Une très belle vue sur la Côte Pacifique du Nicaragua (Photo Catherine Gary)
Une histoire d’eau et de feu
L’isthme étroit aux côtes baignées par le Pacifique et la Caraïbe se faufile entre les deux Amériques, avec au beau milieu, l’un des plus grands lacs d’eau douce du continent sud-américain… de quoi refroidir l’ardeur des multiples sommets cracheurs de feu. Car une partie de la ceinture de feu du Pacifique s’égrène ici avec superbe, du nord au sud des terres fertiles sans cesse menacées et pourtant sereines. Au pied de ces géants, les villes ont jadis fondé leur prospérité. Marquées par les éruptions qu’elles ont su braver, se reconstruisant toujours avec ténacité… Voilà pour la beauté unique du plus grand pays d’Amérique centrale. Une découverte teintée d’écotourisme et de tellurisme apaisé. Avec, ici et là, l’accueil chaleureux des villes coloniales qui ont conservé leur charme loin des grandes routes touristiques. Seule Managua, la capitale, n’a pu garder son patrimoine après le tremblement de terre de 1972. Elle s’est vaillamment reconstruite à l’écart du centre ancien. Avant de quitter la ville, on grimpe sur la colline pour saluer la statue monumentale de Sandino, figure emblématique de la guérilla nicaraguayenne contre la dictature de Somoza, le dictateur qui saigna le pays durant plusieurs décennies.
L’isthme étroit aux côtes baignées par le Pacifique et la Caraïbe se faufile entre les deux Amériques, avec au beau milieu, l’un des plus grands lacs d’eau douce du continent sud-américain… de quoi refroidir l’ardeur des multiples sommets cracheurs de feu. Car une partie de la ceinture de feu du Pacifique s’égrène ici avec superbe, du nord au sud des terres fertiles sans cesse menacées et pourtant sereines. Au pied de ces géants, les villes ont jadis fondé leur prospérité. Marquées par les éruptions qu’elles ont su braver, se reconstruisant toujours avec ténacité… Voilà pour la beauté unique du plus grand pays d’Amérique centrale. Une découverte teintée d’écotourisme et de tellurisme apaisé. Avec, ici et là, l’accueil chaleureux des villes coloniales qui ont conservé leur charme loin des grandes routes touristiques. Seule Managua, la capitale, n’a pu garder son patrimoine après le tremblement de terre de 1972. Elle s’est vaillamment reconstruite à l’écart du centre ancien. Avant de quitter la ville, on grimpe sur la colline pour saluer la statue monumentale de Sandino, figure emblématique de la guérilla nicaraguayenne contre la dictature de Somoza, le dictateur qui saigna le pays durant plusieurs décennies.
1/ Volcan Conception 2/ Volcan Masoya 3/ Sandsurf sur le Cerro Negro (photos Catherine Gary)
Vingt-cinq volcans, certains encore actifs, d’autres endormis…
Cap vers le nord jusqu’au Cerro Negro, un volcan lunaire, couvert de cendres charbonneuses sur lesquelles quelques audacieux viennent pratiquer le sandsurf en dévalant à toute allure après avoir gravi des pentes arides et nues. C’est là qu’en 2002 le Français Eric Barone a battu le record du monde de vitesse en VTT (172km/h) avant d’écraser sa monture en bas du cratère et de s’en sortir indemne par miracle… Le volcan Masaya, plus docile, se laisse approcher jusqu’au cratère. Une boca de infierno aux relents de soufre, aux vapeurs épaisses, indique qu’il veille mais ne crache plus… depuis 2001. Impressionnant quand même. De retour vers Managua, on fait un détour en direction du volcan Apoya, éteint depuis des lustres celui-là. Son cratère s’est laissé apprivoiser par une vaste lagune dont la sérénité des eaux turquoise permet la pêche et les balades en bateau.
