Mireille Veisberg, présidente de l'association Terres Jaunes France
KF Quelle a été votre première rencontre avec l’Afrique ?
Mireille Veisberg : J’ai découvert le Mali et la Région de Kayes à travers un voyage en 1995 en parcourant la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger et le Mali. Les problèmes de langue, des bus qui ne partaient pas à l’heure, des nuit passée sur les pistes ont été mes premiers contacts avec l’Afrique mais je retiens surtout les très belles rencontres, chaleureuses , avec des échanges inoubliables, des baptêmes et des mariages A mon retour de ce voyage, lors d’une exposition sur le Pays dogon, j’ai rencontré la présidente d’une Association de Solidarité Internationale, Claudine Mas qui mène des actions de développement au sein d’une Commune Rurale, Diéoura Cercle de Diéma en Région de Kayes. Une Commune de 11.000 habitants, à 500 km au nord ouest de Bamako. Ces actions étaient déjà engagées avec les Associations de nombreux migrants de Kayes en France Pendant un an, j’ai échangé avec eux au Foyer Rue Bara à Montreuil sur l’éventuelle création d’un centre de santé.
KF C’est à partir de cette idée que vous avez décidé de vous engager totalement ?
MV. En effet. L’année suivante je suis donc partie sur le terrain en région de Kayes en Août, en période d’hivernage, donc problème de véhicule car personne ne voulait partir sur ces pistes désenclavées. Après deux jours d’échanges avec un chauffeur, me voilà partie à Diéoura ……. Et là, seule sur le terrain il fallait que je trouve par où commencer pour mener à bien mon projet de centre de santé. La première question que je me suis posée : Qu’est-ce que je fais ici ? Je ne suis pas technicienne, ni médecin, ni ingénieur mais j´avais une immense envie de faire quelque chose pour ces populations qui se faisaient soigner dans une « étable ».
Kf Après tout ce questionnement avez-vous pu atteindre votre but ?
MV En effet, après un combat difficile d’une année, le centre de santé pourvu de personnel médical dont un médecin est inauguré en 1996. De nombreuses personnes y sont soignées qui attendent maintenant une ambulance pour les véhiculer lors de graves problèmes de santé, en particulier les femmes qui ont des grossesses aggravées.
Mireille Veisberg : J’ai découvert le Mali et la Région de Kayes à travers un voyage en 1995 en parcourant la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger et le Mali. Les problèmes de langue, des bus qui ne partaient pas à l’heure, des nuit passée sur les pistes ont été mes premiers contacts avec l’Afrique mais je retiens surtout les très belles rencontres, chaleureuses , avec des échanges inoubliables, des baptêmes et des mariages A mon retour de ce voyage, lors d’une exposition sur le Pays dogon, j’ai rencontré la présidente d’une Association de Solidarité Internationale, Claudine Mas qui mène des actions de développement au sein d’une Commune Rurale, Diéoura Cercle de Diéma en Région de Kayes. Une Commune de 11.000 habitants, à 500 km au nord ouest de Bamako. Ces actions étaient déjà engagées avec les Associations de nombreux migrants de Kayes en France Pendant un an, j’ai échangé avec eux au Foyer Rue Bara à Montreuil sur l’éventuelle création d’un centre de santé.
KF C’est à partir de cette idée que vous avez décidé de vous engager totalement ?
MV. En effet. L’année suivante je suis donc partie sur le terrain en région de Kayes en Août, en période d’hivernage, donc problème de véhicule car personne ne voulait partir sur ces pistes désenclavées. Après deux jours d’échanges avec un chauffeur, me voilà partie à Diéoura ……. Et là, seule sur le terrain il fallait que je trouve par où commencer pour mener à bien mon projet de centre de santé. La première question que je me suis posée : Qu’est-ce que je fais ici ? Je ne suis pas technicienne, ni médecin, ni ingénieur mais j´avais une immense envie de faire quelque chose pour ces populations qui se faisaient soigner dans une « étable ».
Kf Après tout ce questionnement avez-vous pu atteindre votre but ?
MV En effet, après un combat difficile d’une année, le centre de santé pourvu de personnel médical dont un médecin est inauguré en 1996. De nombreuses personnes y sont soignées qui attendent maintenant une ambulance pour les véhiculer lors de graves problèmes de santé, en particulier les femmes qui ont des grossesses aggravées.
Femmes maliennes allant au marché
KF Après la santé vous vous êtes intéressée aux autres problèmes qui touchent ces populations rurales.
MV. De plus en plus, mon attachement pour cette région n’a fait que grandir. Après les échanges que j’ai eus avec ces communautés villageoises en Région de Kayes, et de leur projet de centre de santé, j’ai été confrontée aux problèmes d’eau, de maraîchage et de recherches entre autres de l’autonomie financière des femmes.
Au cours d’un long périple en Mai 2007, j’ai rencontré de vieux sages gardiens de l’histoire et de la culture de cette zone sahélienne qui représentent pour moi une véritable mine d’informations pour comprendre les traditions et les motivations profondes de ces peuples qui luttent pour leur survie face à une nature totalement hostile. Aider à forer des puits afin que l’eau jaillisse, aider à lire et écrire pour ces populations, c’est un peu comme une nouvelle naissance, une nouvelle vie. Quand on voit des femmes se lever à 4 heures du matin pour parcourir souvent une dizaine de km pour ne ramener que 15 litres d’eau, cela représente pour tout humain une forte interpellation.
