
Comment y aller :
le plus pratique, le TGV Lyria au départ de Paris, destination Lausanne (4h). Correspondance pour Vevey. De la gare de Vevey, un petit bus rejoint le musée.
www.chaplinsworld.com/le-monde-de-charlie-chaplin
Où séjourner
Simple :
Guest house le Charlot, place du Marché, Vevey.
Tel. : 0041 78 796 28 58.
www.lecharlot.com
A cœur de Vevey une maison d’hôte classique avec chambre fonctionnelle. Vue lac ou vue jardin. Pour deux pers. autour de 146 frs suisses (prix variant en fonction de la plateforme de réservation).
Hôtel des Trois Couronnes à Vevey Le luxe discret d’une hôtellerie de bon aloi et face au lac Léman © www.hoteltroiscouronnes.ch
Une grande gâterie
Hôtel des trois couronnes, 5 étoiles. 49, rue d’Italie. Vevey.
Tel. : 0041 923 32 00.
www.hoteltroiscouronnes.ch
Le luxe discret d’une hôtellerie de bon aloi. Pour se faire un grand plaisir face au lac. Certes la suite Pablo Casals est un peu grande… Mais casser la tirelire pour une chambre Supérieure dans ce petit palace, pourquoi pas. Au moins une fois ! A partir de 300 francs suisses (à voir en fonction de la plateforme de réservation).
Où dîner à Vevey
Les trois sifflets, 1, rue du Simplon.
Tel. : 021 921 14 13.
Une institution à Vevey un peu folklo. Présentation de la fondue avec un képi miliaire, un drapeau et la musique. Pour se mettre dans l’ambiance … Ou bien ! Un vieux café, une cuisine de brasserie : fondues, filets de perches…Plat du jour 19 francs suisses.
Hôtel des trois couronnes, 5 étoiles. 49, rue d’Italie. Vevey.
Tel. : 0041 923 32 00.
www.hoteltroiscouronnes.ch
Le luxe discret d’une hôtellerie de bon aloi. Pour se faire un grand plaisir face au lac. Certes la suite Pablo Casals est un peu grande… Mais casser la tirelire pour une chambre Supérieure dans ce petit palace, pourquoi pas. Au moins une fois ! A partir de 300 francs suisses (à voir en fonction de la plateforme de réservation).
Où dîner à Vevey
Les trois sifflets, 1, rue du Simplon.
Tel. : 021 921 14 13.
Une institution à Vevey un peu folklo. Présentation de la fondue avec un képi miliaire, un drapeau et la musique. Pour se mettre dans l’ambiance … Ou bien ! Un vieux café, une cuisine de brasserie : fondues, filets de perches…Plat du jour 19 francs suisses.