Cap vers le nord jusqu’au Cerro Negro, un volcan lunaire, couvert de cendres charbonneuses sur lesquelles quelques audacieux viennent pratiquer le sandsurf en dévalant à toute allure après avoir gravi des pentes arides et nues. C’est là qu’en 2002 le Français Eric Barone a battu le record du monde de vitesse en VTT (172km/h) avant d’écraser sa monture en bas du cratère et de s’en sortir indemne par miracle… Le volcan Masaya, plus docile, se laisse approcher jusqu’au cratère. Une boca de infierno aux relents de soufre, aux vapeurs épaisses, indique qu’il veille mais ne crache plus… depuis 2001. Impressionnant quand même. De retour vers Managua, on fait un détour en direction du volcan Apoya, éteint depuis des lustres celui-là. Son cratère s’est laissé apprivoiser par une vaste lagune dont la sérénité des eaux turquoise permet la pêche et les balades en bateau.
Vue sur le volcan Monbacho depuis le lac Nicaragua (Photo Catherine Gary)
Un paradis pour botanistes et ornithologues
Et pour une rando dans la forêt tropicale humide, rien de tel que les flancs du volcan Monbacho sur les berges du lac Managua, cette immense mer d’eau douce aux vagues souvent violentes. Trois sentiers gravitent en douceur autour de son cratère dans un paradis pour botanistes et ornithologues : profusion d’orchidées, centaines d’espèces florales, papillons et oiseaux… Avec au sommet, une vue éblouissante sur les volcans avoisinants et la myriade d’îlots qui serpentent sur le lac. Plus au sud, et toujours sur cette mer intérieure, le Concepcion dresse son cône parfait coiffé de nuages en plein cœur de l’île d’Ometepe. Il mérite que l’on passe à ses pieds un séjour enchanteur, en profitant des beautés tropicales de l’île, de ses plages de sable argenté et de ses haciendas de bananes et de café. Après s’être posés à la Finca San Juan, une hacienda sur la plage parmi les frangipaniers et les chevaux en liberté, du côté de San Salavador. Sans oublier d’y déguster poissons grillés et crustacés servis avec générosité !
Et pour une rando dans la forêt tropicale humide, rien de tel que les flancs du volcan Monbacho sur les berges du lac Managua, cette immense mer d’eau douce aux vagues souvent violentes. Trois sentiers gravitent en douceur autour de son cratère dans un paradis pour botanistes et ornithologues : profusion d’orchidées, centaines d’espèces florales, papillons et oiseaux… Avec au sommet, une vue éblouissante sur les volcans avoisinants et la myriade d’îlots qui serpentent sur le lac. Plus au sud, et toujours sur cette mer intérieure, le Concepcion dresse son cône parfait coiffé de nuages en plein cœur de l’île d’Ometepe. Il mérite que l’on passe à ses pieds un séjour enchanteur, en profitant des beautés tropicales de l’île, de ses plages de sable argenté et de ses haciendas de bananes et de café. Après s’être posés à la Finca San Juan, une hacienda sur la plage parmi les frangipaniers et les chevaux en liberté, du côté de San Salavador. Sans oublier d’y déguster poissons grillés et crustacés servis avec générosité !
Vue générale sur la ville de Granada ,déclarée Patrimoine historique et culturel du Nicaragua (Photo Gwenael Cavellec )
Granada, la “grande sultane“ opulente et richement parée
Idéalement située sur le lac Nicaragua, à deux pas des plus beaux sites à visiter, c’est la ville où il faut impérativement se poser. Ici, le charme colonial joue sa partition complète : enfilades de rues aux façades chaulées et colorées, toits de tuiles qui glissent en douceur sur les arcades en pierre sculptée, places animées à toute heure, palais qui rappellent la prospérité de ce port de commerce jadis convoité par les corsaires qui la dévastèrent plusieurs fois. Déclarée Patrimoine historique et culturel du Nicaragua, elle attire déjà les touristes : dépêchez-vous d’y aller ! Quand le soir tombe, embarquez-vous sur une calèche le long des rues pavées. Passez devant la gare désuète et désaffectée, le couvent San Francisco, l’un des plus anciens d’Amérique centrale, puis grimpez dans le campanile de La Merced pour une vue stupéfiante sur le volcan Mombacho qui domine la ville. Le soir, sacrifiez au rituel du vigoron, la spécialité locale : une feuille de banane garnie de chou, de porc frit, de yucca, de tomate et de piment. Un régal avant la promenade du soir sur la Calle Real où les terrasses se succèdent dans la musique sud-américaine.