KF l’Afrique manque cruellement d’eau et surtout de moyens pour creuser des puits. Qu’allez-vous trouver comme solution pour aider les habitants de Kayes ?
MV.Après avoir beaucoup travaillé avec des partenaires locaux comme le GRDR à Kayes, l’Agence KARED à Nioro du Sahel, en 2006, l’idée de la promotion du tourisme responsable s’est peu à peu imposée à moi . En 2007, j’ai effectué un circuit de repérage, accompagnée par un chauffeur de Kared, à travers toute la région de Kayes (Diéma, Nioro du Sahel, Sandaré, Koniakary, Lac Magui, Chutes de gouina, Parc du Baoulé, Kéniéba et Kita). En 2008, les grandes lignes du projet du tourisme responsable était écrites. J’ai inscrit ce projet auprès du Réseau Archimède qui regroupe des acteurs franciliens pour un tourisme solidaire, sensibilise et informe les professionnels du tourisme solidaire et le Grand Public.
MV. De plus en plus, mon attachement pour cette région n’a fait que grandir. Après les échanges que j’ai eus avec ces communautés villageoises en Région de Kayes, et de leur projet de centre de santé, j’ai été confrontée aux problèmes d’eau, de maraîchage et de recherches entre autres de l’autonomie financière des femmes.
Au cours d’un long périple en Mai 2007, j’ai rencontré de vieux sages gardiens de l’histoire et de la culture de cette zone sahélienne qui représentent pour moi une véritable mine d’informations pour comprendre les traditions et les motivations profondes de ces peuples qui luttent pour leur survie face à une nature totalement hostile. Aider à forer des puits afin que l’eau jaillisse, aider à lire et écrire pour ces populations, c’est un peu comme une nouvelle naissance, une nouvelle vie. Quand on voit des femmes se lever à 4 heures du matin pour parcourir souvent une dizaine de km pour ne ramener que 15 litres d’eau, cela représente pour tout humain une forte interpellation.
KF l’Afrique manque cruellement d’eau et surtout de moyens pour creuser des puits. Qu’allez-vous trouver comme solution pour aider les habitants de Kayes ?
MV.Après avoir beaucoup travaillé avec des partenaires locaux comme le GRDR à Kayes, l’Agence KARED à Nioro du Sahel, en 2006, l’idée de la promotion du tourisme responsable s’est peu à peu imposée à moi . En 2007, j’ai effectué un circuit de repérage, accompagnée par un chauffeur de Kared, à travers toute la région de Kayes (Diéma, Nioro du Sahel, Sandaré, Koniakary, Lac Magui, Chutes de gouina, Parc du Baoulé, Kéniéba et Kita). En 2008, les grandes lignes du projet du tourisme responsable était écrites. J’ai inscrit ce projet auprès du Réseau Archimède qui regroupe des acteurs franciliens pour un tourisme solidaire, sensibilise et informe les professionnels du tourisme solidaire et le Grand Public.
femme malienne triant le riz
KF Quelles sont vos actions aujourd’hui?
MV.Je continue mon engagement pour faire reconnaître la diversité et les richesses multiples de la Région de Kayes à travers des circuits ou séjours en immersion complète auprès des communautés villageoises. Vous avez sans doute entendu parler de la légendaire hospitalité malienne : sans rien vous demander, ces populations rurales vous donneront ce qu’ils n’ont pas. Vous serez profondément touchée comme je l’ai été par cette sagesse millénaire de l’être humain.
KF Vous n’ignorez pas les dangers liés au terrorisme qui touche aujourd’hui le Mali et pénalise économiquement ce pays, notamment dans le secteur du tourisme. Qu’en pensez-vous ?
MV.Selon moi, pour sérier et comprendre le problème du terrorisme dans la région, les mesures les plus appropriés à prendre pour le combattre seraient la réduction de la pauvreté par une augmentation des activités de développement dans de nombreux domaines et particulièrement dans celui du tourisme..
Mireille Veisberg
Présidente de Terres Jaunes France
06 66 45 08 34
01 42 43 98 32
www.reseau-archimède.org
http://terresjaunes-mali.solidairesdumonde.org
email : terresjaunesfrance@gmail.com
MV.Je continue mon engagement pour faire reconnaître la diversité et les richesses multiples de la Région de Kayes à travers des circuits ou séjours en immersion complète auprès des communautés villageoises. Vous avez sans doute entendu parler de la légendaire hospitalité malienne : sans rien vous demander, ces populations rurales vous donneront ce qu’ils n’ont pas. Vous serez profondément touchée comme je l’ai été par cette sagesse millénaire de l’être humain.
KF Vous n’ignorez pas les dangers liés au terrorisme qui touche aujourd’hui le Mali et pénalise économiquement ce pays, notamment dans le secteur du tourisme. Qu’en pensez-vous ?
MV.Selon moi, pour sérier et comprendre le problème du terrorisme dans la région, les mesures les plus appropriés à prendre pour le combattre seraient la réduction de la pauvreté par une augmentation des activités de développement dans de nombreux domaines et particulièrement dans celui du tourisme..
Mireille Veisberg
Présidente de Terres Jaunes France
06 66 45 08 34
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email : terresjaunesfrance@gmail.com
Le village de Médine-Felou (Mali) Crédit Photo Virginie Tremsal