Idéalement située sur le lac Nicaragua, à deux pas des plus beaux sites à visiter, c’est la ville où il faut impérativement se poser. Ici, le charme colonial joue sa partition complète : enfilades de rues aux façades chaulées et colorées, toits de tuiles qui glissent en douceur sur les arcades en pierre sculptée, places animées à toute heure, palais qui rappellent la prospérité de ce port de commerce jadis convoité par les corsaires qui la dévastèrent plusieurs fois. Déclarée Patrimoine historique et culturel du Nicaragua, elle attire déjà les touristes : dépêchez-vous d’y aller ! Quand le soir tombe, embarquez-vous sur une calèche le long des rues pavées. Passez devant la gare désuète et désaffectée, le couvent San Francisco, l’un des plus anciens d’Amérique centrale, puis grimpez dans le campanile de La Merced pour une vue stupéfiante sur le volcan Mombacho qui domine la ville. Le soir, sacrifiez au rituel du vigoron, la spécialité locale : une feuille de banane garnie de chou, de porc frit, de yucca, de tomate et de piment. Un régal avant la promenade du soir sur la Calle Real où les terrasses se succèdent dans la musique sud-américaine.
1/ Vue sur l'église du Calvaire de Léon (ancienne capitale du Nicaragua) 2/ L' Ambiance estudiantine conforte l’esprit rebelle et vivifiant de la ville 3/ statue monumentale de Sandino, figure emblématique de la guérilla nicaraguayenne contre la dictature de Somoza, le dictateur qui saigna le pays durant plusieurs décennies (photos Catherine Gary)
Léon, ancienne capitale pieuse et rebelle
L’ambiance authentique vous séduit d’emblée : effervescence brouillonne des rues commerçantes et des petits marchés installés à la va-vite sur les places, églises baroques (il y en seize) qui gardent dans leur fraîcheur une profusion de statues baroques et de retables dorés... Devant la plus belle cathédrale d’Amérique centrale, les fresques murales peintes et repeintes de couleurs vives se chargent de rappeler que Léon fut aussi la capitale de la révolution sandiniste. D’ailleurs, l’ambiance estudiantine conforte l’esprit rebelle et vivifiant de la ville. On s’attable à la fraîche au resto El Carbon pour un régal de parillas, ces grillades de viande somptueuses et fondantes, et on ne refuse pas en fin de repas, un Flor de Cana, le rhum national servi avec glace et citron. Avant de passer la nuit au Convento, un ancien couvent aménagé en hôtel**** dans un décor digne d’un musée colonial avec fontaines et patio.
L’ambiance authentique vous séduit d’emblée : effervescence brouillonne des rues commerçantes et des petits marchés installés à la va-vite sur les places, églises baroques (il y en seize) qui gardent dans leur fraîcheur une profusion de statues baroques et de retables dorés... Devant la plus belle cathédrale d’Amérique centrale, les fresques murales peintes et repeintes de couleurs vives se chargent de rappeler que Léon fut aussi la capitale de la révolution sandiniste. D’ailleurs, l’ambiance estudiantine conforte l’esprit rebelle et vivifiant de la ville. On s’attable à la fraîche au resto El Carbon pour un régal de parillas, ces grillades de viande somptueuses et fondantes, et on ne refuse pas en fin de repas, un Flor de Cana, le rhum national servi avec glace et citron. Avant de passer la nuit au Convento, un ancien couvent aménagé en hôtel**** dans un décor digne d’un musée colonial avec fontaines et patio.
Promenade en calèche dans la magnifique ville de Granada (Photo Gwenael Cavellec)
Pratique
Se renseigner :
Ambassade du Nicaragua : 34 avenue Bugeaud. 75016 Paris
www.amb-nicaragua.fr
www.visitanicaragua.com
Y aller :
American airlines propose 1 seule escale via Miami. Comptez 12h30 de vol.
Prix autour de 800 euros.
www.americanairlines.fr ..
Quel voyagiste choisir ?
Panorama du Nicaragua, avec Equinoxiales
Cet autotour de 10 jours/8 nuits propose un itinéraire très représentatif du pays : tour du lac de Managua à travers les plantations de café jusqu’à Matagalpa et sa magnifique cathédrale. Cerro Arrenal et réserve de Selva Negra. Léon, l’ancienne capitale, ses belles églises et sa vie estudiantine très animée. Plages de la côte pacifique puis randonnée vers le Cerro Negro. Granada, la perle coloniale du Nicaragua. Le lac d’Apoyo proche du cratère du Masaya. Balades en bateau vers les isletas du lac Nicaragua et nouvelle randonnée sur le volcan Mombacho.
Prix à partir de 1930 euros/personne en base double. Vols internationaux inclus. Hotels 2** et 3*** de charme avec petits déjeuners. Véhicule air conditionné. Carnet de route à l’arrivée.
Réservations : Equinoxiales
www.equinoxiales.fr
Tel : 01 77 48 81 00
Où dormir :
A Granada : Plaza Colon****. Très bel hôtel sur la place centrale, face à la cathédrale. 70 euros la chambre double avec petit-déjeuner.
www.hotelpazacolon.com
A Léon : El Convento****. Le charme d’un ancien couvent avec de très beaux meubles et objets coloniaux. 75 euros la chambre double avec petit-déjeuner.
www.elconventonicaragua.com
A Ometepe : Villa Paraiso. Idéalement placé sur la plus belle plage de sable blanc de l’île.
www.villaparaiso.com.ni
Guide :
Nicaragua, Honduras, El Salvador. Le plus complet à ce jour sur la destination.
Editions du Petit Futé. 514 pages.
Se renseigner :
Ambassade du Nicaragua : 34 avenue Bugeaud. 75016 Paris
www.amb-nicaragua.fr
www.visitanicaragua.com
Y aller :
American airlines propose 1 seule escale via Miami. Comptez 12h30 de vol.
Prix autour de 800 euros.
www.americanairlines.fr ..
Quel voyagiste choisir ?
Panorama du Nicaragua, avec Equinoxiales
Cet autotour de 10 jours/8 nuits propose un itinéraire très représentatif du pays : tour du lac de Managua à travers les plantations de café jusqu’à Matagalpa et sa magnifique cathédrale. Cerro Arrenal et réserve de Selva Negra. Léon, l’ancienne capitale, ses belles églises et sa vie estudiantine très animée. Plages de la côte pacifique puis randonnée vers le Cerro Negro. Granada, la perle coloniale du Nicaragua. Le lac d’Apoyo proche du cratère du Masaya. Balades en bateau vers les isletas du lac Nicaragua et nouvelle randonnée sur le volcan Mombacho.
Prix à partir de 1930 euros/personne en base double. Vols internationaux inclus. Hotels 2** et 3*** de charme avec petits déjeuners. Véhicule air conditionné. Carnet de route à l’arrivée.
Réservations : Equinoxiales
www.equinoxiales.fr
Tel : 01 77 48 81 00
Où dormir :
A Granada : Plaza Colon****. Très bel hôtel sur la place centrale, face à la cathédrale. 70 euros la chambre double avec petit-déjeuner.
www.hotelpazacolon.com
A Léon : El Convento****. Le charme d’un ancien couvent avec de très beaux meubles et objets coloniaux. 75 euros la chambre double avec petit-déjeuner.
www.elconventonicaragua.com
A Ometepe : Villa Paraiso. Idéalement placé sur la plus belle plage de sable blanc de l’île.
www.villaparaiso.com.ni
Guide :
Nicaragua, Honduras, El Salvador. Le plus complet à ce jour sur la destination.
Editions du Petit Futé. 514 pages.
Le Momotombo (« Grand sommet bouillant ») est un volcan situé dans le département de León, au Nicaragua, près de la ville de Puerto Momotombo et des rives du lac Xolotlán (ou lac de Managua). Il s’élève à 1 297 mètres d’altitude. C’est un jeune volcan d’environ 4 500 ans. (photo Jaime Buitrago Gil)